Une étude a simulé l’évolution de la population et de l’augmentation des températures.
Selon leur scénario le plus pessimiste, près de 3,5 milliards d’humains risquent de migrer vers des régions où les températures sont plus supportables d’ici cinquante ans.
Comme tous les animaux, les humains vivent dans une niche de température particulière.
La plupart d’entre nous habitons dans des régions du globe où les températures annuelles moyennes s’échelonnent de 11 à 15 °C.
Mais, avec l’augmentation des températures, la répartition géographique de ces endroits propices à la vie et à l’activité humaine pourrait changer.
Sans migration, un tiers de la population mondiale estimée pour 2070 pourrait vivre dans une région où les températures annuelles moyennes dépassent 29 °C.
C’est la conclusion du scénario le plus extrême testé dans une étude parue dans Proceeding of National Academy of Sciences.
Plus de 3 milliards de réfugiés climatiques
Les paramètres de ce scénario décrit dans la publication sont les suivants : le monde abrite plus de 11 milliards d’humains et les températures moyennes du globe ont augmenté de 3,2 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
Dans ce monde hypothétique, 1 à 3,5 milliards de personnes vivent dans des régions où les moyennes annuelles dépassent les 29 °C, essentiellement dans des régions pauvres.
Actuellement, ce sont 20 millions de personnes qui habitent dans des régions aussi chaudes, dans des pays regroupés autour du Sahara ou dans le Golfe persique. Cela représente moins de 1 % des terres du globe.
Mais, dans le scénario éprouvé par les scientifiques, des régions comme l’Asie, l’Amérique du Sud ou l’Australie pourraient connaître des conditions tout aussi extrêmes.
Les régions où les températures annuelles dépassent les 29 °C représenteraient alors près de 20 % des terres du globe.
Sans les infrastructures nécessaires pour vivre dans de tels milieux hostiles, ce seront 3,5 milliards de réfugiés climatiques qui pourraient migrer vers des régions plus tempérées.