Une région encore preservée mais hélas pas à l'abri de la desertification malgré une faible densité humaine par habitant.

La Flore en Patagonie

Pour décrire de manière synthétique la flore de la Patagonie, il est nécessaire de distinguer les différentes zones géographiques de la Patagonie.

La steppe de patagonie

« Peut-être que la plus grande caractéristique de cette région reste la désertification progressive provoquée par les actions humaines : conséquence du surpâturage des champs avec les moutons et les chèvres, et la taille des arbustes pour le bois de chauffage. »

C’est le problème le plus grave qu’affronte cette région.

Autre cause qui a contribué à appauvrir ces terres sont des irruptions volcaniques répétées et qui aujourd’hui encore laissent des traces sur les sols.

Les rives des rivières montrent un paysage totalement différent ressemblant à des oasis au milieu de zones désertiques.

La forêt andino patagonienne

Au fur et à mesure que nous nous approchons de la cordillère, la végétation passe alors rapidement de la steppe aux forêts.

Les flancs des montagnes sont couverts de bois qui arrivent normalement jusqu’au niveau des neiges éternelles.

Ces bois présentent deux étages : l’étage arboré qui peut atteindre plus de 20 mètres de hauteur, et le sous-bois, formé d’arbustes comme le notro (ou embothrium coccineum) ou le calafate, et de cannes tel le colihueou coligüe ou Chusquea culeou (qui est un bambou avec lequel les amérindiens fabriquaient leurs lances).

Parmi les espèces d’arbres il faut remarquer les conifères et les fagacées : le pehuén (Araucaria entouré du même anneau d’herbes.

La majorité des espèces végétales sont basses et clairsemées ce qui fait en sorte que seulement 40 à 60% du sol est recouvert par la canopée, tandis que le reste du sol est nu.

Cette distribution aléatoire et interrompue de la végétation est due à la concentration des nutriments, de l’eau, de la matière organiques et des graines sous ces îlots de verdure.

Dans les zones où la végétation est absente, le vent et l’eau transportent les particules du sol riches en matière organique.

Ces particules sont freinées lorsqu’elles frappent un îlot et elles s’y accumulent pour former une zone fertile.
araucana), le gigantesque lahuán ou « alerce » ou « cyprès patagonique » (fitzroya cupressoides), le lipain ou « cyprès de la cordillère » ou austrocedrus chilensis, le coihue ou « guindo » ou nothofagus dombeyi, le quetri ou « arrayán » ou luma apiculata, le rauli ou Nothofagus nervosa, le radal ou lomatia hirsuta, le ñire ou nothofagus antarctica, le maitén ou maytenus boaria et la lenga ou nothofagus pumilio.

En Patagonie, on distingue aussi de nombreuses fleurs dont les plus représentatives sont :

  • Le fuchsia de Magellan (fleur de montagne dans les zones humides)
  • Le lupin (fleur de montagne)
  • Le Copihue (fleurs des zones boisées du Chili)
  • Le Canelo (très présent dans le parc de Terre de Feu)
  • Le Charcao (petit arbuste, aux fleurs jaunes, très présents dans les sols secs, zones ensoleillées)

Ensuite beaucoup de plantes ou d’arbres comme le genêt, les eucalyptus ou le pin d’Oregon sont présents en Patagonie mais ne sont pas des plantes natives.
Ils ont souvent été introduits par les Espagnols.

LA FAUNE


Le grand bleu : la faune marine

La Patagonie, coincée entre l’Océan Pacifique et l’Atlantique juste en face de l’Antarctique, accueille dans ses eaux certaines des plus belles espèces du monde, celles qui font rêver tous les enfants et les voyageurs.

Des plus grandes baleines aux grandes colonies de pingouins, la faune marine de la Patagonie est l’une des plus intéressantes du monde, et justifie à elle seule un aller-retour en Patagonie.

Dirigez-vous vers la Péninsule de Valdés et la Terre de Feu pour observer, entre autres, ces animaux :

Les baleines

Avec ses eaux froides voire glaciales, la Patagonie attire de nombreuses baleines, dont les plus grandes du monde.

On y trouve notamment la baleine bleue, l’orque, la baleine à bosse et la baleine franche australe.

On retrouve la baleine à bosse dans le détroit de Magellan et dans les fjords du côté chilien.

