Depuis la crise du Covid , beaucoup de gens et de personnes sont devenus fous mais là ça dépasserait tout entendement.

Des vidéos d’animaux battus à mort ou enfermés dans des sacs circulent sur les réseaux sociaux.

Ces scènes se dérouleraient à Shanghai, alors que la ville est sous cloche à cause du Covid.

Une seule a été authentifiée et a provoqué les excuses publiques du comité de quartier.

Un vent de panique souffle sur Shanghai, après que la ville a décidé de prendre des mesures draconiennes contre la flambée des cas de Covid.

Face à la colère des habitants, les mesures ont pu être allégées mais la mise sous cloche de la ville a tout de même été décrétée ainsi que l’isolement total et immédiat des personnes positives.

Dans le même temps, des images d’animaux domestiques tués en pleine rue par des hommes en combinaison intégrale ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, provoquant un certain émoi. 

Par exemple, sur l’une d’entre elle, on y distingue un homme vêtu d’une combinaison battre à mort, à coup de bâton, un chien dans une rue déserte.

Sur une autre circulant sur Reddit, dont le visionnage est difficile, on y voit des dizaines de chiens encore vivants et enfermés dans des sacs, avant ce qui semble être l’attente de leur exécution.

Dans un autre extrait, trois hommes en combinaison blanche manipulent avec un bâton un chien sans vie sur le sol.

Trois autres chiens gisent morts derrière eux. 

Ces vidéos, qui peuvent heurter la sensibilité du public, ne sont pas datées, ni authentifiées, contribuant à semer le doute.

Les animaux de compagnie des résidents emmenés en quarantaine sont-ils abattus sur le champ par les autorités ?

Y a-t-il une politique menée en ce sens à Shanghai ?

À l’inverse, d’autres images présentées comme se déroulant à Shanghai laissent penser que les chiens et animaux de compagnie des personnes placées à l’isolement sont « simplement » livrés à leur propre sort.

Une vidéo présente par exemple des « chiens abandonnés » à Shanghai se battre et s’en prendre à l’un d’entre eux.   

Avant toute chose, des précédents ont pu être observés en Chine.

En novembre dernier, un chien avait été tué dans un appartement de Shangrao par le personnel sanitaire, après que son maitre avait été conduit en quarantaine.

L’incident avait été capté par des caméras de surveillance, relayé sur Internet et repris par la presse.

D’après plusieurs sources, dont la radio publique américaine NPR, la pratique n’était alors pas isolée.

Il était commun à cette époque que les services de santé chinois se rendent chez les habitants testés positifs pour y abattre leur animal de compagnie.

Maintenant, que dire des vidéos qui circulent à nouveau ?

D’après la correspondante de TF1 à Pékin, Justine Jankowski, ces images sont nombreuses sur les réseaux sociaux chinois, malgré la censure numérique.

« Il n’y a pas de consigne officielle de la ville de Shanghai sur la pratique, ce sont les comités de quartier directement qui s’exécutent.

Probablement que l’ordre vient d’en haut, mais il n’y a pas de trace. »

Des excuses publiques à Shanghai

L’une de ces vidéos a pu être vérifiée par l’AFP.

Il s’agit de celle montrant un seul homme en combinaison frapper un chien avec un bâton.

Publiée le 6 avril sur les réseaux sociaux, elle a permis de localiser la scène dans le quartier de Pudong, à Shanghai.

Et de remonter au propriétaire du corgi abattu.

Cette diffusion a entrainé les aveux et les excuses publiques du membre du comité de quartier, qui apparait sur les images.

Ce dernier s’en explique alors dans un enregistrement vidéo, diffusé sur Weibo et traduit par Justine Jankowski :

« Le propriétaire du chien a été testé positif.

Nous avons peur que le chien soit infecté.

Nous n’y avons pas trop pensé. (…) Nous avons communiqué avec le propriétaire.

Nous allons négocier avec lui une compensation ». 

Une pratique qui dépasserait la ville de Shanghai.

Fin mars, un document officiel de la ville de Langfang, au sud de Pékin, a fuité.

Il corrobore la thèse de consignes visant à tuer systématiquement les animaux appartenant à des malades du Covid.

D’après ce document (à retrouver ci-dessous), les autorités demandent « l’exécution rapide du travail de mise à mort des animaux d’intérieur des patients positifs

« . Elles précisent que « chaque territoire doit se mettre en contact avec des équipes d’abattage professionnelles, organiser rapidement la mise en œuvre des travaux d’abattage à domicile et faire en sorte que du personnel spécial scelle les animaux abattus et les place dans un lieu fixe ».

Comme le précise Justine Jankowski, la mesure a été abandonnée le lendemain de sa diffusion vu le tollé provoqué.

L’information a notamment été reprise par le Jiefang Daily, média du parti communiste chinois. 

Si de telles consignes ont pu être prises, cela dénote cependant avec les vidéos qui se propagent actuellement. 

Il est assez vraisemblable que ces hommes en combinaison intégrale travaillent pour des « équipes d’abattage professionnelles ».

Mais le fait de procéder à ces exécutions sommaires dans la rue, à la vue de tous, est singulier.

Le document émis à Langfang parle bien « d’abattage à domicile », tout comme ça a pu être le cas en novembre dernier.

Reste que ces images peuvent aussi correspondre à d’autres périodes de la pandémie, qui dure depuis plus de deux ans.

Les autorités chinoises, elles, s’en tiennent toujours à la stratégie du « zéro Covid ».

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