Quelles plantes sont dangereuses, voilà un descriptif.

Certaines plantes et fleurs du jardin par ailleurs très jolies, peuvent entraîner de graves intoxications chez nos animaux domestiques.

La plupart du temps, les symptômes sont frustes et l’intoxication reste bénigne.

Les animaux domestiques ont parfois tendance à « goûter » certaines plantes malgré nos avertissements.

Heureusement, c’est souvent sans effet :

Les animaux ingèrent de petites quantités, ne trouvent pas le goût à leur convenance (amer ou irritant) et s’arrêtent spontanément

la plupart des plantes induisent des troubles digestifs de sorte que les animaux vomissent la plus grande partie, ce qui favorise l’expulsion des toxiques.

La toxicité des plantes est variable selon la variété de la plante, sa maturité, selon la partie que l’animal ingère, selon que la plante ait été mâchée ou non.

Néanmoins, certaines plantes sont réellement très toxiques et peuvent entraîner de graves troubles.

L’if – Taxus baccata

L’if est une des plantes les plus mortelles.

Un arbuste ressemblant au sapin, mais ne possédant pas de résine.

Les aiguilles sont plates et pointues, de couleur vert-foncé et brillant d’un côté, et vert-pâle et mat de l’autre.

Des baies de couleur rouges sont présentes en été.

La concentration d’alcaloïdes toxiques est plus importante dans les feuilles âgées, c’est-à-dire en automne.

Les feuilles, bois et écorces sont toxiques alors que les baies ne le sont quasiment pas.

L’ingestion d’une faible quantité de cette plante peut entraîner la mort rapide de l’animal, en quelques heures, après des troubles de l’équilibre et des convulsions.

Il n’existe aucun traitement efficace ni aucun antidote.

Le laurier-cerise – Prunus laurocerasus

Le laurier-cerise est un arbuste rosacé très fréquemment rencontré et qui forme souvent des haies.

Son ingestion peut conduire à la mort après des troubles respiratoires et éventuellement nerveux.

La quantité toxique est très variable, selon le plant, la nature du sol, l’ensoleillement…

Lors d’ingestion modérée, les symptômes peuvent rétrocéder.

Sinon, la mort survient généralement rapidement.

Des traitements sont possibles mais souvent illusoires compte-tenu de l’évolution très rapide de l’intoxication.

Le laurier-rose – Nerium oleander

Le laurier-rose ( voir photo) est une plante mortelle.

Cette belle plante fréquente dans le Sud de la France est toxique par son bois, ses feuilles, ses fleurs…

La dose toxique est de l’ordre de 3g de feuille par kilo.

Toute la plante contient à la fois des substances irritantes et des produits cardiotoxiques.

Elle est réputée très toxique : des animaux se seraient intoxiqués en buvant dans un abreuvoir contenant des feuilles de laurier-rose !

Toutes les parties de la plante (et les décoctions !) sont toxiques.

Les troubles sont essentiellement digestifs et cardiaques, puis nerveux et respiratoires, avec mort par asphyxie.

Le cyclamen

La sève du cyclamen est irritante mais la partie la plus toxique de la plante est le rhizome.

L’ingestion de ces racines entraîne une destruction des globules rouges, une gastro-entérite, des convulsions et peut aboutir éventuellement à la mort de l’animal.

Le rhododendron et les azalées

Le rhododendron est une belle plante mais toutes ses parties sont toxiques !

A faible dose, l’animal en est quitte pour quelques irritations buccales et autres troubles digestifs.

A forte dose, les toxines entraînent des tremblements musculaires, une paralysie, une ataxie et une toxicité cardiaque (bradycardie, arythmies).

Dans un deuxième temps, des complications peuvent apparaître au niveau hépatique.

Les Aracées (Dieffenbachia, Philodendron, Monstera)

La toxicité est maximale pour le Dieffenbachiaet le Philodendron.

Les toxiques sont présents dans la sève (latex) qui sort par les blessures de la plante ou exsude des feuilles.

Le latex est très irritant pour les tissus avec lesquels il entre en contact : la bouche (hypersalivation, sensation de brûlure…), le pharynx (gêne respiratoire), l’estomac (vomissements…), la cornée (kératite, ulcère cornéen lors de projection de sève dans l’œil), la peau, etc.

L’évolution se fait sur quelques jours.

Les Amaryllidacées et les Iridacées (Narcisse, Jonquille, Amaryllis, Iris)

L’intoxication se produit par ingestion des bulbes ou des feuilles.

Elle se traduit essentiellement par l’association classique « salivation, vomissements, diarrhée ».

Rarement, des symptômes nerveux (sédation, convulsions) et cardiovasculaires (hypotension, ralentissement cardiaque) peuvent apparaître.

Les Liliacées

Liliacées à toxicité digestive : Tulipe, Chlorophytum (Phalangium), Jacinthe, Sanseveria, Yucca

Les toxines sont présentes dans les bulbes et à un moindre degré dans les feuilles.

A faible dose ces plantes entraînent des irritations locales : bouche (hypersalivation), appareil digestif (vomissements diarrhée), peau (dermites…) etc.

L’évolution est en général favorable en 1 ou 2 jours.

Liliacées à toxicité cardiaque : Muguet, Sceau de Salomon

L’intoxication se fait par ingestion des feuilles et de fleurs (en mai) ou des baies (en automne).

La plante contient des substances cardiotoxiques.

Lors d’ingestion massive, des troubles cardiaques apparaissent.

Liliacées à toxicité sanguine : Ail, oignon, échalote etc.

Les symptômes peuvent apparaître à partir d’une consommation de 5 à 10g d’oignon frais par kilo de poids.

Les toxines agissent sur les globules rouges qu’elles détruisent.

Il en résulte une anémie puis une jaunisse.

Les symptômes se déclarent généralement 1 à 3 jours après l’ingestion.

La récupération est longue, 1 à 2 semaines.

Si la dose absorbée est importante, l’évolution est potentiellement mortelle.

Les solanées

Belladone, Datura

L’intoxication par les plantes fraîches est rare car le goût de ces plantes semble vraiment repoussant.

La plante contient des produits proches de l’atropine.

Cela entraîne de la constipation, une dilatation des pupilles, une accélération du cœur et de la respiration, une augmentation de la soif et du besoin d’uriner, des tremblements musculaires…

Le plus souvent les symptômes disparaissent en 2 à 6 jours.

L’intoxication est rarement mortelle.

Pommier d’amour, Faux jasmin (espèce Solanum)

Ce sont plus particulièrement les fruits qui sont toxiques.

Ils déclenchent une hypersalivation, une gastro-entérite, et, dans de rares cas, des signes neuromusculaires (somnolence, incoordination, parfois convulsions).

L’évolution est généralement favorable en quelques jours.

Les légumineuses : Abrus, Mimosa du japon (Poinciana), Robinia pseudoacacia, Glycine, Cytise

Les feuilles, les fleurs et surtout les baies sont toxiques.

L’ingestion provoque une gastro-entérite hémorragique, et, dans les cas graves, des symptômes nerveux (tremblements musculaires, convulsions) et la mort.

Il faut cependant relativiser et convenir que les accidents graves semblent rares.

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