Une épidémie mystérieuse.

Des centaines d’éléphants ont été retrouvés morts au Botswana.

L’hypothèse du braconnage a été écartée, mais les scientifiques ne connaissent toujours pas la cause de cette épidémie.

Comment se fait-il qu’autant d’éléphants meurent au Botswana ?

C’est la question que se posent de nombreux chercheurs en ce moment.

En effet, depuis le début du mois de mai, le delta de l’Okavango, où vit la plus grande partie des éléphants du monde, est devenu un véritable cimetière.

Cette fois, ce ne serait pas le braconnage qui serait en cause, bien que l’origine d’une telle hécatombe reste indéterminée pour les chercheurs.

Un cimetière d’éléphants

Le docteur Niall McCann, de l’organisation caritative britannique National Park Rescue, a expliqué au site du média britannique BBC que les écologistes locaux les avaient alertés début mai.

Après un survol du delta de l’Okavango, où vivent plus de 135 000 éléphants, ils ont été choqués par le nombre d’animaux morts qu’ils pouvaient apercevoir.

En trois heures de vol, ils en ont dénombré 169 dans la zone.

On estime que la mort d’environ 70% d’entre eux remonte « à environ un mois, tandis que le décès des 30% restant semble plus récent, entre un jour et deux semaines »,selon le directeur de l’ONG Elephants sans frontières (EWB), Michael Chase.

Étrangement, certains éléphants ont été retrouvés la tête plantée dans le sol, comme s’ils s’étaient effondrés.

Le braconnage a été la première cause envisagée, car du cyanure est parfois utilisé pour empoisonner les éléphants.

Mais ceux-ci avaient leurs défenses intactes, et les charognards comme les hyènes, lions ou vautours qui sont venus manger les corps n’ont pas été retrouvés morts.

Cette hypothèse a donc été écartée.

Des résultats en attente

Ce qui inquiète les scientifiques, c’est que des éléphants en vie à proximité ont été observés très faibles, léthargiques.

Certains étaient désorientés, rencontrant des difficultés pour se déplacer, a précisé le directeur de l’ONG Michael Chase, ajoutant que les mâles et les femelles de tous âges semblaient concernés par cette « maladie mystérieuse ».

« Nous avons envoyé des échantillons pour des tests et nous attendons les résultats dans les deux semaines à venir », a déclaré à la BBC Cyril Taolo, le directeur du département de la faune et des parcs nationaux du Botswana.

Un délai conséquent, qui s’explique par le fait que les laboratoires sont actuellement débordés par le Covid-19.

Quelle cause ?

En attendant, les scientifiques tentent de trouver des réponses.

Ils ont d’abord pensé à une bactérie qui toucherait seulement les éléphants, et même au Covid-19.

Autre piste : l’année dernière, plus de 100 éléphants du Botswana sont morts d’une épidémie d’anthrax.

Mais toutes ces hypothèses ont été écartées par les scientifiques.

Ce qui est sûr, c’est que les résultats des analyses vont être minutieusement scrutés.

En effet, l’éléphant est considéré comme espèce vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Une épidémie chez l’espèce pourrait donc causer sa disparition.

Et du côté humain, tant que l’on ne connaît pas la cause de ces morts, on ne peut pas écarter le fait que cela pourrait causer une crise sanitaire dans le pays.

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