Comme le rappelle chaque année la Société protectrice des animaux, adopter un fidèle compagnon n’est pas un geste anodin.
Pour éviter les abandons, il faut absolument que ce geste soit mûrement réfléchi.
Pourtant, il existe une maladie mentale poussant certaines personnes à accumuler les animaux de façon pathologique.
C’est ce que l’on appelle le syndrome de Noé.
Qu’est-ce que le syndrome de Noé ?
Le syndrome de Noé tire son nom d’un récit biblique.
Selon lui, Dieu ordonna à Noé de recueillir un couple de chaque espèce animale dans son arche pour repeupler la planète à la suite du Déluge.
Les personnes atteintes du syndrome de Noé sont des « collectionneurs » compulsifs d’animaux.
Ils se sentent investis d’une mission de sauvetage et ont un besoin irrépressible d’accueillir chez eux toujours plus d’animaux, même lorsqu’ils n’ont plus les moyens de les loger dans des conditions décentes.
Autrement dit, malgré le déni de la personne qui est touchée par cette pathologie, le syndrome de Noé implique une certaine forme de maltraitance animale.
Comment savoir si on a le syndrome de Noé ?
Le syndrome de Noé est une pathologie susceptible de toucher tout le monde.
Cependant, d’un point de vue épidémiologique, les patients qui en sont atteints sont majoritairement des femmes (pour 75 % des cas), de plus de 60 ans (pour environ 50 % d’entre elles).
Le syndrome de Noé a tendance à s’accroître en cas d’isolement.
Il se produit aussi généralement après un choc émotionnel.
Au départ, la personne qui souffre du syndrome de Noé se donne pour mission d’aider les animaux.
Celle-ci commence par accueillir quelques espèces.
Puis, les animaux s’accumulent et le manque de moyens matériels ne devient plus une limite pour arrêter les adoptions.
Les personnes atteintes du syndrome de Noé ont généralement un logement rempli des dizaines d’animaux, confinés dans un espace réduit.
L’hygiène n’est alors plus maintenue.
Du fait de la promiscuité, des comportements agressifs et des maladies peuvent se développer entre les animaux.
Comment se manifeste le syndrome de Diogène ?
Le syndrome de Noé affiche de nombreuses similitudes avec le syndrome de Diogène.
Ce dernier a été décrit en 1975 et se caractérise par un trouble du comportement associé à un extrême manque d’hygiène, tant au niveau corporel qu’au sein de l’habitat.
Les personnes souffrant du syndrome de Diogène vivent dans des conditions souvent très insalubres.
Comment s’appelle la maladie des gens qui ne jettent rien ?
La syllogomanie est un sous-groupe du syndrome de Doigène.
Il s’agit d’une incapacité à se séparer des objets, même les plus futiles d’entre eux.
Les individus qui en souffrent accumulent toutes sortes de choses.
Dès lors, leur logement devient encombré et insalubre, ce qui les coupe aussi de toute vie sociale.
La syllogomanie peut être la résultante de plusieurs pathologies : les tocs, la schizophrénie, Alzheimer ou le syndrome de Doigène.
Le syndrome de Noé est une sorte de transposition de la syllogomanie.
Avec lui, ce ne sont pas les objets qui s’accumulent au sein du logement jusqu’à le rendre insalubre.
Ce sont les animaux !
Pourquoi s’entourer d’animaux ?
Si le syndrome de Noé est une pathologie poussant l’adoption d’animaux à un stade compulsif, les Français sont en revanche très nombreux à aimer les petits compagnons à quatre pattes.
Près de la moitié des foyers possèdent actuellement un animal domestique.
Les raisons de cet engouement ?
Le fait de posséder un animal réduit le sentiment de solitude.
Cela atténue les symptômes de la dépression.
Il s’agit d’un excellent moyen d’éveil pour les plus jeunes et d’une très bonne incitation à sortir pour les plus anciens !