Voici lesquelles.

18.12.21

Certains ne jurent aujourd’hui que par le bio. 

D’autres au contraire, considèrent qu’il s’agit là d’un effet de mode, hors de prix et sans véritable valeur ajoutée.  

Vérités ou préjugés ?      

Pour être bio, un produit doit être labellisé?     

 Vrai.

En Europe c’est le label dit « Eurofeuille » qui certifie tous les produits issus de l’agriculture biologique. 

Ils répondent à un cahier des charges précis et font l’objet de contrôles réguliers.  

Le label français AB aligné en 2009 sur les critères de l’Eurofeuille est devenu facultatif., mais il reste souvent apposé sur les produits pour sa notoriété.   

Enfin, certains labels bio, attribués pour la plupart à des produits déjà estampillés «  Eurofeuille » vont plus loin en matière d’exigence environnementale et sociale .

Pour la Suisse les directives du bio sont plus complètes et plus sévères que les directives bio de l’union européenne 

Par exemple en Suisse l’ensemble de la ferme se doit d’être exploitée de manière biologique alors que le bio de l’UE autorise d’ exploiter qu’une partie du domaine en bio.  

En Suisse il y a aussi une limitation du chauffage des serres, prescriptions sévères et spécifiques aux différents produits pour les procédés de transformation et pour les additifs autorisés.. .

 Le Bio c’est forcément plus cher .   

 Vrai et faux. 

Issus d’une agriculture moins productive, employant plus de main-d’œuvre, les produits bio sont effectivement plus chers que les produits non bio.  

L’écart de prix peut varier de 20 à 80% selon les études et les types de produits.

Cependant le bio est souvent associé à un comportement alimentaire «  plus responsable «  qui permet de réduire la facture ; achat de produits locaux et de saison , moindre consommation de plats préparés, achat en vrac , réduction du gaspillage alimentaire….  

Selon une étude récente du WWF le panier moyen résultant d’un tel comportement, pour une famille de 4 personnes revient au même prix qu’un panier standard.      

Le bio , c’est une affaire de mode.  

Faux. 

La progression du bio, dans les habitudes de consommation est telle qu’il n’est plus possible de la limiter à un effet de mode.   

Les ventes de produits alimentaires bio ont augmenté de 20,7% en 2016. 

Et selon le baromètre agence bio/csa 89% des français ont consommé des produits bio en 2016.

Autre indicateur de démocratisation, la grande distribution représente aujourd’hui 42% des ventes de bio, contre 35% pour les chaînes spécialisées.    

Les produits bio sont rares.     

Faux.  

En 2016 les produits issus de l’agriculture biologique française représentent 71% du bio consommé dans le pays. 

Cette part atteint presque 100% pour les œufs, 98% pour les viandes fraîches et transformées, 95% pour le lait et les produits laitiers, 89% pour la boulangerie, 75% pour les légumes…

Par contre, elle ne s’élève qu’à 45% au rayon fruits, c’est principalement dû à l’import des fruits exotiques ou méditerranéens ( agrumes, bananes, mangues…).

En Suisse les parts de marché de produits bio représentent 8,1% du marché total en 2017.

L’apport nutritionnel des produits bio est meilleur.  

 Vrai   

Selon une étude internationale datant de 2015, pilotée par l’université de Newcastle , les fruits , légumes et céréales bio offrent une concentration supérieure, soit de 19 à 68% en antioxydants. 

Or ces derniers ont des effets bénéfiques avérés pour la santé. 

Ils réduisent notamment le risque de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et neuro végétatives.

L’étude conclut également à une teneur moindre en azote , cadmium et pesticides dans les végétaux bio.  

Une autre analyse, commandée en 2016 par le parlement européen confirme la supériorité nutritionnelle des produits bio, en recensant les risques sanitaires ( troubles cognitifs, cancers , infertilité…) des résidus de pesticides dans les aliments non bio. 

    Point de vue de Florent Guhl , directeur de l’agence bio.  

“ Au bio sont souvent accolés différents stéréotypes.  

Or ceux-ci ne correspondent plus à ce que nous constatons dans nos études et sur le terrain.  

L’un des préjugés les plus tenaces est que le bio serait réservé à une élite urbaine aisée.

Or nous assistons depuis quelques années à une véritable explosion du bio.

L’alimentation biologique pénètre dans toutes les couches de la société, urbaine ou rurale, aisée ou non .  

Cet essor pose à la filière un problème nouveau : l’apparition d’un risque de pénurie sur de nombreux produits. 

 D’où la nécessité de convertir en biologique toujours plus d’exploitations.     

En 2016, là surface agricole engagée en bio à ainsi augmenté de 17% pour représenter 5,7% de la surface agricole utile .

Environ 7% pour la Suisse.

En conclusion des états généraux de l’alimentation le 21 décembre 2017, le gouvernement s’est engagé à porter cette part à 15% en 2022 et à 30% en 2030. 

Pour y parvenir faudrait maintenir les dispositifs d’aide aux producteurs bio , accorder une priorité d’accès foncier aux candidats à l’installation en bio, introduire 20% de produits bio dans la restauration collective d’ici 2022, doubler les fonds de soutien à la filière et enfin orienter les outils de financement privé vers l’agriculture biologique.

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