Cependant malgré la fonte des glaces, le processus risque d'être long à se réaliser et on peut un peu le freiner un peu.

Le niveau des océans pourrait augmenter de plus de 20 mètres

Alors que le réchauffement climatique ne semble plus maîtrisable, une nouvelle étude, qui se base sur des relevés géologiques passés, montre que le niveau des océans devrait considérablement augmenter dans le futur.

Cette recherche a été publiée dans la revue Geology.

L’histoire géologique de la Terre nous apprend que le niveau des océans n’est pas stable.

Ainsi, il y a environ 100 millions d’années, au temps des dinosaures, à la fin du Crétacé inférieur, le niveau des océans était environ 100 à 150 mètres au-dessus du niveau actuel.

Et il y a seulement 18 000 ans, lors de la dernière glaciation, il était inférieur d’environ 120 mètres.

Selon les prévisions du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), le réchauffement climatique en cours devrait conduire à une augmentation du niveau moyen des océans de 18 à 60 cm environ pour 2100.

C’est à la fois beaucoup et peu, en tout cas manifestement insuffisant pour mobiliser sérieusement les décideurs et l’opinion publique.

Pourtant, ces estimations sont régulièrement affinées et complétées par des études bien plus alarmantes pour les siècles à venir.

C’est le cas d’une nouvelle recherche effectuée sous la direction du professeur de sciences de la terre et des planètes de l’université de Rutgers (New Jersey – USA), Kenneth Miller.

En admettant que l’humanité parvienne à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, ce qui apparaît maintenant comme hautement improbable, les résultats de cette étude suggèrent que les générations à venir devront faire face à une montée du niveau de la mer de 12 à 32 mètres par rapport à son niveau actuel !

Les scientifiques se sont basés sur l’étude de couches géologiques et de roches en Virginie (Etats-Unis), dans l’atoll d’Eniwetok dans le Pacifique et en Nouvelle-Zélande.

Ils ont examiné les vestiges de l’ère Pliocène, il y a 2,7 à 3,2 millions d’années, à une période où le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère était à notre niveau actuel, avec des températures atmosphériques supérieures de 2°C à celles d’aujourd’hui.

Ce qui veut dire que l’espèce humaine n’a jamais connu un tel phénomène même lorsque la terre était peu peuplée, en effet, les premiers humains australopithèques sont apparus sur terre il y a environ 2 500 000 années et l’homo sapiens il y a seulement 700 000 ans et aujourd’hui nous sommes plus de 7 milliards et d’après les prévisions nous serons peut être 9 milliards en 2050.

Sans tomber dans un catastrophisme de panique qui n’a jamais rien résolu , il serait quand même temps que ceux qui nous gouvernent prennent enfin des mesures afin d’anticiper et d’appréhender un peu plus un phénomène de cette ampleur , qui contrairement à une éruption volcanique massive ou à un gros tremblement de terre qui sont par définition imprévisibles quant à savoir où quand , et à quelle ampleur ils vont frapper ?

Là nous disposons quelques informations scientifiques qui nous permettraient d’amoindrir l’impact d’une telle chose .

Or, à cause des rejets massifs de gaz à effet de serre provenant de nos activités, la basse atmosphère se réchauffe rapidement et nous devrions donc connaître, dans seulement quelques décennies, un climat similaire à celui qui était présent il y a quelques millions d’années.

Durant cette période, le niveau des océans était d’environ 22 mètres supérieur tout simplement parce qu’une grande partie des calottes glaciaires polaires avaient fondu :

« La différence de volume d’eau libéré représente l’équivalent de la fonte de tout le Groenland et de la banquise de l’Antarctique Ouest, ainsi que d’une partie de la banquise marine d’Antarctique Est », a expliqué Richard Lane, directeur de programme de la division de géologie de la National Science Foundation (Etats-Unis), financeur de cette recherche.

Rappelons que la fonte totale des calottes glaciaires entraînerait une montée d’environ 70 à 80 mètres.

La Terre tend vers un nouvel équilibre

Les conséquences seraient apocalyptiques : « une telle augmentation des océans actuels recouvrirait les côtes actuelles partout dans le monde et affecterait jusqu’à 70 % de la population mondiale », a-t-il ajouté.

Pour le moment, « les prévisions actuelles de montée du niveau de la mer au 21ème siècle se situent entre 0,8 et 1,0 mètre, en raison du réchauffement des océans, de la fonte partielle des glaciers de montagne, et de la fonte partielle du Groenland et de l’Antarctique », a-t-il poursuivi.

Rappelons que la montée moyenne des océans est estimée à environ 3,3 mm / an.

Ces recherches soulignent la sensibilité des grandes étendues glacées de la Terre aux changements de température.

Même une augmentation modeste de la température pourrait entraîner une forte augmentation du niveau de la mer.

En modifiant les concentrations de gaz à effet de serre de notre atmosphère, nous entraînons le climat vers un nouvel équilibre où la Terre sera radicalement différente de ce que nous connaissons.

A ce titre, on parle souvent à tort de dérèglement climatique, comme si le climat ne fonctionnait plus normalement et qu’il était chaotique.

En fait non, la machine climatique fonctionne très bien et réagit à l’influence de facteurs déterminants dont les gaz à effet de serre.

Nos activités font basculer le climat de la Terre vers un nouvel équilibre.

Et ce nouvel état pourrait bien se traduire, comme dans le passé, par des océans dont le niveau est de 22 mètres plus élevé…

La géographie des littoraux en serait profondément modifiée : de nombreux deltas, plaines alluviales, marais, mais aussi de grandes villes (Shangaï, Hanoï,Hô-Chi-Minh-Ville, Le Caire, Londres, Miami, La Nouvelle Orléans…), des îles et des pays (Pays-Bas, Bangladesh, Cambodge.Maldives..) seraient totalement ou en partie engloutis par les eaux.

Plusieurs services cartographiques proposent de visualiser les conséquences d’une élévation du niveau des océans.

Si le scénario est catastrophique, il devrait se mettre en place pendant les prochains siècles.

Faute d’avoir pu contrôler ses émissions en dioxyde de carbone, l’humanité devra alors imaginer et réaliser le plus grand réaménagement de territoire et les plus grandes migrations de population de son histoire…

Enfin, ces résultats ne sont pas isolés puisqu’en 2009 une étude publiée dans Phylosophical Transactions of the Royal Society A estimait qu’au Pliocène le niveau des océans était de 25 mètres supérieur à celui que nous connaissons actuellement.

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