Non seulement nous sommes contre , par contre nous sommes pour la stérilisation obligatoire des chats d’extérieur. Nous pensons également que la disparition de certains mammifères est lié à d’autres causes telles que l’agriculture intensive plutôt que l’instinct de prédation du chat .

En Suisse, des associations et des élus locaux s’inquiètent des répercussions négatives sur la biodiversité, notamment sur les espèces d’oiseaux, de la prolifération des chats sauvages et domestiques.

Les chats, un risque pour la biodiversité ?

L’association suisse pour la protection du climat planche sur un moratoire visant à contrôler la population de ces félins.

L’idée serait de suspendre durant une période de dix ans l’importation et l’élevage de chats , rapporte Swiss info.

Selon le média helvète, l’association suisse pour la protection du climat prépare une initiative populaire sur le sujet.

En Suisse, les citoyens peuvent proposer qu’un texte soit soumis au référendum.

Pour cela, il faut récolter au moins 100.000 signatures sur 18 mois.

Menace pour la biodiversité locale?

Il y aurait environ deux millions de chats en Suisse, dont un sur dix seraient sauvages, selon les estimations de la fondation de défense des animaux.

Parmi les félins domestiques, la majorité a accès à l’extérieur.

Selon le quotidien Neue Zürcher Zeitung, les chats tuent chaque année quelque 30 millions d’oiseaux et un demi-million de reptiles et d’amphibiens.

En outre, en Suisse, un tiers des espèces d’oiseaux sont menacées.

En France, la LPO estime en moyenne qu’un chat domestique « tue entre 5 et 10 oiseaux par an ».

Rapporté aux 15 millions de chats possédés par les Français, les dégâts sur les pies, mésanges ou autres moineaux seraient de plus de 75 millions de victimes par an, sans compter les chats à l’état sauvage.

Selon une étude réalisée par le Muséum national d’Histoire naturelle et la Société française pour l’étude et la protection des mammifères,

66% des proies rapportées par les chats domestiques sont des petits mammifères, majoritairement des rongeurs.

Viennent ensuite les oiseaux, qui représentent 22% des proies, principalement les moineaux, mésanges, merles, rouges-gorges, ou encore tourterelles.

Les cantons suisses planchent sur le sujet

Comme le rapport Swiss info, d’autres associations plaident pour d’autres solutions qu’un moratoire, à l’instar de l’organisation de protection de la nature Pro Natura qui suggèrent « des colliers qui font du bruit », garder les chats à l’intérieur « pendant quelques semaines pendant la principale saison de reproduction » ou « stériliser systématiquement les chats d’extérieur pour limiter leur instinct de chasse ».

Dans le canton suisse d’Argovie, le Parti écologiste demande à ce que les puces et l’enregistrement des chats soient obligatoires, comme pour les chiens, ce qui, selon lui, réduira le nombre d’animaux « achetés sur un coup de tête » notamment car « toute personne qui se lasse d’un chat de compagnie peut l’abandonner à tout moment sans être tenue pour responsable ».

Toujours selon Swiss info, à Berne, la capitale, un élu du Parti libéral-radical a, lui, proposé l’introduction d’une taxe pour les chats d’extérieur.

La prédation des chats s’ajoute à d’autres menaces

Comme l’expliquait Anne-Laure Dugué, responsable du programme faune en détresse à la LPO, à BFMTV.com il y a quelques mois,

« les chats ne sont en aucun cas à l’origine de la raréfaction de la biodiversité à l’échelle mondiale et la cause de mortalité ».

Selon le CNRS ,le nombre d’oiseaux a décliné de 25% en 40 ans sur le continent européen, voire de près de 60% pour les espèces des milieux agricoles, soit 800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980.

Les scientifiques pointent « l’évolution des températures , de l’urbanisation, des surfaces forestières » mais en premier lieu « l’agriculture intensive » avec l’augmentation de l’utilisation d’engrais et de pesticides .

« La prédation des chats peut s’y ajouter, surtout dans des territoires où l’urbanisation fait déjà que les territoires sont plus limités pour la biodiversité », expliquait Anne-Laure Dugué.

Depuis quelques années, la ville de Walldorf, en Allemagne, demande aux propriétaires de félins de ne plus les laisser sortir de mai à août.

Une mesure qui vise à protéger des oiseaux rares présents dans cette commune, les cochevis huppés, durant leur période de reproduction.

Si un chat est pris en train de tuer l’un de ces volatiles, le propriétaire risque une amende

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