Présents sur Terre depuis 60 millions d’années, les hérissons ont côtoyé les mammouths et traversé l’histoire.
Confrontés à l’urbanisation, au braconnage et aux pesticides, ils risquent pourtant de disparaître à l’horizon 2025.
Une pétition a été mise en ligne et adressée au président de la République pour sauver l’animal.
Plus de 256 000 signatures ont déjà été recueillies.
Les hérissons seraient-ils sur le point de disparaître ?
« Dans l’indifférence générale », a répondu Anne Fingar, fondatrice du Sanctuaire des hérissons, à nos confrères du Parisien .
Cette association de défense du hérisson tend à protéger ce petit animal insectivore, confronté à une baisse inquiétante de sa population.
Une pétition en ligne
En Grande-Bretagne, 95 % des hérissons auraient en effet disparu en l’espace de soixante ans, passant de 30 millions d’individus dans les années 1950 à un petit million aujourd’hui.
Un constat dû en partie à « l’agriculture chimique, la circulation automobile et l’artificialisation des terres », explique Jean-Xavier Duhart, de l’association Sauvons les hérissons.
Ce dernier a récemment lancé une pétition en ligne pour demander un « nouvel arrêté de sauvegarde » au président de la République et au ministre de la Transition écologique.
Plus de 256 000 signatures ont déjà été recueillies.
Selon l’expert, la situation s’est encore détériorée Outre-Manche au cours des vingt dernières années, période pendant laquelle la population de hérissons a été réduite de 50 %.
Ce qui a conduit les Britanniques à « classer le hérisson sur la liste rouge des espèces en danger ».
Une situation qui, au train où vont les choses, pourrait bien se produire également en France
Braconnage, bétonisation et pesticides
La petite bête au nez pointu et aux piquants hérissés dont elle tire son nom serait pourtant apparue sur Terre à la fin du crétacé, il y a environ 60 millions d’années.
Elle aurait côtoyé les mammouths et traversé l’histoire de la planète.
Jusqu’à ce que les humains s’en mêlent.
Autrefois forestier, ce mammifère insectivore a été contraint de migrer près des villes.
Un exode rural qui, bien souvent, conduit les hérissons à la mort, sur les routes ou dans les piscines, rappelle France tv info .
Le braconnage est également pointé du doigt par les associations de défense du hérisson, un animal parfois chassé dans les parcs publics alors même qu’il est protégé depuis 1981 par un arrêté ministériel. Jean-Xavier Duhart attend désormais du gouvernement qu’il mène des campagnes de sensibilisation de l’opinion et qu’il favorise la création de nouveaux centres de soins dédiés à la prise en charge de cet animal menacé d’extinction.
À défaut, l’espèce sera selon lui « quasiment éteinte d’ici à 2025, avec des territoires d’où il aura totalement disparu et d’autres avec des effectifs si réduits qu’ils ne seront plus en mesure de se reproduire, et donc condamnés à disparaître ».
