Sur la sellette !
Depuis le début de la crise sanitaire engendrée par la pandémie de Covid-19, la consommation chinoise d’animaux sauvages est mise au banc des accusés.
Car selon la plupart des scientifiques, l’épidémie est due à la transmission d’un virus depuis l’animal à l’homme.
Un marché de la ville chinoise de Wuhan (centre), un temps épicentre de la maladie, a été incriminé car des animaux sauvages vivants y étaient vendus, conduisant la Chine à interdire formellement fin février 2020 la consommation et le commerce illégaux d’animaux sauvages.
Un pas supplémentaire de franchi
2 mois et demi plus tard, un pas supplémentaire est franchi : la province centrale du Hunan (centre) a présenté les grandes lignes d’un programme pour accompagner la reconversion des éleveurs d’animaux sauvages vers d’autres industries comme l’élevage classique, la culture de fruits et légumes, le thé ou les plantes médicinales.
Ce plan prévoit un dédommagement financier selon le poids des animaux élevés, qui seront rachetés à un tarif défini.
La province voisine du Jiangxi (centre) a également annoncé la mise en place d’un « fonds de soutien » pour mettre fin à l’élevage d’animaux sauvages destinés à l’alimentation.
Hélas pas de remise en cause des animaux élevés pour la fourrure, la médecine traditionnelle ou le divertissement
Selon l’association américaine Humane Society International (HSI) qui œuvre pour la protection des animaux, le commerce d’animaux sauvages en Chine est estimé à 520 milliards de yuans (67 milliards d’euros).
Contacté par l’AFP, Peter Li, en charge du suivi de la Chine pour HSI, estime que ces mesures vont dans le bon sens, mais déplore qu’elles ne concernent pas les animaux sauvages élevés pour leur fourrure, la médecine traditionnelle chinoise ou le divertissement.