L’hibernation constitue pour un animal à rentrer dans un sommeil profond pendant plusieurs mois d’hiver en adaptant son organisme. L’hibernation concerne les marmottes ou les hérissons mais contrairement aux idées reçues ne concerne pas les ours qui eux hivernent. Hiverner signifie que l’animal ralentit son activité et dort beaucoup plus l’hiver en se mettant à l’abri du froid mais peu se déplacer si nécessaire .

Découvrez la différence entre hiberner et hiverner, deux stratégies des animaux de montagne pour affronter l’hiver.

Quand les premiers flocons recouvrent les crêtes et que les vallées s’engourdissent, la vie en montagne change de rythme.

Les animaux se font plus discrets, les chants d’oiseaux se raréfient et la nature semble retenir son souffle.

C’est le grand calme de l’hiver, ce moment où chaque espèce trouve sa manière d’affronter le froid et la pénurie.

Mais savez-vous vraiment si la marmotte hiberne ou hiverne ?

Si l’ours, lui, dort ou somnole ?

Ces deux verbes, qui ne diffèrent que par une seule lettre, n’ont pourtant pas le même sens.

Et comprendre leur nuance, c’est aussi mieux saisir la richesse des stratégies d’adaptation du vivant face à la rudesse des montagnes.

Hiberner : le grand sommeil de l’hiver

Le verbe hiberner évoque immédiatement l’image de la marmotte blottie dans son terrier.

Et pour cause : hiberner, c’est dormir profondément pendant l’hiver.

Ce phénomène concerne uniquement certaines espèces capables de ralentir drastiquement leur métabolisme afin d’économiser leur énergie lorsque la nourriture devient rare.

Pendant l’hibernation, la température corporelle chute, le rythme cardiaque ralentit et la respiration devient à peine perceptible.

Chez la marmotte, ( voir photo) emblème des montagnes alpines, ce sommeil peut durer plus de six mois.

Le hérisson, lui aussi, hiberne à l’abri sous les feuilles, tout comme certaines chauves-souris qui se réfugient dans les grottes.

En résumé, hiberner, c’est plonger dans un sommeil profond, une stratégie de survie face au froid extrême.

Hiverner : passer l’hiver autrement

À la différence de l’hibernation, hiverner ne signifie pas dormir.

Le verbe désigne le fait de passer l’hiver à l’abri, dans un lieu plus protecteur ou plus favorable.

Les animaux qui hivernent ralentissent leur activité, mais restent éveillés et capables de se nourrir ou de se déplacer si nécessaire.

C’est le cas de l’ours brun, ( voir photo ci dessous) qui entre dans une léthargie hivernale.

Il dort beaucoup, mais peut se réveiller, mettre bas ou se déplacer dans sa tanière.

Certains oiseaux choisissent d’hiverner dans des régions plus clémentes : c’est le cas des migrateurs qui quittent la montagne pour rejoindre les plaines ou le sud.

Ainsi, hiverner, c’est simplement vivre ou se protéger pendant l’hiver, sans tomber dans le sommeil profond des véritables hibernant

Deux mots, une lettre, deux mondes

La différence entre hiberner et hiverner tient à une seule lettre, mais elle change tout.

Le premier évoque l’arrêt complet, le silence du corps et de la nature.

Le second parle d’adaptation, de patience, de ralentissement.

En montagne, ces deux stratégies se côtoient : la marmotte hiberne, l’ours hiverne.

Observer la montagne en hiver, c’est comprendre que chaque être vivant trouve sa manière de résister au froid.

Certains dorment, d’autres se mettent à l’abri, mais tous participent à ce grand cycle naturel où le repos précède le renouveau du printemps.

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