Malheureusement la surproduction humaine, le changement climatique et la pollution font que «  la perle du Kazakhstan «  risque de subir le même sort que la merd’Aral . La situation est préoccupante, le niveau d’eau et les poissons diminuent fortement et aucun accord n’est pour l’instant trouvé avec la Chine , principal pollueur .

 

LA FAUNE

Le lac abrite près de 20 espèces de poissons, dont des carpes, des silures, des brèmes, des gardons, des carassins, des sandres et des poissons-serpents. ( voir photo)

Certains silures rares peuvent même peser jusqu’à 70 kilos.

Si la steppe peut sembler aride, les roseaux qui bordent les rives du lac abritent des oiseaux rares comme des cygnes, des pygargues à queue blanche et des pélicans.

Des animaux sauvages comme des sangliers, des loups et des renards errent dans les roselières et la chasse est autorisée dans certaines zones.

Plusieurs stations balnéaires au bord du lac proposent des visites guidées, des repas, des hébergements, des transports et du matériel pour la pêche et la chasse sous-marine, particulièrement enrichissantes dans les eaux plus claires et moins fréquentées du sud du lac.

Ces options sont facilement disponibles en ligne.

Malheureusement

Vues du ciel, les eaux aux teintes turquoises du Balkhach s’étirent au milieu des étendues désertiques du Kazakhstan.

Mais leur surexploitation, la pollution et le changement climatique menacent l’existence du deuxième plus grand lac d’Asie centrale.

«J’ai tous les malheurs du Balkhach sous mes yeux», se désole Alekseï Grebennikov, pêcheur.

«Il y a de moins en moins de poissons, c’est catastrophique, le lac s’ensable», se lamente le quinquagénaire sur son bateau amarré au port de la ville industrielle de Balkhach restée dans son jus soviétique.

Avant, nous emmenions les touristes faire de la pêche sous-marine.

Maintenant, cet endroit est devenu un marécage», poursuit-t-il.

Dans son laboratoire en ville, la scientifique Olga Charipova étudie ces changements: «Le Balkhach est le plus grand réservoir de pêche du pays.

Mais quand le niveau de l’eau baisse, la quantité de poissons aussi».

Le niveau de «la perle du Kazakhstan» n’est plus qu’à un mètre d’un seuil jugé critique.

Au printemps, le salut est venu du ciel, avec des inondations sans précédent. Si l’eau est remontée de quelques centimètres, la tendance de fond demeure.

«Le niveau du Balkhach baisse partout depuis 2019, principalement en raison d’une diminution du débit de la rivière Ili, qui prend sa source en Chine voisine», précise Mme Charipova.

Un sort partagé à différents degrés par tous les grands lacs, aussi appelés mers fermées, d’Asie centrale: la mer d’Aral a quasiment disparu, la situation est alarmante dans la Caspienne et Issyk-Koul (Kirghizstan) est aussi en danger.

Car ces lacs endoréiques (isolés de l’océan) dans des zones sèches sont particulièrement «vulnérables» aux perturbations «exacerbées par le réchauffement climatique et les activités humaines», détaille la revue scientifique Nature.

La hausse des températures accélère l’évaporation de l’eau, tandis que les ressources hydrologiques s’amenuisent du fait de la fonte des glaciers environnants.

Et l’importance économique croissante du Balkhach, situé sur l’itinéraire des «Nouvelles routes de la soie», projet chinois d’infrastructures reliant l’Asie à l’Europe, contribue à sa perte.

Sur la plage municipale, les vacanciers se baignent avec vue sur les cheminées fumantes de l’immense usine métallurgique de Kazakhmys, plus gros producteur de cuivre au Kazakhstan, autour duquel a été fondée la ville.

Ici, le taux d’incidence du cancer du poumon est près de dix fois supérieur au taux régional, déjà parmi les plus élevés du pays.

Pas d’accord avec la Chine

Si l’eau est remontée de quelques centimètres, la tendance de fond demeure.

« Le niveau du Balkhach baisse partout depuis 2019, principalement en raison d’une diminution du débit de la rivière Ili, qui prend sa source en Chine voisine » dans la région du Xinjiang, précise Mme Charipova.

Un sort partagé à différents degrés par tous les grands lacs, aussi appelés mers fermées, d’Asie centrale: la mer d’Aral a quasiment disparu, la situation est alarmante dans la Caspienne et Issyk-Koul (Kirghizstan) est aussi en danger.

Car ces lacs endoréiques (isolés de l’océan) dans des zones sèches sont particulièrement « vulnérables » aux perturbations « exacerbées par le réchauffement climatique et les activités humaines », détaille la revue scientifique de référence Nature.

La hausse des températures accélère l’évaporation de l’eau tandis que les ressources hydrologiques s’amenuisent du fait de la fonte des glaciers environnants.

Et l’importance économique croissante du Balkhach, situé sur l’itinéraire des « Nouvelles routes de la soie », projet chinois d’infrastructures reliant l’Asie à l’Europe, contribue à sa perte.

Selon une étude de 2021 réalisée par des scientifiques de l’université d’Oxford et publiée dans la revue « Eau », cette baisse résulte principalement de la sur-utilisation de l’Ili par la Chine pour les besoins croissants de son agriculture, dont la gourmande culture du coton.

D’après la même source, « si le régime hydroclimatique de l’Ili reste inchangé d’ici 2060 et que la Chine continue de développer l’agriculture, les approvisionnements en eau deviendront de plus en plus limités ».

Partenaire économique incontournable des pays centrasiatiques, Pékin est moins enclin à collaborer sur le plan hydrique.

« L’élaboration et la signature d’un accord avec la Chine sur le partage des eaux des rivières transfrontalières sont une question-clé », indiquait fin juillet à l’AFP le ministère kazakh des ressources hydriques, soulignant que « l’objectif principal est la fourniture de volumes d’eau nécessaires pour préserver le Balkhach ».

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