En ce jour anniversaire de l’armistice voici l’histoire de Vaillant un pigeon voyageur qui fut particulièrement héroïque.

Vaillant, pigeon héros de la Grande Guerre

Dernier pigeon voyageur à la disposition du commandant Raynal, encerclé avec ses hommes au fort de Vaux en 1916,

Vaillant accomplira sa mission au péril de sa vie et symbolisera le rôle crucial joué par les volatiles lors de la Grande Guerre.

Chevaux, chiens, pigeons, les animaux ayant servi la France pendant la Grande Guerre sont nombreux.

Et certains d’entre eux sont devenus de véritables héros nationaux, tels que Vaillant, pigeon biset né en 1915, matricule 787-15.

Vaillant n’est que l’un des milliers de pigeons utilisés pour transporter des messages, mais les conditions dans lesquelles il a accompli sa mission lui vaudront la reconnaissance officielle du pays.

Il s’agit d’une mission capitale, au cœur de l’une des campagnes les plus importantes du conflit, la bataille de Verdun.

Fin mai 1916, le commandant Sylvain Raynal, à la tête du fort de Vaux et de ses 600 hommes, se retrouve encerclé par les troupes allemandes.

Les communications téléphoniques sont coupées, et l’armée allemande fait tomber un déluge d’obus sur la forteresse enterrée.

La mission de Vaillant

Le commandant Raynal a besoin de renforts, d’un soutien d’artillerie et de ravitaillement.

Les soldats manquent de tout, alors qu’ils font face aux gaz asphyxiants allemands.

Le commandant dispose de quatre pigeons prêts à délivrer ses messages à la citadelle de Verdun et, le 2 juin, alors que la situation devient intenable, il envoie un premier volatile.

Celui-ci parvient à passer les tirs ennemis, mais il arrive très sérieusement blessé.

Pire, sa bague a disparu, ainsi que le message qu’elle contenait.

Raynal fait partir deux autres pigeons, directement abattus par les Allemands.

Le 4 juin, il écrit un dernier message : 

« Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées très dangereuses.

Il y a urgence à nous dégager. […] C’est mon dernier pigeon. »

Celui-ci parvient à traverser les fumées mais il est gravement intoxiqué, et lorsqu’il délivre son message, il est sur le point de mourir.

Les colombiers tentent de sauver celui qu’ils surnomment “Le Vaillant”, mais l’oiseau succombe.

Pour avoir accompli sa mission avec courage, et même si le fort de Vaux s’est rendu le 7 juin, il reçoit la bague d’honneur et une citation à l’ordre de la Nation.

Empaillé, Vaillant est présenté à l’exposition internationale d’aviculture en 1920, avant de rejoindre le colombier militaire du Mont-Valérien à Suresnes où il est toujours conservé.

Son engagement, comme celui de ses 30 000 congénères ayant servi pendant le conflit, est honoré au fort de Vaux, sur une plaque dédiée « aux colombophiles morts pour la France et au pigeon de Verdun ».

Quelque peu oubliée au fil des années, la bravoure de Vaillant est rappelée en 2005 avec le film d’animation Vaillant, pigeon de combat ! 

Mais le scénario prend quelques libertés avec l’histoire, puisque ce Vaillant sert pendant la Seconde Guerre mondiale, et sous les couleurs britanniques…

 

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