Incendie, noyade, accident… 

En France, les interventions des pompiers ne manquent pas et l’incendie qui hélas sévit dans le Var en est la preuve , d’ailleurs les tortues d’Hermann ,espèce protégées du refuge de Gonfaron ont étés sauvées.

Seule hélas une tortue morte a été déplorée.

Si l’objectif principal est de secourir les vies humaines, les soldats du feu n’hésitent pas à aussi sauver des animaux, parfois au péril de leur vie.

On peut que saluer le courage de ces sentinelles qui veillent à la sécurité… de tous !

Des chats extirpés des flammes, des chèvres descendues d’un toit par la grande échelle, ou encore, des cervidés sauvés de la noyade… 

Les pompiers n’hésitent pas à œuvrer de toutes leurs forces pour secourir les animaux en détresse. 

Des sauvetages souvent insolites et parfois périlleux !

Deux chèvres et un chien coincés sur des toits en Côte-d’Or

“Chien perché” !

 Les pompiers de la Côte d’Or sont intervenus dans le centre historique de Nuits-Saint-Georges (21) pour secourir Larry, un chien perché sur un toit, à huit mètres de haut (25/04/2021) ! 

Il a heureusement été sécurisé dans les bras d’un sapeur-pompier puis descendu, sain et sauf, par la grande échelle, sous le regard apeuré de son maître. 

Le lendemain, dans le même département, la grande échelle a, une nouvelle fois, été déployée, cette fois pour faire descendre  deux chèvres naines coincées sur un toit à 12 mètres de haut, depuis 48 heures ! 

Aussi dans l’Oise

Quelques semaines plus tôt, à Mouy, dans l’Oise, un feu d’appartement se propage dans un immeuble (4/4/2021). 

Alors qu’un ancien sapeur-pompier du voisinage porte les premiers secours, l’inquiétude monte. 

« J’étais chez moi et j’entends des cris dans ma rue, témoigne Benoit Van Acker. 

Il y avait de la fumée et des flammes. Personne ne réagissait. 

J’ai alors couru, pris une échelle pour monter sur le toit. 

J’ai aidé à sortir une femme et j’ai retiré les tuiles avant l’arrivée des pompiers. »

 Les pompiers de l’Oise et Benoît sortent deux autres personnes des flammes. 

Le soulagement se brise lors de cris d’une rescapée : « mes chats, mes chats! ». 

« Pour être honnêtes, nous pensions que les chats ne seraient plus là, confie le caporal Marsault à 30millionsdamis.fr. 

Pour nous, toutes les vies sont importantes. Alors on y est retourné. »

Les 4 chats étaient « prostrés derrière un canapé » dans « l’appartement embrasé ». 

« Ils se sont mis à l’abri et ça leur a probablement permis de survivre », estime le sapeur-pompier. 

Malgré la tension de la situation, les soldats du feu parviennent à sortir les félins. «

 Pas facile car ils ne se laissaient forcément pas faire, ils s’accrochaient », en sourit désormais le caporal. 

Une fois en bas, les pompiers « oxygènent » les animaux comme les êtres humains. 

L’un des chats « amorphe » a repris ses esprits avant d’être transporté dans une clinique vétérinaire. 

Le feu est finalement maîtrisé. 

Aucune victime ni humaine, ni animale n’est à déplorer. 

« Tout ce petit monde va beaucoup mieux aujourd’hui », se réjouit Benoît Van Acker qui a reçu la visite de la famille quelques jours plus tard.

Plusieurs cervidés extirpés des eaux

Récemment, ce sont des cervidés qui ont été secourus par des pompiers alors qu’ils tentaient de se débattre, piégés dans des rivières. 

À Laval (53), trois pompiers n’ont pas hésité à plonger pour sortir de l’eau un cervidé tombé dans la Mayenne, alors qu’il tentait « d’échapper à la police » (12/04/2021). 

« Depuis le début du confinement, de nombreux cervidés se retrouvent piégés en ville, confie Lieutenant Annie Dufourd, jointe par 30millionsdamis.fr. 