L’orque fait son apparition près de la péninsule de Valdés en septembre, puis en mars et en avril pour chasser les lions de mer tous juste nés ; alors que le baleine franche australe y passe entre juin et décembre lors de sa migration.

Les pingouins

La Patagonie et notamment la Terre de Feu est connue mondialement pour ses immenses colonies de pingouins.

C’est le seul endroit du monde en dehors de l’Antarctique où on peut admirer les Empereurs.

Mais le plus iconique de cette région du monde est bien sûr le pingouin de Magellan, que l’on retrouve en grand nombre à plusieurs endroits de la Patagonie.

Les dauphins

Les eaux de la Patagonie abritent également de nombreuses espèces de dauphin.

L’une des plus intéressantes à observer est le dauphin obscur pour ses belles acrobaties.

Mais le plus beau est sûrement le dauphin de Commerson, qui ne ressemble pas au dauphin typique.

Ces derniers sont noirs et blancs et adorent sauter près des bateaux.

Ils ont été découverts par l’explorateur français Philibert Commerson en 1767 dans le détroit de Magellan.

Les éléphants de mer du sud

La Terre de Feu et la Péninsule de Valdès abritent aussi des colonies d’éléphants de mer.

Plus grand que son cousin du nord, l’éléphant de mer du sud peut peser jusqu’à 3,7 tonnes.

On distingue facilement cet animal massif grâce à ses narines en forme de trompe (qui lui ont d’ailleurs donné son nom), particulièrement impressionnantes lorsqu’il rugit.

Les lions de mer

Les lions de mer viennent en Patagonie pour s’accoupler à partir du mois de décembre.

On les retrouve notamment près du Phare des Eclaireurs en Terre de Feu, juste à côté de la charmante ville d’Ushuaia.

Il faudra prendre une excursion en mer pour pouvoir les observer, fiers et joueurs sur leurs rochers.

En terre ferme : la faune des Andes

L’intérieur des terres de la Patagonie n’abrite pas moins d’espèces magnifiques, dont nombreuses sont endémiques aux Andes.

Avec sa large diversité d’écosystèmes, la Patagonie est un refuge pour de nombreux animaux, à admirer pendant ses randonnées.

En voici quelques-uns :

Le Puma

Le puma de Patagonie est l’animal le plus emblématique de ses montagnes et ses vallées.

Ce grand chat se nourrit notamment d’oiseaux et de guanaco (petits lamas locaux). C’est le plus grand mammifère de la Patagonie.

Cet animal était en voie d’extinction mais les efforts de conservation ont permis de le sauver.

On le trouve notamment dans le parc national Torres del Paine ; et c’est aussi là-bas qu’il faut se rendre pour observer les autres animaux typiques de la Patagonie.

Le Chat des pampas

Le chat des pampas Le Chat des pampas aussi appelé colocolo, est une petite espèce de félin d’Amérique du Sud.

C’est un animal terrestre qui vit sur les hauts plateaux couverts de prairies, de l’Équateur à la Patagonie.

Le chat des pampas mesure entre 52 et 70 cm de long, 30 et 35 cm de hauteur au garrot, il possède une queue de 20-25 cm de long et pèse entre 3 et 7 kg en moyenne.

Il a les oreilles pointues et la couleur de sa robe, très variable, peut être grise, jaune ou brune, avec des rayures brun foncé.

Une crinière dorsale existe chez certains individus.

Les portées comptent en moyenne deux petits, après une durée de gestation de 80-85 jours, l’espérance de vie de l’animal varie entre 9 et 16 ans.

Il est originaire de la pampa et des régions avoisinantes du centre ouest de l’Amérique du Sud.

Son aire de répartition s’étend de l’Équateur et du Chili, à l’ouest, et traverse les Andes jusqu’en Argentine et quelques pays voisins.

Il s’agit d’un des petits félins d’Amérique du Sud les moins connus.

Il se rencontre dans les prairies de la Pampa et le monte argentin.

Ces éco-régions sont très affectées par l’élevage, l’agriculture et la chasse et également très peu protégées par la loi.

On en connaît très peu sur les mœurs de cet animal ; on croit cependant que c’est un chasseur nocturne dont les proies sont surtout de petits mammifères et des oiseaux.

Le Guanaco

Ces cousins du lama se retrouvent un peu partout en Patagonie, et vous aurez de nombreuses occasions de les voir lors de votre voyage.

