Une belle diversité.

La région des Grands Lacs, de par sa grande diversité géographique et topographique, présente une grande diversité écologique.

Ces grands lacs américains se situant sur le territoire des Etats Unis et du Canada sont : le lac supérieur ( le plus grand) , le lac huron, le lac michigan , le lac érié et le lac ontario.

S’étirant sur plus de 600 km des plaines du Sud aux grandes forêts du Nord, la région présente des terrains variés propices à la richesse de l’écosystème.

Pourtant, malgré la taille et la diversité de ces terres et de ces lacs, la région a longtemps fait face à de graves problèmes de pollution.

Aujourd’hui encore, malgré les avancées technologiques et le remplacement d’un certain nombre d’industries lourdes et polluantes par des industries dites  » propres « , ainsi que le recul économique de l’industrie du fer dans les années 1980, la situation est plus qu’incertaine pour certaines espèces animales et végétales.

Le pire, pourtant, est derrière, puisque c’est au cours des années 1960 que la situation environnementale était la plus préoccupante.

A l’époque, rien ne pouvait venir freiner la pollution engendrée par les grandes industries, dont le poids économique balayait les efforts encore maigres des organisations environnementales.

La sonnette d’alarme a pourtant été tirée dans les années 1970, quand la situation écologique des Grands Lacs était devenue catastrophique et extrêmement préoccupante, et des organismes, dont certains binationaux (américano-canadiens) se sont mis en place pour surveiller et protéger la faune et la flore des Grands Lacs.

Évolution de l’écosystème des Grands Lacs

L’écosystème des Grands Lacs a continuellement varié avec le temps, au rythme des périodes de glaciation et des réchauffements climatiques.

Pourtant, jamais aucun changement n’a été aussi rapide qu’après l’arrivée des Européens.

Il y a quatre cents ans, les régions sud étaient recouvertes d’une végétation dense où poussaient des chênes et des érables.

Aujourd’hui, cette région est principalement agricole, ce qui pose un autre problème, celui de la pollution liée au ruissellement de surface et l’entraînement par les eaux de ruissellement des produits chimiques d’usage agricole dans les eaux des lacs.

Les vestiges de la forêt originelle sont aujourd’hui quasiment inexistants.

Les parties non boisées étaient constituées de grandes prairies où certaines plantes atteignaient des tailles considérables.

Dans la partie nord de la région, les forêts de conifères avaient élu domicile, plantant leurs racines dans des sols sableux, des zones marécageuses, des tourbières et des zones humides.

Impact de l’homme sur l’environnement

Une grande variété d’animaux vivait dans ces milieux naturels.

La présence de certains d’entre eux a d’ailleurs favorisé le premier essor économique de la région, du temps hélas du commerce de fourrures.

Castors, rats musqués, renards, loups et autres espèces à fourrures faisaient l’objet de convoitise de la part des riches Européens.

Sur l’ensemble du territoire, les populations d’oiseaux abondaient.

Parmi les cent quatre-vingts espèces endémiques des Grands Lacs figuraient le maskinongé, le grand brochet et la barbue, ainsi que le cisco de lac, le doré bleu, le grand corégone, le doré jaune, le doré noir, la truite fardée et le bar blanc.

Beaucoup ont disparus, résultat des activités humaines : prises excessives, destruction de leur habitat ou introduction d’espèces exotiques ou non indigènes.

La construction de barrages et de canaux ainsi que la modification du cours des rivières aboutissant dans les lacs ont eux aussi contribué aux brusques changements de l’écosystème des Grands Lacs.

Notons par ailleurs que la taille gigantesque des lacs ne joue pas en leur avantage : le plus grand, le lac Supérieur, met plus de cent quatre-vingt-dix ans à renouveler complètement son eau.

En règle générale, le débit sortant des lacs équivaut à 1 % du volume total d’eau par an, ce qui signifie qu’une fois la pollution captée par les lacs, elle y reste pour un certain nombre de décennies.

Et même si la totalité des eaux parvient à être recyclée, les sédiments du fond des lacs piègent un pourcentage de polluants qui, à la première agitation de ces sédiments, réintègrent les eaux libres.

Depuis les années 1960, l’état des Grands Lacs s’est considérablement amélioré : des espèces d’oiseaux que l’on croyait totalement disparues ont refait leur apparition ces dix dernières années.

C’est le cas du faucon pèlerin et du pygargue à tête blanche (voir photo), animal cher aux Américains puisque c’est leur animal symbole, ce grand aigle à tête blanche que l’on voit pêcher au-dessus du fleuve Mississippi ou de ses affluents dans la région de Sauk City dans le Wisconsin.

Certaines espèces sont pourtant toujours fortement menacées, c’est le cas du pluvier siffleur, ce petit oiseau nicheur en voie de disparition pour cause de disparition de son milieu naturel.

Les populations de poissons commencent tout juste à se re diversifier, et le lac Supérieur en compte même une population autosuffisante.

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