Déjà en cas de bagarre, les félins se fixent du regard , leurs corps se raidissent et ils émettent des grognements et des feulements. Dans un jeu personne n’a le dessus . Pour éviter les bagarres il faut donner de l’attention à tous , garantir l’espace de chacun et éviter les jalousies

Coups de pattes, sauts, captures puis luttes, ces comportements qu’adoptent vos chats sont souvent le reflet d’un jeu de course-poursuite amusant, mais il arrive parfois que les esprits s’emballent et que leur bonne humeur se transforme en rixe.

Comment différencier lorsque vos chats jouent ou se battent ?

Comment stopper l’interaction avant qu’elle dégénère ?

Comment favoriser l’harmonie au sein de votre famille de chats lorsque leur tempérament diffère ?

Faites la différence entre des chats qui jouent ou se bagarrent avec ces quelques indices

En fonction de leur personnalité et de leurs comportements, la cohabitation entre plusieurs félins n’est pas toujours un long fleuve tranquille.

Les règles qui régissent leurs interactions sont parfois subtiles pour les bipèdes que nous sommes et il n’est pas rare de confondre un simple jeu avec une bagarre, car les comportements de nos chers matous nous paraissent souvent agressifs et sont similaires au combat.

Un jeu qui simule le combat

Le regard fixe, minou ramasse son corps puis le détend pour bondir tel un chasseur aguerri sur votre autre chat.

S’ensuivent parfois une poursuite et une capture lorsque les deux félins sont sur la même longueur d’onde.

En soi, le jeu entre chats diffère peu du langage corporel et des comportements qu’ils adoptent lorsqu’ils se défendent contre un autre congénère :

·       Fixité du regard ;

·       Bonds sur l’adversaire ;

·       Poursuite ;

·       Capture.

Chez le chaton plein d’entrain, on observe des signes qui indiquent clairement l’intention de jouer : il marche en crabe, sautille ou encore se dresse sur ses pattes.

Trois indices pour déterminer les intentions de vos matous

Après la phase de capture, la lutte à coups de patte est la suite logique des autres étapes lorsque vous êtes un félin.

Cependant, lorsque nos petits compagnons se battent pour déterminer qui aura le coin douillet le plus haut de l’arbre à chat, des différences subtiles apparaissent par rapport à une cession de jeu :

·       Lors d’une rixe, leurs corps sont plus tendus tandis qu’en phase de jeu, ils semblent décontractés, leurs corps restent souples et délassés.

·       A contrario d’une bagarre où l’un des chats domine le combat, les poursuites et bondissements alternent entre nos protagonistes joueurs de manière bien plus équilibrée.

·       La plupart des félins correctement socialisés ne sortent pas leurs griffes durant une phase de jeu.

En revanche, ils n’hésitent pas à en jouer lorsqu’il faut en découdre avec un autre chat.

·       Dans le cas d’un affrontement entre félins, les bruits alentour ne les distraient pas.

Au contraire, lorsqu’il joue, l’appel de leur nom ou un simple bruit discret détournera leur attention de leur simulacre de combat.

Enfin, dernier indice qui indique que vos chats jouent et ne se bagarrent pas, lorsqu’ils jouent ensemble, ils sont plutôt silencieux.

Toute vocalise agressive comme des sifflements, des grognements ou des hurlements signent que la bataille est engagée et qu’il ne s’agit plus de jouer.

Quels signes annoncent clairement que vos chats se bagarrent et ne jouent pas ?

Les vocalisations sont généralement le signe que quelque chose dans le jeu ne se déroule pas correctement.

Même si les chats peuvent se mordre en jouant, donner des coups de patte, ce ne sont que des simulacres et “ l’agresseur ” modère la pression de sa morsure afin de ne pas blesser son compagnon de jeu.

Lorsque la tension est palpable entre vos petits compagnons, certains comportements et attitudes ne trompent pas :

·       Oreilles plaquées en arrière ;

·       Poils hérissés ;

·       Griffes prêtes à s’abattre sur l’adversaire ;

·       Grognements et feulements.

Contrairement au jeu, le regard fixe sera ponctué de feulements.

Durant cette phase d’observation, vos compagnons de quatre pattes s’observent, se jaugent et se tournent autour sans se faire face tout en grognant.

Poils hérissés, oreilles plaquées sur la tête, leur queue balance de droite à gauche avec fébrilité pour impressionner l’adversaire.

