Une nouvelle étude suggère cette extinction.

Une nouvelle étude suggère qu’un événement d’extinction de masse a frappé les requins au début du miocène, entraînant une chute brutale du nombre d’individus et d’espèces.

Le film Les Dents de la mer a bien failli ne jamais exister.

IL Y A EU UNE EXTINCTION MASSIVE ?

Une étude, parue ce vendredi 4 juin dans la revue scientifique Science et relayée par New Scientist, suggère que les requins, ces poissons cartilagineux apparus il y a plus de quatre cents millions d’années, ont subi un événement d’extinction massive il y a dix-neuf millions d’années.

Celui-ci aurait éradiqué près de 90 % des requins évoluant en haute mer, résume le site britannique.

Soit plus du double du niveau d’extinction déjà vécue par ces animaux lors de la crise crétacé-paléogène au cours de laquelle les dinosaures ont disparu de la surface du globe.

Ce pourcentage était connu depuis 2016, souligne le New York Times.

Une analyse de denticules des écailles composées en partie d’émail de plusieurs espèces de poisson avait à l’époque permis de révéler que le nombre de denticules de requin avait chuté brutalement il y a dix-neuf millions d’années.

La question d’une éventuelle extinction demeurait toutefois.

“Nous voulions savoir si les requins s’étaient éteints, ou s’ils étaient simplement devenus moins importants [par rapport aux autres espèces]”, explique Elizabeth Sibert, de l’université Yale, qui a mené les deux études.

Un recul brutal de la diversité

Son équipe a analysé 1 300 denticules de requin retrouvés dans des sédiments de haute mer.

Sur les 88 groupes identifiés et présents il y a dix-neuf millions d’années, seuls neuf persistaient par la suite.

Un résultat qui suggère une chute brutale de diversité, un phénomène caractéristique des grandes extinctions d’espèces.

Quant à la raison de cette hécatombe, Elizabeth Sibert confie au New York Times :

Plusieurs chercheurs en paléontologie émettent cependant quelques réserves sur cette étude.

Selon Julia Türtscher, de l’université de Vienne, interrogée par le journal Der Spiegel, il n’est guère possible d’identifier une espèce de requin par ses denticules, en raison d’une “variété de denticules en fonction de la région du corps”.

Charles Underwood, de l’université de Londres, suggère quant à lui au New Scientist que “le changement dans l’abondance et la diversité des denticules de requin pourrait être lié à un changement dans le type de denticules”.

Les recherches doivent donc encore se poursuivre.

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