Un chasseur redoutable. Le faucon pèlerin est l'espèce de faucons la plus répandue dans le monde,

Le faucon pèlerin : Un chasseur hors pair

Déifié par les Égyptiens, utilisé depuis des siècles par les fauconniers, mais aussi presque éradiqué par les hommes, le faucon pèlerin a connu une histoire mouvementée.

De tous les falconidés, le faucon pèlerin  est sans doute l’espèce la plus répandue dans le monde.

N’ayant pas de réel biotope particulier, sinon l’espace aérien, le faucon pèlerin occupe en effet des milieux extrêmement variés, des estuaires aux plaines en passant par les régions montagneuses et même, de nos jours, des sites artificiels tels que châteaux d’eau et des cathédrales.

Le point commun à tous ces habitats : des espaces ouverts, avec un poste d’observation en hauteur et une vue dégagée, indispensables à ce grand chasseur.

En France, on peut observer le faucon pèlerin sur les falaises rocheuses de la Manche, le long des fleuves de plaine, comme la vallée de Seine, ou encore en montagne, nichant jusqu’à plus de 2000 m dans la chaîne alpine.

Un chasseur hors pair

Le faucon pèlerin est incontestablement le maître de la capture en vol.

Ses proies sont exclusivement des oiseaux de petite et moyenne taille : passereaux, corneilles, pies, geais, étourneaux ou pigeons.

Ses techniques de chasse, variant selon les conditions topographiques et aérologiques, sont pour le moins impressionnantes.

En plaine et dans les régions à forte concentration d’oiseaux migrateurs, le faucon repère sa proie, posté depuis un perchoir peu élevé.

Il ne se lance que si elle est à bonne distance, soit environ 500 m.

Il effectue alors une descente rapide, en vol battu ou plané, pour se placer légèrement en deçà de sa cible, avant de venir soudainement au-dessus d’elle et de projeter ses serres sur son dos : les deux fameux avillons s’enfoncent dans la chair, tandis que les doigts antérieurs “lient” la victime, selon un terme de fauconnerie.

On dit alors qu’il “monte en selle”, chevauchant ses proies.

Sa deuxième technique de chasse est encore plus spectaculaire.

Une fois la proie repérée, le pèlerin prend de l’altitude à grands coups d’ailes, parfois jusqu’à 2 km au-dessus du sol.

C’est alors que débute son foudroyant piqué : le rapace plonge en repliant partiellement ses ailes, et effectue quelques battements rapides pour accélérer sa vitesse de chute.

Il finit par coller ses ailes contre lui pour parvenir à sa vitesse maximale : si la distance est suffisamment longue, elle peut atteindre 400 km/h.

C’est donc par cette bombe que la proie est frappée par surprise, soit directement “liée”, soit “buffetée”, c’est-à-dire percutée par les serres tendues en avant.

Une fois la victime achevée, le pèlerin l’emporte vers un lieu de dépeçage en hauteur, appelé lardoir, où il savourera son festin.

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