Beaucoup de causes provoquent çela.

500 000 européens en meurent chaque année, 48 000 en France.

La pollution de l’air est la troisième cause de mortalité, après l’alcool et le tabac.

A cette mortalité s’ajoute les maladies qui dégradent la qualité de vie de nombreux citoyens : asthmes, irritations, impacts neurologiques…

Depuis près de vingt ans, France Nature Environnement dénonce la pollution de l’air et l’inaction des différents acteurs.

Seulement, qui est responsable ?

La pollution de l’air ne vient pas uniquement des voitures mais aussi de l’agriculture, du chauffage au bois de l’industrie ou encore du transport maritime comme l’explique Charlotte Lepitre, coordinatrice du réseau Santé-Environnement de France Nature Environnement face à Samuel Étienne.

Comment réduire la pollution de l’air de l’agriculture ?

À lui seul, le secteur agricole est responsable de 98 % des émissions d’ammoniac, un polluant de l’air responsable de la création de particules fines.

Pour réduire leurs émissions, l’ensemble des acteurs concernés doivent se réunir pour trouver des solutions partagées et adaptées à la situation du territoire, comme par exemple :

A court terme, en période de pic de pollution, se mettre d’accord pour répartir dans le temps les travaux agricoles sur les zones concernées

Veiller aux bonnes pratiques d’épandage et à l’équilibre de la fertilisation.

L’incorporation rapide des effluents (4h après) réduit de 80 à 90 % des émissions d’ammoniac.

Sur le long terme, promouvoir les pratiques agroécologiques qui permettent de réduire la pollution de l’air : diversifier les cultures afin d’étaler l’activité agricole en sortie d’hiver et limiter le recours aux engrais grâce à l’introduction, dans la rotation, de légumineuses qui permettent d’enrichir le sol en azote, améliorer la teneur en matière organique du sol afin de limiter les émissions de particules au moment du travail du sol.

Que faire du côté des transports routiers ?

Responsable en grande partie de la pollution en ville, des actions immédiates et urgentes sont à mettre en place face à la pollution de l’air du transport routier, tout comme des mesures sur le long terme :

Développer les circulations douces (piéton, roller, vélo…)

Encourager les mobilités durables (réseau de transports en commun développés, développer les parkings à l’entrée des villes, covoiturage, autopartage…)

Réduire le besoin en transport à la source (télétravail, pratique de la marche à pied, développement des plans de déplacement à l’échelle de l’employeur)

Soutenir financièrement les collectivités dans leurs projets de transports publics et vélo, en vue de généraliser les villes à basses émissions.

Renforcer les aides au changement de comportement comme l’indemnité kilométrique vélo obligatoire et le bonus pour les vélos à assistance électrique.

Encourager le transport ferré des marchandises et supprimer les exonérations fiscales accordées aujourd’hui aux énergies fossiles et au gazole routier en particulier.

Abandonner les projets de nouvelle infrastructure routière qui auraient pour effet d’aggraver la situation.

Assurer le rappel des véhicules (dieselgate) en vue de corriger leur niveau de pollution.

Les solutions pour réduire les pollutions des navires…

La majeure partie de la pollution de l’air des navires s’explique par la teneur en soufre des carburants.

Fioul lourd, diesel marin…

les carburants des navires ont une teneur en soufre jusqu’à 3 500 fois plus élevée que le diesel que nous mettons dans nos voitures.

Une fois brûlé, ce carburant rejette du dioxyde de soufre, un polluant réglementé, connu pour son impact sanitaire (maladies respiratoires, bronchites, irritations de la gorge) et environnemental (pluies acides).

Que faire ?

Contraindre à l’utilisation d’un carburant chargé à 0,1% de soufre

Permettre le branchement électrique à quai

Encourager à mise en place et entretien des filtres et autres technologies de dépollution

Et l’industrie dans tout ça ?

Les divers secteurs industriels français émettent également leur lot de particules fines.

Afin de les réduire, on peut :

Rénover le parc industriel vieillissant, en utilisant les meilleures techniques disponibles.

Par exemple, réduire les émissions en apposant des filtres en sortie de cheminées

Abaisser les valeurs limites d’émissions définies par la législation nationale et européenne, pour imposer une réduction progressive des émissions des industries

Améliorer la performance énergétique des installations industrielles afin qu’elles soient moins gourmandes en énergie fossile (qui engendre elle-même une pollution atmosphérique lors de la sa production).

Renforcer les contrôles de l’État dans les installations industrielles, tout au long de leur fonctionnement.

Comment réduire la pollution de l’air du chauffage au bois ?

Même si leur contribution est largement inférieure à celle du secteur des transports, les feux de cheminée, avec l’agriculture et l’industrie, sont les autres principaux contributeurs à la pollution de l’air extérieur.

Ils émettent de la suie et de nombreuses particules qui altèrent la santé des utilisateurs et de leurs voisins notamment quand ce chauffage au bois se fait dans un foyer ouvert.

Pour réduire ces pollutions, il est nécessaire de :

s’équiper d’un insert permettant de fermer le foyer des cheminées.

Cette mesure permet de réduire la consommation de bois, d’augmenter l’efficacité du chauffage tout en réduisant la pollution de l’air du salon mais aussi de l’extérieur.

réserver la flambée aux plaisirs ponctuels

privilégier d’autres types de chauffage plus efficaces énergiquement et moins polluants

France Nature Environnement expose la pollution de l’air

Le mouvement France Nature Environnement milite depuis plus de 20 ans contre la pollution de l’air. Campagne « Irrespirable », ou encore Rendez-moi mon air »,

ils ont également développé un livret de Bonnes pratiques et bonnes idées contre la pollution atmosphérique.

Ils ont également dénoncé, depuis 2012, les effets délétères de la pollution au diesel à travers notre campagne « Le diesel tue » ou encore nos infographies face aux mensonges du dieselgate.

Ainsi, ils alertent les pouvoirs publics et le grand public mais aussi, au sein des commissions et instances de décision, et proposent de nombreuses actions à mettre en place.

France Nature Environnement milite ainsi pour que chaque acteur réduise ses émissions.

Puisqu’en matière de pollution de l’air, celle qui nous affecte le plus, c’est celle qui se trouve à côté de nous, c’est la mobilisation de tous qui nous permettra de vivre dans un monde vivable et… respirable.

 

 

 

 

Source : France nature environnement

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