Stressés par ce milieu qui n’est pas le leur, certains tombent dans la rivière qui traverse la ville ».

 L’animal apeuré a alors tenté de s’en extirper en nageant de rive en rive :

 « les cervidés sont étonnement de bons nageurs, ajoute le conseiller départemental de la plongée, Gaetan Nouvellon.

 Au bout d’une heure environ, nous avons réussi à saisir le chevreuil à l’aide d’un lasso, en veillant à prendre toutes les précautions pour ne pas le blesser ».

 Epuisé par cette mésaventure, mais sain et sauf, l’animal a pu être transporté en bateau pour être relâché une demie heure plus tard – « le temps qu’il reprenne ses esprits » – dans un champ, près d’un bois où vivent d’autres congénères.

 Une semaine plus tard, en Corrèze, les pompiers de Bort-les-Orgues (19) – alertés par les agents de l’usine EDF – ont, eux aussi, sauvé des eaux un chevreuil tombé dans la Dordogne, en aval du barrage. 

Après trois heures d’effort, les sauveteurs sont parvenus à sortir l’animal des pierres glissantes, grâce à un filet de capture (19/04/2021).

Une chienne sauvée de la noyade en Côte-d’Or

Deux mois plus tôt, c’est à nouveau en Côte-d’Or, que les pompiers sont intervenus pour sauver une chienne piégée par la montée des eaux dans sa propre maison, à Flammerans (5/2/2021).

 L’animal était seul au domicile, son maître étant au chevet de sa compagne hospitalisée, lorsque les intempéries ont brusquement fait monter le niveau du cours d’eau jouxtant la maison éclusière ; laquelle s’est rapidement retrouvée inondée. 

« Le maître était très inquiet car son logement n’était plus accessible et il ne pouvait plus aller chercher son animal, avait témoigné le lieutenant-colonel Olivier Roy, joint par 30millionsdamis.fr. 

Nous avons donc rapidement mobilisé nos équipes en bateau, dont des plongeurs formés.

 L’opération s’est déroulée sans trop de problème. 

La chienne, un setter anglais, était un peu stressée mais se portait très bien. 

Voilà une histoire qui finit bien ! » 

Un blaireau empalé secouru par les pompiers des Alpes-Maritimes

En novembre 2020, c’est un blaireau qui a été secouru par les pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours des Alpes-Maritimes. 

Empalé sur un morceau de fer, l’animal n’aurait pas survécu sans l’intervention des riverains et des sauveteurs pour qui le blaireau reste, par-dessus-tout, un être vivant et sensible. 

« Après une anesthésie et une radio, nous avons pu ôter la barre de fer qui était coincée dans la graisse de sa cuisse, avait alors confié à 30millionsdamis la vétérinaire en chef Véronique Vienet. 

Heureusement, l’espèce est assez résistante… » 

Ce qui n’a pas empêché le mustélidé de roupiller toute la journée emmitouflé dans sa couverture pour récupérer de cette mésaventure 

Le sauvetage des animaux fait partie des missions des pompiers. 

Mais encore faut-il que la vie de l’animal soit en jeu. 

Donc le cas du chat perché et qui ne veut plus redescendre, cas pour lequel les appels sont encore fréquents, ou encore du nid de guêpes  dès lors qu’il n’y a pas urgence  l’intervention n’est pas de leur ressort.

En revanche, les pompiers sont souvent sollicités pour des NAC… et pas des moindres !

A Marcq-en-Barœul, dans le Nord.

Très récemment, des pompiers sont appelés pour sauver un chat. 

Sa vie est en danger. 

L’animal s’est retrouvé coincé entre deux murs de béton. 

« Le sauvetage animalier fait partie de nos missions », assure le commandant Sylvain Bonvin, chargé des relations avec la presse au SDIS du Nord au quotidien La Voix du Nord. 

« Mais il faut distinguer le cas du chat coincé entre deux plaques de béton, comme à Marcq, et dont l’avenir était assombri, et celui du chat perché dans un arbre. 

On effectue uniquement les sauvetages animaliers, c’est-à-dire quand il y a danger pour la vie de l’animal. 

