Beaucoup de personnes ont étés évacuées , beaucoup d’arbres souffrant de ces incendies ont étés plantés pour faire rempart aux avalanches.

Habitué aux aléas naturels, le Valais, canton du sud de la Confédération helvétique, est depuis plusieurs jours la proie d’importants incendies.

Ils représentent, pour la “Neue Zürcher Zeitung”, une nouvelle normalité.

Il aura fallu les efforts conjugués de l’armée, de pilotes privés et des pompiers pour stabiliser les quelque 300 feux qui touchent le Haut-Valais depuis lundi soir et ont mené à l’évacuation de plusieurs villages de la région.

Ce jeudi 20 juillet, la prudence était encore de mise face aux flammes.

Et pourtant, la Neue Zürcher Zeitung ne semble pas si étonnée qu’un tel drame se déroule sur les hauts de Bitsch, dans le sud de la Suisse.

C’est là toute l’histoire du Valais : l’apprivoisement d’un environnement indomptable”, explique-t-elle.

La forêt touchée par ces incendies est d’ailleurs le symbole de l’éternel combat des habitants du canton avec la nature :

“Ces arbres ont été plantés pour servir de rempart face au risque d’avalanche.”

Il faut dire que la nature valaisienne est singulière.

On y trouve des alpages où paît du bétail, mais aussi, au fond des vallées, des vignes presque dignes d’un climat méditerranéen

“Quelle autre région suisse peut affirmer vivre en permanence avec à la fois les dangers de la chaleur et ceux du froid ?”

Un rapport particulier à la nature

Les Valaisiens se réfèrent régulièrement à leur caractère montagnard pour montrer qu’ils sont capables d’apprivoiser la nature.

Ils l’exploitent pour leurs cultures ou pour l’élevage, l’aménagent pour le tourisme ou pour ouvrir leurs vallées au commerce.

Mais ils doivent aussi faire avec ses nombreux aléas, parfois tragiques.

La liste des morts liées aux avalanches est longue. 

« Et personne, parmi ceux qui les ont vécus, n’a oublié les terribles incendies des forêts de Loèche (en 2003) et Viège (en 2011).”

Or le changement climatique se fait de plus en plus sentir dans cette région, “avec les orages, qui semblent éclater de plus en plus vite, la hausse des températures et les pluies qui s’abattent en hiver”.

Les catastrophes naturelles pourraient augmenter encore davantage dans les années à venir.

Face à cette nouvelle normalité, le rapport des habitants aux éléments reste “très pragmatique”, estime l’ethnologue Thomas Antonietti, également conseiller communal de la ville de Viège

“Dès la semaine prochaine, des ingénieurs forestiers et des biologistes interviendront à Bitsch pour expliquer comment rebâtir le rempart naturel des arbres sur les parcelles réduites en cendres.”

 

 

 

Source : Courrier international



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