Pour 1 oiseau sauvé , hélas 10 sont morts, toutes les espèces ont étés touchées . Si vous croisez un oiseau en détresse, assurez vous de l’état de l’oiseau et ensuite adoptez les bons gestes.

Les tempêtes qui ont frappé l’ouest de l’hexagone ont aussi affecté la faune sauvage, notamment l’avifaune.

Les centres de soins s’activent et rappellent les gestes qui sauvent.

Une hécatombe !

Après le passage des tempêtes Ciaràn, Domingos et Céline, de nombreux cadavres d’oiseaux ont été découverts échoués sur le littoral ou empêtrés dans les arbres déracinés.

Les survivants, incapables de reprendre leur envol…

Parmi ces victimes : des cormorans, des mouettes, des goélands, mais aussi de nombreux fous de bassan et océanites tempête, des oiseaux pélagiques vivant normalement en haute mer.

Projetés à l’intérieur des terres, dans un environnement qui leur est inhabituel, ils se sont retrouvés incapables de repartir au large.

Pour un oiseau sauvé, 10 sont morts

Les plus « chanceux » ont pu être pris en charge épuisés et désorientés dans les centres des soins côtiers, de la Bretagne au Pays-Basque, en passant par les Côtes-d’Armor et la Gironde.

Malheureusement, « on estime que pour un oiseau récupéré, 10 sont morts sans être trouvés », déplore la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

 « On a eu principalement de jeunes fous de Bassan, donc des oiseaux les moins expérimentés qui ont été poussés par les vents et qui ont atterri sur des places ou des jardins pour se reposer, précise de son côté le centre de soins Hegalaldia (64), partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. 

Ils sont complètement affaiblis et en hypothermie. »

Leur convalescence devrait durer une quinzaine de jours, le temps de se requinquer et retrouver des forces.

Dans la Vienne, c’est le centre de soins de la faune sauvage poitevine de Châtellerault (86) qui a recueilli une vingtaine d’animaux, parmi lesquels : une buse blessée par la chute d’une grosse branche d’arbre, un faucon crécerelle tombé dans un conduit de cheminée, ou encore une chouette effraie victime d’un coup de vent, mais aussi une cigogne fracassée contre des branches. 

Nous sommes loin de la mer ; pourtant, toutes les espèces d’oiseaux sont touchées, constate Lydie Bourdeau, responsable du centre de soins. 

Le centre se remplit à la vitesse du vent. Nous pensons aussi à tous ceux qui ne sont pas trouvés ; alors, n’hésitez pas à nous contacter au plus vite si vous trouvez un animal blessé : chaque minute compte vu leur état. »

Particuliers, adoptez les bons gestes !

Si vous croisez un oiseau en détresse (une situation malheureusement fort probable dans la perspective d’autres tempêtes hivernales), la LPO recommande d’intervenir, sous réserve du respect de quelques précautions d’usage.

Dans un premier temps, il importe de « s’assurer que l’animal est réellement en danger », ce qui est le cas par exemple lorsque l’oiseau présente des traces de saignement, une aile pendante ou des difficultés à se tenir sur ses pattes.

Si l’une de ces situations se présente, munissez-vous de gants et restez vigilants 

Capturez l’oiseau avec prudence et sans précipitation, à l’aide d’un tissu épais, recommande l’association.

Maintenez les ailes collées au corps et la tête cachée ; mais ne fermez jamais son bec avec un élastique ou du ruban adhésif. »

Placez l’oiseau dans un carton, au calme, dans une pièce sombre et tempérée, en attendant de le transférer vers le centre de soins le plus proche.

Et contrairement aux idées reçues, ne lui donnez ni à manger ni à boire !

Cela pourrait encore plus l’épuiser, voire l’étouffer.

« Vous lui feriez plus de mal que de bien : le corps devra fournir plus d’efforts et n’en aura sûrement pas la force, confirme le centre de soins de la faune sauvage des Alpes-Maritimes. 

Pire :l’eau versée dans son bec tombe directement dans les poumons, le vouant à la noyade. »

 

 

 


Source : 30 Millions d’amis 

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