Chiens, chats, équidés…
De nombreux animaux domestiques ont subi de plein fouet les feux qui ravagent le département du Var depuis mi-août 2021.
« Malheureusement, dans un premier temps, des personnes se sont retrouvées seules, sans aide, et certains animaux n’ont pas survécu. s’émeut Emilie, responsable bénévole de l’association Solidarité Animaux Cavalaire contactée par 30millionsdamis.fr.
Mais grâce à la solidarité et à la générosité des gens, nous avons pu agir pour les animaux ».
De nombreuses initiatives se sont effectivement mises en place pour abriter les animaux sans toit, retrouver ceux perdus ou soigner les blessés.
Forte mobilisation pour les chiens et chats sinistrés, perdus ou blessés
Pour aider les personnes sinistrées et leurs animaux de compagnie qui ont perdu leur logement, des municipalités multiplient les appels à la solidarité sur le Net.
La ville de Cogolin, par exemple, recherche des hôtes qui pourraient fournir un hébergement temporaire.
Sur Facebook, des groupes partagent des avis de recherche concernant des chiens, des chats, et même des chevaux… égarés par leurs maîtres depuis les évacuations d’urgence (Incendie Var 16/08/21 Animaux perdus/trouvés/ en danger ; Solidarité incendie Golfe de Saint Tropez…).
« Nous sommes sur le terrain tous les jours pour essayer d’aider au mieux les animaux qui sont malheureusement (…) victimes de ce drame ; c’est très dur émotionnellement : voir autant de souffrance nous brise le cœur, déplore Isabelle de l’Association de Défense Animale Grimaudoise (ADAG), contactée par 30millionsdamis.fr.
Beaucoup d’animaux sont toujours recherchés.
Certains ont été retrouvés sains et saufs ; mais d’autres n’ont pas eu cette chance. »
De leur côté, les cliniques vétérinaires s’activent pour soigner les animaux blessés.
Parmi eux, Lucie, une petite chatte errante de 3 mois, (voir photo) retrouvée par l’ADAG ce 22 août 2021, au Val de Gilly.
« La petite était terrorisée dans les cendres, déplore la clinique vétérinaire Peninsula.
Comme beaucoup d’autres en soins actuellement, elle a les 4 pattes brûlées.
Fort heureusement pour elle, les poumons n’ont pas trop souffert par inhalation de fumée.
Elle s’en sortira mais les soins vont être longs » .
Et pour cause, « les animaux sont bien plus sensibles que les humains aux vapeurs et aux fumées.
Certains plus que d’autres, explique le Docteur vétérinaire Frédéric Vlaemynck.
Plus l’animal est petit, plus il est en danger » (France Info).
Des centaines d’équidés déplacés dans des refuges temporaires
De nombreuses fermes pédagogiques et écuries ont également été touchées, même si le bilan précis n’est pas encore connu.
« Il y a de nombreux centres équestres dans le massif des Maures, mais aussi beaucoup de particuliers qui ont des cheveux dans le secteur, rappelle Jean-Pierre Collin du Comité régional d’équitation.
Nous n’avons pas encore d’inventaire précis du nombre de chevaux qui ont pu être touchés » (Var Matin).
Heureusement, les équidés rescapés des flammes ont pu trouver refuge grâce à la mobilisation des autres centres équestres et propriétaires privés du département.
Ainsi, dès le premier jour des incendies (16/08/2021), le responsable du centre équestre de Draguignan n’a pas hésité à monter dans le camion aux côtés de son père, direction Grimaud, pour secourir les chevaux en danger :
« On voyait le feu pas loin.
Les routes serpentaient pas mal.
Ce n’était pas toujours facile d’accès », se souvient Arnaud Vigier.
Sur place, la manœuvre est délicate, le risque étant de perdre, dans la précipitation, l’un des animaux :
« Les chevaux étaient très stressés ; il ne fallait pas les lâcher, explique le père du responsable.
A un moment, j’ai dit à mon fils : il faut y aller, le feu arrive.
On a réussi à démarrer à temps et une fois le camion refermé, c’était le silence : les chevaux s’étaient calmés d’un coup ».
Sauvetage similaire le lendemain au domaine équestre de Cannet-des-Maures où des propriétaires privés sont venus ajouter leur aide pour déplacer les chevaux.
Idem à une quarantaine de kilomètres de là, à Cuers, où une cinquantaine d’équidés ont été placés en sécurité dans les écuries de Guillaume Gombert.
« Le feu est dramatique, mais l’élan de solidarité est splendide », confie le propriétaire des lieux (Var Matin).
Des S.O.S lancés sur les réseaux sociaux
La solidarité va même au-delà du département touché puisque des organisations de protection animale des Alpes-Maritimes ont proposé leur aide.
Ainsi, l’association « Poils de tendresse » propose d’offrir un accueil temporaire aux chevaux (mais aussi aux vaches, moutons, lapins et cochons d’inde) dont les habitations ont été ravagées.
« Pour l’instant, il semblerait que tous les animaux des écuries touchées aient pu être évacués à temps, rassure sa vice-présidente.
Nous n’avons pas encore eu de demande, donc les associations varoises doivent réussir à absorber la demande pour le moment » (Actu Nice).
Grâce à la solidarité et à la générosité des gens, nous avons pu agir pour les animaux.
Emilie – Solidarité Animaux Cavalaire
Enfin, grâce à des S.O.S lancés sur les réseaux sociaux, des aides pour nourrir les animaux sauvés ont affluées.
Ainsi, le Comité régional d’équitation a pris en charge le fourrage et la paille pour les chevaux, tandis que l’association “Solidarité Animaux Cavalaire” a récolté auprès de particuliers y compris de sinistrés !
« des centaines de kilos de nourriture pour les lapins et poules, du foin et de la paille pour les chevaux, du matériel et une cagnotte ! ».
Face aux flammes, la Fondation 30 Millions d’Amis a immédiatement réagi en aidant ses refuges partenaires.
Elle rend hommage à tous ces professionnels (pompiers, associations, particuliers…) sans qui tous ces animaux n’auraient pas survécu aux feux.
Source : 30 Millions d’Amis.