Certains chiens adorent l’eau, d’autres… moins !
Ces derniers ont souvent besoin d’un coup de patte pour s’y sentir à l’aise.
Avec quelques règles, de l’écoute et du bon sens, vous pouvez aider votre chien à apprécier les baignades.
Voici 7 conseils pour habituer votre chien à l’eau.
1. Choisissez le bon moment
Certains chiens sont immédiatement attirés par l’eau tandis que d’autres peuvent la craindre. Tout dépend de leur passé et de leur tempérament.
Pour réussir une introduction à l’eau, le choix du moment a son importance.
Si votre chien est détendu, il sera beaucoup plus réceptif à l’apprentissage et à la découverte.
Il convient donc d’éviter les périodes de stress, de fatigue, de canicule et de froid ainsi que celles traversées par de grands changements (déménagement, changement de la configuration familiale, etc.).
L’idéal est d’y aller lors d’un moment calme dans la journée, loin des repas, quand l’animal est tranquille : ni surexcité, ni fatigué.
2. Optez pour le lieu idéal
Le lieu doit être rassurant : évitez donc une plage bondée et bruyante, remplie de bateaux à moteur ou de planches à voile, ainsi que les rivières aux courants trop forts.
Un petit lac tranquille autorisé à la baignade, que vous avez repéré au préalable et dont vous savez qu’il n’est pas infesté de cyanobactéries, c’est l’idéal !
Pour connaître l’état de l’eau, vous pouvez vous renseigner auprès de la mairie ou de l’office de tourisme local.
Evidemment si vous possédez une piscine, dans ce cas c’est l’endroit idéal , par contre en votre absence comme pour les enfants, assurez un système de protection pour éviter tout accident.
Votre chien doit pouvoir découvrir l’endroit à son rythme, sentir les odeurs, écouter les bruits, être surpris par son reflet dans l’eau.
C’est comme cela qu’il va construire un rapport de confiance avec cet élément.
De même, son entrée dans l’eau doit se faire naturellement, votre chien doit y aller volontairement : ne l’y jetez pas, ne le forcez pas, cela pourrait provoquer une aversion.
Entrez en premier, par exemple, ce qui va le rassurer.
Appelez-le ensuite ou déposez un objet flottant tout près du bord pour attiser sa curiosité.
Ne vous impatientez pas, laissez-lui le choix.
Chaque chien à ses propres limites, son rythme et son degré de curiosité !
3. Adoptez une approche ludique
Le jeu est le meilleur antistress !
En transformant une expérience impressionnante en moment ludique, vous détournez l’attention de l’élément inquiétant et la recentrez sur un moment de plaisir partagé entre votre animal et vous.
Vous devez donc créer un contexte joyeux.
Ainsi, le chien n’interagit plus seulement avec l’eau, élément inconnu, mais aussi avec vous, qui constituez un repère sûr.
Ensuite, tout va dépendre du niveau d’adaptation de votre animal.
Si vous lancez un objet dans l’eau alors qu’il n’ose pas encore s’approcher du bord, vous risquez de provoquer de la frustration et une impression inconfortable.
Votre objectif doit toujours être, non pas de l’obliger à franchir une étape, mais de l’aider à se sentir assez sûr de lui pour vouloir, de lui-même, s’avancer dans l’eau.
On commence donc en bordure pour préparer le corps et l’esprit à s’immerger davantage.
Les chiens sont très sensibles à nos émotions.
Vous devez donc être tout à fait détendu, sans montrer de signe d’agacement ou d’impatience, votre animal aura ainsi plus de chances d’être « contaminé » par votre bien-être.
Au contraire, si ses hésitations vous crispent, il va ressentir votre état et y percevoir une alerte qui le rendra méfiant.
Vous aurez donc besoin de vous montrer enthousiaste, mais respectueux de son rythme.