Ils sont plus nombreux, et moins craintif, en Terre de Feu, à l’abri de leur prédateur le puma.

Mais on les retrouve aussi au Torres del Paine et dans d’autres endroits avec des paysages désertiques de la Patagonie.

Les guanacos ne craignent pas le froid et se déplacent en grands troupeaux.

Le Mara

Le mara est l’un des plus grands rongeurs du monde.

A sa taille adulte, il atteint les 9kg pour 70 cm de longueur environ.

Il est endémique à l’Argentine et c’est l’une des espèces les plus rependus en Patagonie.

En septembre ou octobre, vous aurez la chance de voir des bébés.

C’est une espèce malheureusement menacée d’extinction.

Renard de magellan ou culpeo

C’est le second plus grand canidé vivant d’Amérique du Sud, seulement dépassé par le loup à crinière.

Il ressemble au renard roux avec sa tête et ses pattes rougeâtres.

Le ventre, le cou et la gueule sont blancs et le pelage de son dos est gris rayé de noir.

La queue est abondamment pourvue de poils gris qui deviennent noirs à son extrémité.

Il habite dans les prairies et les bois caducifoliés de Terre de Feu, de Patagonie et des Andes, parvenant au nord jusqu’en Équateur.

Il se nourrit de rongeurs, de lapins, d’oiseaux, de lézards, et, dans une moindre mesure de charognes.

Dans certaines zones très peuplées il attaque des troupeaux d’ovins, raison pour laquelle il fut durement pourchassé par les éleveurs de bétail qui l’abattirent ou empoisonnèrent des charognes.

Il est de ce fait devenu rare dans certaines régions et dans d’autres, il fut exterminé jusqu’à sa disparition.

Le tatou

Habitant près des lacs du Torres del Paine, l’armadillo (ou tatou) patagonien est légèrement poilu et affiche une taille impressionnante, avec un poids aux alentours des 7kg.

Il creuse des trous très profonds.

Son nom se traduit de l’espagnol comme « le petit blindé », en référence à son étrange carapace.

Le tatou argentin est particulièrement grand et plat, alors que son cousin « nain », que l’on retrouve aussi en Patagonie, est petit.

Ce dernier est d’ailleurs le seul de l’espèce à hiberner.

Levez les yeux : les oiseaux de la Patagonie

Terre des migrations, la Patagonie accueille aussi de nombreux oiseaux sur ses sols et dans ses cieux.

Les plus connus sont :

Le Condor

Le grand condor ( voir photo) de la Patagonie est le plus grand oiseau terrestre volant du monde.

Ce rapace a une impressionnante envergure allant jusqu’à 3,50 m.

Ce majestueux vautour d’une couleur noire se distingue facilement grâce à sa collerette de plumes blanches au tour du cou.

Il se nourrit de carcasses, préférant les plus grandes, comme celles de cerfs ou de guanaco.
Le Condor vit en haute altitude, entre 3000 et 5000 m environ.

Grâce à ses grandes ailes et aux courants, il peut voler encore plus haut, dans les 6000 m d’altitude.

Les peuples autochtones de l’Amérique du Sud pensaient qu’il emmenait les âmes au ciel.

Pour décoller, il court sur quelques mètres !

Et c’est justement à cause de sa grande taille qu’il préfère vivre en Patagonie, pays des vents…

L’Albatros

La Terre de Feu abrite des grandes colonies d’albatros à sourcils noirs. Cette espèce menacée est très présente dans le sud de la Patagonie.

Cet albatros marin mesure entre 2 et 2,5 m d’envergure, pour un poids entre 3 et 5 kg.

Le Flamant du Chili

Mesurant entre 110 et 130cm de haut, le flamant du Chili affiche un joli rose.

Il a de longues pâtes grises et des articulations roses, ce qui permet de le différencier facilement des autres espèces de flamants.

On le retrouve en grandes bandes dans les zones des lacs et marécages.

Le Nandou de Darwin

Cousin de l’autruche, le nandou de Darwinprend son nom du grand naturiste Charles Darwin qui l’a découvert lors de son voyage sur le HMS Beagle.

Il mesure un peu moins de 100 cm de haut, pour un poids entre 15 et 25 kg.

Ce nandou peut courir jusqu’à 60 km / h.

On le voit notamment le long des routes du parc national Torres del Paine.

 

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