D’autres espèces sont également de tendance plutôt monogame et fidèle, les gibbons en revanche, bien que monogames ne sont pas exclusifs.

Ces couples sont fidèles toute leur vie, mais ce n’est pas forcément par romantisme ; la monogamie est la stratégie gagnante pour un grand nombre d’espèces aux comportements étonnants.

Les cygnes

Quand un couple de cygnes se forme, c’est généralement pour la vie.

La monogamie est en effet une stratégie qui leur offre de nombreux avantages.

Tout d’abord, ce mode de vie leur permet de se perfectionner en tant que parents : ils élèvent ensemble leurs petits année après année, tirant chaque saison les leçons de leurs échecs et de leurs réussites.

Ensuite, les cygnes sont plus forts ensemble, notamment lors d’altercations violentes avec leurs congénères ou des prédateurs.

Lorsqu’ils sont seuls, ils sont plus souvent victimes d’agressions et se défendent moins.

Ils se protègent donc mutuellement.

La monogamie est également bien pratique quand on dispose de peu de temps : le cygne de Bewick, qui effectue une migration de 2500 km et dont la saison des amours a lieu pendant le court été arctique, n’a ainsi pas à chercher un nouveau partenaire chaque année.

C’est une économie de temps et d’énergie.

Il arrive toutefois que les cygnes soient infidèles ou se séparent, notamment après une tentative de reproduction infructueuse.

Les gibbons ( voir photo)

Les gibbons choisissent souvent un compagnon pour la vie, mais comme beaucoup d’autres animaux monogames, cela ne veut pas dire que ces couples sont sexuellement exclusifs.

On pense que la stabilité de la structure familiale des gibbons permet à ces primates d’Asie du Sud-Est de maximiser la survie de leur lignée en évitant les combats entre mâles et les infanticides.

Les couples s’établissent dans les arbres, signalant leur territoire en poussant des cris puissants en duo ; leur petit se joint parfois à eux.

Chaque espèce de gibbons a un type de cri spécifique, et chaque couple en offre une variation personnelle.

Le couple et sa progéniture forment une entité à l’identité particulière, et l’union du mâle et de la femelle est aussi pratique que durable.

Les parents s’associent en effet pour protéger leur territoire, élever leurs petits, qui restent dans la famille jusqu’à l’âge de 8 ans, ou encore pour s’épouiller, mais la copulation avec d’autres partenaires est assez commune et ne semble pas menacer l’intégrité des couples.

Les termites

Fait rare, les termites sont des insectes monogames et restent avec leur partenaire jusqu’à 20 ans chez certaines espèces.

Cela s’explique par le lent développement des jeunes termites, qui prend plusieurs années et demande des soins constants.

Élever les petits est impossible seul ; les couples restent donc soudés et partagent les tâches.

Mais cette coopération pour la survie de l’espèce n’est pas forcément paisible.

La biologiste Janet Shellman-Reeve de l’université de Cornell, aux États-Unis, a étudié les termites américains Zootermopsis nevadensis, et révèle que la formation des couples chez cette espèce est extrêmement rapide  moins de deux heures  et qu’il s’agit avant tout d’une stratégie guerrière.

Les couples s’organisent en effet pour se défendre contre d’autres espèces de termites.

Toutefois, plus de la moitié des couples se sont séparés lors de son étude, et ont souvent fait preuve de violences conjugales, s’arrachant les antennes et s’infligeant d’autres sévices !

 

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