Le jeu sera la porte d’entrée pour faciliter les étapes suivantes : entrée dans l’eau, première nage…
4. Tenez compte de la race et des capacités de votre animal
Le rapport à l’eau est très différent d’un chien à l’autre.
Certains ont été sélectionnés pour leur endurance lors des baignades, c’est le cas du Labrador ou du Terre neuve , par exemple, d’autres non (comme le Bouledogue et les autres races brachycéphales).
Entre ceux qui apprécient instinctivement et ceux qui appréhendent, vous devez adapter vos exigences.
Il n’y a pas que la race à prendre en compte : l’âge, le poids, la condition physique et l’état de santé exercent aussi une influence dans le rapport à l’eau.
Un vieux chien fatigué sera moins motivé qu’un chiot curieux !
Dans tous les cas, pensez au gilet de flottaison et ajustez-le bien, il sera aussi utile pour la sécurité que pour la confiance !
5. Introduisez l’eau dans sa vie sans le mouiller
Avant d’envisager une baignade, il est souvent utile d’habituer votre chien à l’eau sans contact direct.
C’est une étape du processus de familiarisation.
Vous pouvez, par exemple, exposer votre animal aux bruits que fait l’eau : robinet, douche, brumisateur… elle doit devenir un élément banal.
Vous pouvez aussi vous promener près des cours d’eau sans forcément aller plus loin.
Votre chien regarde, écoute, sent…
Il intègre tranquillement l’eau comme un élément de son univers.
Ce type d’habituation est connu en éthologie :on parle de désensibilisation .
Elle vise à réduire progressivement l’appréhension face à un élément.
Par petites touches, on introduit dans la vie de l’animal ce qui peut lui faire peur, mais dans un contexte apaisé et prévisible.
6. Comment aider son chien à nager ?
On a tendance à penser que tous les chiens savent nager et que seuls les humains et les singes ont besoin d’apprendre.
C’est faux.
Tous les chiens ne savent pas instinctivement nager .
D’ailleurs, même les plus doués peuvent se sentir désorientés lors de leurs premières baignades.
Un apprentissage est donc nécessaire, dans une eau calme, peu profonde, où l’animal a « pattes » (où il a « pied » !).
Vous devez accompagner (mais pas devancer) votre toutou, rester proche de lui et lui parler doucement.
Encouragez-le avec des félicitations. Vous ne vous éloignerez que si votre animal montre une certaine aisance.
Laissez toujours un élément flottant à sa portée afin qu’il puisse s’y accrocher.
Quand il perd pied, soutenez-le délicatement sous le ventre, car il peut paniquer.
Cela lui permettra de coordonner ses mouvements en douceur.
L’habituation s’applique à toute forme de contact avec l’eau, y compris celle du quotidien, lors du bain.
En effet, le toilettage est souvent le premier rapport à l’eau, il doit donc être, lui aussi, progressif et en douceur.
7. Rendez l’expérience aquatique agréable jusqu’à la fin
Outre l’entrée dans l’eau, la sortie est importante, car l’expérience reste imprimée dans le souvenir.
Si, après la baignade, le chien vit des moments d’inconfort, il risque de se braquer la fois suivante, car il va faire l’association déplaisir/eau.
Évitez donc le séchage brutal, la précipitation, l’énervement…
Séchez votre animal avec douceur à l’aide d’une serviette, dans un endroit calme et en accompagnant vos gestes de mots gentils.
Les caresses et récompenses participeront aussi à rendre le moment sympathique.
Soyez attentif aux oreilles qui, si elles restent humides, peuvent développer des otites, surtout chez les chiens qui les ont tombantes.
Vérifiez aussi l’état du pelage et des coussinets.
Sécher son chien, c’est aussi l’occasion de lui donner des soins doux et de terminer un moment d’activité dans un calme partagé et valorisant pour l’animal.
Une fois que votre chien aura pris goût à l’eau, le plus dur sera peut-être… de le convaincre d’en sortir !
