Le changement climatique et la non adaptation de ces espèces est le facteur principal de leurs disparitions.

Mammouths, lions des cavernes, mégacéros et rhinocéros laineux arpentaient jadis nos territoires européens.

Cette Méga faune  a cependant disparu il y a environ 10 000 ans.

La faute à un réchauffement du climat ?

À la chasse ?

Ou à une combinaison plus complexe ?

Des steppes froides entourées de glaciers.

À la fin du Pléistocène, les paysages d’Europe, et plus généralement d’Eurasie, étaient bien différents de ceux que nous connaissons aujourd’hui.

Tout comme la  faune.

Des animaux de taille imposante arpentaient en effet ce vaste territoire, délimité au nord par l’extension de la calotte polaire, qui recouvre alors toute la Scandinavie et la Sibérie.

Cette mégafaune se compose de mammouths, de mégacéros (cerfs géants), de bisons, d’ours et de lions des cavernes, ainsi que de rhinocéros laineux.

Avec ses deux cornes imposantes et son épaisse toison, cet imposant mammifère mesurant deux mètres au garrot pour un poids de deux à trois tonnes semble d’ailleurs avoir été particulièrement adapté à cet environnement glaciaire

. Pourtant, comme tous les autres représentant de cette mégafaune, cette espèce finira par s’éteindre au début de l’Holocène, il y a environ 10 000 ans.

Une extinction liée au climat ?

Une cause est souvent avancée pour expliquer cette disparition : un réchauffement du climat qui a existé il y a 10 000 ans

Pourtant, ce changement climatique n’aurait pas été le premier que le rhinocéros laineux aurait connu.

Le Pléistocène est en effet marqué par une alternance de périodes glaciaires et interglaciaires, certaines de ces dernières ayant été marquées par des températures équivalentes à celles que nous connaissons aujourd’hui.

Alors pourquoi le dernier réchauffement aurait-il donc été fatal aux rhinocéros ?

Grâce à des simulations regroupant toutes sortes de données disponibles, une équipe de chercheurs apporte cependant de nouvelles réponses concernant les causes de cette extinction.

Les résultats ont été publiés dans la revue PNAS.

Ils révèlent qu’il y a 52 000 ans, durant le dernier âge glaciaire, ces animaux étaient largement dispersés sur l’ensemble du territoire eurasiatique.

Un épisode de froid plus intense vers 30 000 ans aurait cependant poussé les rhinocéros vers le sud, sur le territoire de chasse d’un autre mammifère, particulièrement coriace : l’Homme.

Une espèce prise au piège

Lorsque le climat a commencé à se réchauffer 10 000 ans plus tard,

Homo sapiens avait eu le temps de se développer considérablement, empêchant le mouvementdes hordes vers les territoires du nord libérés des glaces.

Dans ces régions plus chaudes du sud de l’Eurasie, le rhinocéros laineux aurait alors été pris au piège dans un environnement recouvert de neige.

Son corps lourd et ses courtes jambes étant adaptés aux steppes arides et gelées et non à la neige épaisse,

il n’en aurait que représenté une proie plus aisée à tuer pour ses prédateurs, l’Homme bien sûr, mais aussi les lions et les hyènes des cavernes qui arpentent alors encore la région.

Le rôle majeur de la fragmentation du territoire des espèces sauvages dans leur extinction

L’extinction du rhinocéros laineux serait donc liée à une combinaison entre l’évolution du climat et la chasse menée par l’Homme.

Cette double cause pourrait avoir été responsable de la disparition de l’ensemble de la mégafaune.

Comme l’expliquent les auteurs de l’article publié dans  science , ces résultats mettent en évidence le rôle critique que joue la fragmentation de l’habitat dans l’extinction des espèces.

Une problématique qui peut facilement être transposée à la situation actuelle, où de nombreuses espèces sauvages sont en danger  critique d’extinction à cause de la perte de leur habitat naturel.

 

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