Si aucun des deux protagonistes ne cède, l’attaque imminente se termine aussi vite qu’elle a commencé par la fuite d’un de vos félins.

Ils feront ensuite tout ce qui leur est possible pour s’éviter afin de diminuer stress et conflits.

Comment séparer vos chats lorsqu’ils se battent ?

Lorsque deux félins entrent en conflit, c’est qu’ils ont un passif à régler entre eux.

Les comportementalistes félins conseillent vivement de ne pas intervenir lorsque vos matous s’affrontent.

En effet, si nous intervenons trop tôt, le problème qui les désunit sera toujours là et la probabilité que des rixes se reproduisent régulièrement sera plus grande.

Cependant, il n’est pas question si l’un de vos félins risque d’être blessé de les laisser continuer à batailler toutes griffes dehors.

La menace d’une blessure est bien réelle, particulièrement lorsqu’aucun des protagonistes ne peut trouver de moyen de fuir et/ou de s’éviter l’un l’autre.

Les séparer représente également une source de griffures ou de morsures pour vous.

Le plus sage reste de détourner leur attention par un bruit fort, car ils se montreront bien moins réceptifs à leur environnement extérieur.

Pour ce faire, il faut choisir les grands moyens :

·       Taper dans vos mains ;

·       Claquer une porte ;

·       Frapper des casseroles l’une contre l’autre.

Parfois, ce tintamarre calmera vos belligérants, parfois pas du tout.

Dans ce cas, une dernière astuce pour calmer les ardeurs bagarreuses de vos “ pattes de velours ” consiste à stopper l’interaction visuelle en plaçant un morceau de carton ou un coussin entre les deux chats.

Si cela stoppe la bagarre, il faut de suite séparer les félins dans une pièce distincte afin qu’ils retrouvent chacun leur calme.

Favoriser l’harmonie entre plusieurs chats, comment faire ?

La cohabitation harmonieuse entre chats découle en premier lieu d’une bonne répartition des aires territoriales et de l’abondance des ressources.

Cohabitation et ressources

Tout d’abord, si votre chat vivait seul auparavant, même l’introduction d’un chaton tout mignon nécessite quelques précautions pour une longue et amicale entente entre eux :

·       Choisissez un chaton au tempérament similaire à votre matou.

Un chat calme risque de moins bien tolérer la fusée que vous souhaitez lui présenter. A contrario, si votre chat est très actif et aime jouer, proposez-lui un petit compagnon qui aime lui aussi s’adonner à toutes sortes de jeux.

·       Introduisez graduellement le nouveau chat à votre foyer.

Procédez par étapes, séparez vos boules de poils quelques jours afin de préparer leur future cohabitation.

·       Préférez un chat de sexe opposé pour faciliter leurs interactions et pensez à stériliser vos petits compagnons rapidement pour éviter tout accident.

Afin de respecter les besoins de vos matous, il faut penser l’espace en trois dimensions, particulièrement lorsque vos compagnons ne sortent pas.

Arbres à chat, étagères, ponts de singe, passages ou lieux de repos en hauteur leur permettent de sauter, grimper et observer leur environnement.

De plus, ils enrichissent l’environnement de vos petits compagnons et leur permettent de s’éviter ce qui réduit le risque de conflits et de bagarres.

Enfin, offrez suffisamment d’espaces pour se blottir et dormir, d’écuelles d’eau et de nourriture et proposez une litière de plus que le nombre de chats qui partagent votre foyer.

Stimulez vos félins

Si vos chats présentent des tempéraments très différents, ne laissez pas votre chat joueur harceler son compagnon.

Accorder plus de temps et de séances de jeux au chaton ou au chat très actifs limitera ses interactions avec le second félin qui préfère se prélasser au fond de votre armoire.

Attention toutefois à offrir la même attention à chacun afin qu’aucun ne se sente délaissé.

Le stress engendré pourrait provoquer des situations conflictuelles entre vos amis de quatre pattes.

Surtout, pour limiter les conflits et voir vos chats jouer ensemble, s’arrêter, puis recommencer, cernez les besoins de chacun.

S’ils préfèrent dormir séparément, prévoyez différents espaces de couchage.

Si au contraire leur entente les pousse à partager le même lieu de repos, adaptez-le pour que chacun s’y sente comme un coq en pâte !

 

 

Poster un commentaire