Un texte de loi concernant la protection animale qui concerne aussi les delphinariums a été adopté par le sénat aprés l'avoir été par l'assemblée nationale en France ce jour du 18 Novembre 2021.

Delphinariums : ces pays qui ont eu le courage de les bannir

Alors que la France semble toujours sourde aux demandes des associations de protection animale d’interdire la reproduction de dauphins et d’orques en captivité, d’autres pays montrent la voie.

La Croatie, la Slovénie, l’Inde, le Costa Rica et le Chili vont jusqu’à bannir les delphinariums par la loi, d’autres usent de restrictions pour les dissuader d’ouvrir.

Le dauphin Femke à l’agonie devant les visiteurs du Parc Astérix, l’ours polaire Raspoutine écumant de bave au Marineland d’Antibes…

La douleur des animaux en captivité dans les delphinariums est de plus en plus décriée par une opinion publique qui refuse cette souffrance.

Pour autant en France , côté gouvernement, c’est : « les chiens aboient, la caravane passe » …

L’arrêté ministériel ambitieux pris par Ségolène Royal en mai 2017 qui permettait l’interdiction de la reproduction des dauphins et des orques en captivité a été annulé par le Conseil d’Etat, fin janvier 2018.

Depuis, statu quo !

Les quatre parcs aquatiques présents dans l’Hexagone (Marineland à Antibes, Planète Sauvage près de Nantes, le Parc Astérix à Plailly et le Moorea Dolphin à Tahiti) poursuivent donc leur « show » au grand dam des associations de protection animale et au mépris du bien-être animal.

Il suffirait pourtant de se tourner vers l’étranger pour (enfin !) mettre un terme à ce triste spectacle.

Outre-manche, la disparition par la restriction

Le Royaume-Uni est l’un des premiers pays européens à avoir mis fin à la captivité des dauphins et cétacés par la mise en place de normes extrêmement restrictives, obligeant les delphinariums à fermer leurs portes en 1993 sans que cela soit interdit pour autant.

Face aux nombreux décès d’animaux observés au zoo de Londres, l’association « Blue » s’est très fortement mobilisée, empressant le gouvernement de John Major [1er ministre britannique à l’époque, NDLR] à se pencher sur le sujet.

« Ces restrictions sont une réponse à une étude menée par des experts sur le cas des delphinariums, nous apprend Cathy Williamson, responsable à Whale and Dolphin Conservation, une ONG britannique.

Ces derniers ont examiné si les delphinariums se justifiaient du point de vue de l’éducation et de la conservation des espèces.

Le célèbre Flamingoland, près de York dans le Nord-est du pays, dernier bastion des enceintes aquatiques, ne se remet pas des mesures drastiques imposées par le pays et est contraint de fermer ses portes.

13 pays européens ont franchi le pas

Au sein de l’UE, la France a un train de retard.

Nos voisins semblent en effet se préoccuper davantage du bien-être des cétacés.

C’est notamment le cas de la Croatie qui a décidé d’agir contre la captivité des animaux aquatiques en juillet 2009 suite à un rapport la jugeant néfaste.

Il y est désormais interdit de garder des cétacés à des fins lucratives.

En Finlande, c’est le désintérêt des habitants pour les spectacles qui condamne les delphinariums en 2016.

Les autres pays de l’Union ayant contraint les spectacles à disparaître sont : l’Autriche, Chypre, l’Estonie, la Lettonie, la Hongrie, le Luxembourg, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, l’Irlande et la Finlande.

« L’interdiction de la captivité est de deux types, explique Florian Sigronde, porte-parole de l’association C’est Assez.

Soit elle passe par une prohibition réglementaire, ce que nous prônons en France avec la Fondation 30 Millions d’Amis.

C’est le cas de la Slovénie et la Croatie qui ont interdit les delphinariums par la loi.

Soit, on met en place des normes spécifiques les obligeant à fermer, comme au Royaume-Uni.

Cette pratique dissuade leur création. »

Le Costa Rica, le Chili et l’Inde, les fers de lance

340 delphinariums dans une soixantaine de pays dans le monde. C’est Assez !

A l’instar du Royaume-Uni, de nombreux pays dans le monde ont mis en place des normes tellement prohibitives qu’elles empêchent la tenue des spectacles.

C’est le cas du Brésil ou du Nicaragua.

Au Chili, la capture, l’importation, la commercialisation et l’exhibition des cétacés en captivité sont tout bonnement prohibées depuis 2005.

Les manchots et les otaries sont également concernés afin de tuer dans l’œuf le trafic d’animaux aquatiques.

Le pays sud-américain est suivi par le Costa Rica qui, la même année, interdit la captivité des baleines et des dauphins.

Le pays va même très loin en inscrivant dans la loi des normes concernant les activités d’observation et de tourisme.

Plus tard, l’Inde va encore au-delà en accordant dès 2013 aux dauphins le statut de « personne non humaine.

» La conséquence est dévastatrice pour les industries de loisirs qui souhaitaient créer des delphinariums.

Toutefois, le mouvement doit encore progresser.

« On dénombre 340 delphinariums dans une soixantaine de pays dans le monde dont 34 dans 14 Etats membres de l’Union européenne, rappelle Florian Sigronde.

Cela représente plus de 2000 dauphins captifs, plus de 50 orques et plus de 220 belugas.

» La France contribue donc à la souffrance de ces animaux.

Pourtant, ce ne sont pas les exemples vertueux proches de nous qui manquent, et dont nous serions bien inspirés de suivre…

 

 

 

 

Source : 30 Millions d’Amis

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