LA FLORE
Le paysage de bushaustralien montre une végétation clairsemée et se compose d’une forêt d’arbres xérophiles (avec une prédominance d’eucalyptus) et d’un sous-étage d’arbustes, de buissons et de ronces typiques du climat méditerranéen.
Le sol est sec et pauvre en azote, avec peu d’herbe.
Il couvre une superficie totale de 800 000 km2 divisée en deux grandes écorégions de type forestier méditerranéen:
Le bush du sud-ouest du pays: avec une superficie de 493 000 km2
Il se caractérise par ses sols sableux et une pluviométrie plus élevée que dans un climat méditerranéen, ce qui lui permet d’accueillir une faune et une flore plus riches.
Les eucalyptus Eucalyptus lehmannii, Eucalyptus marginata et Eucalyptus erythronema prédominent.
Étant entouré par l’outback semi-désertique, environ 70% de la flore est endémique.
L’expansion de l’agriculture, l’introduction de nouvelles espèces animales et végétales, le développement urbain et la propagation du champignon parasite Phytophtora menacent la conservation de cet habitat.
le bush du sud (appelé Australian Mallee): d’une superficie de 310 000 km2 i
Il correspond à une région de dunes côtières peuplée d’eucalyptus Eucalyptus diversitfolia, de nombreuses espèces herbacées et de nombreux oiseaux. L’agriculture et l’élevage ont presque anéanti l’Australian Mallee.
Le bush est l’une des icônes de l’identité australienne.
Pour la plupart des premiers émigrants européens, c’était un type de paysage inconnu dans leur pays d’origine et devait devenir quelque chose de typiquement australien.
Au 19e siècle, le romantisme se nourrit des grandes étendues mystérieuses et sauvages de la brousse, et au 20e siècle,
L’identité nationale se forge autour de la brousse, réunissant à la fois d’anciens colons européens et des aborigènes, ses habitants depuis des dizaines d’années. des milliers d’années.
Le folklore australien est imprégné des traditions et de l’esprit de la brousse.
LA FAUNE
Sauvage, la faune l’est aussi : malgré ses airs invivables, l’outback est en réalité le refuge bien-aimé d’un grand nombre d’animaux qui se sont adaptés à sa sévérité.
Les kangourous gris ( voir photo) qui habitent les côtes mieux irriguées du pays sont remplacés ici par les grands kangourous roux.
Leur gabarit est impressionnant : hauts de 2m, pesant jusqu’à 90 kilos, les mâles ont une véritable carrure de boxeur aux biceps sur-développés et aux pattes arrières si puissantes qu’elles leur permettent de faire des bonds de 8m de long ou 2m de haut, le tout leur permettant d’atteindre des vitesses de plus de 60 km/h.
Les kangourous roux sont les plus grands marsupiaux au monde, et les plus grands mammifères terrestres d’Australie.
Malgré leur taille, comme de nombreux animaux australiens, ils n’ont presque jamais besoin de boire, ce qui leur permet de survivre dans l’outback.
Dans les régions rocheuses dotées d’un certain relief, les kangourous laissent souvent la place à leurs petits cousins les wallaroos et les rock wallabies, qui se sont plus spécifiquement adaptés aux terrains accidentés.
En dehors de ces animaux, les seuls autres mammifères de grande taille sont les dingos, chiens sauvages au pelage pâle tirant sur le doré, et les dromadaires hérités des chameliers afghans.
Le reste de la faune se compose surtout d’une myriade de reptiles et d’oiseaux.
Parmi les créatures à écailles, on compte un grand nombre de lézards à l’air patibulaire et épineux mais à la nature inoffensive (ils se nourrissent de fleurs !),
Il y a plusieurs espèces de serpents qu’il vaut mieux laisser tranquilles (le « fierce snake », ou taipan du désert qui est le serpent le plus venimeux au monde), et d’énormes varans dont le gigantesque perentie à 2m de long, il s’agit là du plus gros lézard d’Australie et l’un des plus grands au monde avec le dragon de Komodo.
Bien moins effrayants et plus poétiques, les oiseaux sont eux aussi présents en grand nombre et surtout en grande variété.
Le soir, le ciel résonne du cri des galahs, corellas et cacatoès qui viennent parfois tenter de boire sur tout robinet mal fermé ou atteint de la moindre petite fuite.
Les perroquets ajoutent un chatoiement de couleurs aux teintes ocres du paysage : le vert, le jaune, le bleu, le rouge ou encore l’orange s’harmonisent sur leur plumage.
Moins colorés mais aussi imposants que majestueux, beaucoup de rapaces peuplent eux aussi les cieux
Sur les bords de route, on croise fréquemment milans et faucons qui se repaissent d’une carcasse desséchée, et souvent l’impressionnante silhouette sombre de l’aigle d’Australie, l’un des plus grands du monde.
Sur terre comme dans les airs, l’outback qui parait de prime abord si stérile semble pourtant exploser de vie.