Mais on ne sort jamais pour un chat dans un arbre ; s’il y est monté, il peut en redescendre. »

Donc un chat ou un chien peut tout à fait être sauvé par les pompiers dès lors qu’il se retrouve en danger et qu’il en va de sa vie. 

Les pompiers interviennent d’ailleurs régulièrement à travers la France pour leur venir en secours. 

Ce peut être aussi pour un animal d’élevage (chevaux, etc.). 

Parfois, de gros moyens sont mis en œuvre. 

Et certains sauvetages requièrent la présence d’un vétérinaire à leurs côtés. 

Essaim de guêpes ou d’abeilles : quand faire appel aux pompiers ? 

Appeler les pompiers en présence d’un essaim de guêpes n’est plus de mise. « 

Jusqu’il y a trois ans, l’enlèvement des nids de guêpes était du ressort des sapeurs pompiers », explique encore le commandant dans ce même article. 

« Mais il existe depuis de nombreuses années une réponse privée au problème, apportée par des entreprises spécialisées dans la lutte contre les insectes. 

Pour diminuer le coût imputé au service public, nous n’intervenons plus sur les nids de guêpes quand il n’y a pas d’urgence.

 Nous n’intervenons que s’il y a mise en péril ou danger d’une population particulière : écoles, habitations où se trouvent des enfants… »

Pour les essaims d’abeilles, un apiculteur peut être contacté. 

Chien ou animal agressif : les pompiers interviennent

Les pompiers interviennent aussi dans le cas d’un animal agressif : 

« Lorsque les sapeurs-pompiers ont affaire à des animaux agressifs ou errants, des cas où les risques pour les personnes sont plus importants (…) on envoie le vétérinaire et l’équipe animalière d’office », explique pour sa part un pompier à ladepeche.fr. 

Les sapeurs-pompiers de Paris réalisent chaque année quelque 150 interventions impliquant des animaux dangereux, voire… insolites (850 interventions par an en moyenne tous animaux confondus). 

De plus en plus de NAC… insolites

Le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) est en effet désormais souvent appelés pour intervenir pour des NAC (nouveaux animaux de compagnie). 

Mais pas pour le lapin domestique ou le furet. 

Non plutôt des animaux de type… serpents et autres tarentules ! 

« Ils sont de la compétence des vétérinaires, pas de celle des pompiers. 

Mais quand quelqu’un est confronté à un problème, il compose le 18 et on y va quand même. 

Aujourd’hui, nous menons une réflexion pour nous organiser (…) avec, peut-être, une facturation au propriétaire négligeant », précise encore le commandant Sylvain Bonvin. 

En 2010, dans le Xe arrondissement de Paris, une personne âgée a retrouvé un boa d’1m50 enroulé autour des canalisations de ses toilettes. 

Le serpent était parvenu à se faufiler par… le vide-ordure. 

Intervention des pompiers : est-ce gratuit ou payant ?

Si l’appel concerne un animal qui ne se trouve pas sur la voie publique ou encore si l’animal ne présente pas une menace, le particulier faisant appel aux pompiers devra payer l’intervention. 

Dans la  »nature », les pompiers interviennent, mais dès lors que la vie de l’animal est en péril ou bien qu’il représente un danger

Des pompiers vétérinaires

Les Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS), ainsi que la Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris, le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille et les Unités Militaires de Sécurité Civile, disposent en leur sein de vétérinaires sapeurs pompiers, membres du service de santé et de secours médical. 

Au nombre d’environ 300 en France, ils étaient en 2010, à quelques exceptions près, un statut de sapeur pompier volontaire, sont officiers (de capitaine à colonel), et exercent au sein des services de secours de missions variées. 

Parmi celles-ci : 

– gestion opérationnelle des interventions de capture d’animaux dangereux ; 

– médicalisation des animaux blessés sur la voie publique ; 

– soins aux chiens de recherche sur intervention…

Sources : Association Nationale des Vétérinaires Sapeurs-Pompiers Français

et 30 Millions d’amis