Ça serait intéressant surtout pour les espèces protégées et menacées.

Alors que la surpêche et le dérèglement climatique menacent les ressources halieutiques, certains développent des solutions pour produire du poisson à partir de cellules.

Un jour viendra, dans un proche avenir, où l’on ne mangera plus de poissons naturels.

Ce jour-là, les Japonais sortiront de leur congélateur du thon cultivé à partir de cellules.

On commence déjà à produire des filets de poisson artificiel aux États-Unis.

Malgré les efforts de conservation, la quantité des poissons de mer a brutalement chuté.

S’il est plus difficile de se procurer des produits maritimes, grâce aux progrès de la technologie il n’y a plus de raison d’être uniquement tributaire des poissons naturels.

Même si cette vision de l’avenir est difficile à accepter, elle n’est pas inconcevable.

Selon des prévisions, le réchauffement climatique et la surpêche vont causer l’effondrement de l’écosystème marin, et beaucoup de poissons sont condamnés à disparaître.

Un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) indique que la proportion de ressources halieutiques durables, qui s’élevait à 90 % en 1974, est tombée à 66,9 % en 2015.

Selon une étude du Centre d’information sur les pêches, les prises de balaou du Japon se limitaient à 166,2 tonnes en août dernier, alors qu’auparavant elles pouvaient atteindre de 7 000 à 8 000 tonnes.

La nouveauté, avec la diminution récente des prises de poissons, c’est l’apparition d’une “pêche cellulaire”, une technologie en cours de développement.

Le professeur Goro Yoshizaki, de l’université des sciences et des technologies marines de Tokyo, et son équipe ont mis au point une technique permettant de faire proliférer in vitro des cellules germinales primordiales [de poisson] qui constituent l’origine commune des cellules reproductrices mâles et femelles.

Ces dernières pourront être recréées à tout moment à partir d’un stock de cellules et il suffira de les faire se rencontrer pour obtenir des alevins.

Autrement dit, les laboratoires vont devenir les zones de pêche de demain.

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