Cependant d’autres espèces telles que les lionnes ou les orques sont également matriarcales. Si les mantes religieuses dévorent leurs partenaires, d’autres espèces sont également étonnantes comme la Hyène femelle qui est plus forte que le mâle même physiquement. Chez les éléphants c’est la femelle doyenne qui a le pouvoir.

Dans le règne animal, ce ne sont pas systématiquement les mâles qui font la loi.

Certaines espèces ont en effet une organisation matriarcale, au sein desquelles ce sont les femelles qui prennent les décisions et qui assurent la survie du groupe.

Découvrons chez quels animaux ce sont les femelles qui ont le pouvoir et apprenons-en plus sur ce type d’organisation fascinante.

Sociétés matriarcales : qu’est-ce que c’est ?

A l’inverse de notre société humaine, dans laquelle la plupart des cultures sont patriarcales (le détenteur du pouvoir et de l’autorité est de sexe masculin), il existe des espèces animales qui mettent le sexe féminin à l’honneur.

Dans ce cas, ce sont les femelles qui assurent les principaux rôles au sein du groupe, qui sont les cheffes de tribu.

Elles sont bien souvent regroupées entre elles et tissent de très forts liens sociaux, basés sur la solidarité, le partage des tâches et le soutien.

C’est ce qui pourrait s’apparenter à une sororité.

Pour leur part, les mâles ont bien souvent un rôle de simple reproducteur, avec qui elles n’entrent en contact que pour l’accouplement permettant la survie de l’espèce.

1 – Les abeilles

Nous le savons, la structuration des ruches répond à une hiérarchie bien huilée.

Les abeilles sont des insectes parfaitement organisés : chacun a sa place et a son rôle à jouer pour veiller à la survie de l’ensemble de l’essaim.

Au sommet de la hiérarchie, se trouve la reine, seule abeille fertile du groupe.

Son rôle principal est d’ailleurs de se reproduire.

Pour cela, elle pond plusieurs centaines d’œufs par jour.

Mais elle assure aussi un rôle dans la cohésion du groupe, grâce aux phéromones qu’elle produit, ces substances chimiques sécrétées par l’organisme de nombreux êtres vivants.

La reine vit entourée d’abeilles appelées « ouvrières ».

Elles sont en charge de différentes tâches au sein de la ruche :

  • récolte du pollen, du nectar et de l’eau pour nourrir l’essaim ;

  • nettoyage des cellules de la ruche pour que la reine puisse y pondre ;

  • construction des rayons de la ruche ;

  • aération et nettoyage, afin de maintenir un bon taux d’humidité et une température adaptée ;

  • protection de l’entrée de la ruche.

Mais alors, à quoi servent les mâles dans cette société matriarcale ?

Les faux-bourdons (les bourdons classiques étant une autre espèce d’insecte pollinisateur) ont pour unique rôle de féconder les abeilles.

Au printemps, les mâles se regroupent alors dans des zones de reproduction pour y rencontrer les femelles, qui sont de futures reines encore vierges.

Chacune va s’accoupler avec plusieurs mâles, afin de faire des réserves de graines conservées dans leur spermathèque (sorte de sac interne).

Elles peuvent ainsi se reproduire pendant des mois, sans avoir besoin de renouveler l’accouplement.

Au sein de la ruche, le faux-bourdon n’a quasiment pas de rôle.

Il ne peut pas butiner, il ne pique pas et se contente de circuler librement parmi différents essaims.

Il aurait toutefois un rôle stimulateur et participerait à la régulation de la température de la ruche.

Mais il est plutôt considéré comme un parasite par les abeilles.

C’est pour cela qu’en fin d’été, les mâles qui ne sont pas déjà morts (l’accouplement est mortel puisque le mâle se fait arracher le système reproducteur) se font généralement chasser de la ruche.

2 – Les chauves-souris

Les chauves-souris ont également un mode de fonctionnement matriarcal.

Ces mammifères volants vivent en groupe et optent pour la coopération.

Mâles et femelles ne se retrouvent que lors de la saison de reproduction.

Les femelles vivent ensuite entre elles, surtout après la mise-bas, dans des colonies appelées « nurseries »

. Elles peuvent s’installer dans des combles, sous des toits, dans des arbres, etc.

Le fait de vivre en groupe leur offre plusieurs avantages :

  • une meilleure protection contre les prédateurs ;

  • un meilleur contrôle des conditions de chaleur et d’humidité du lieu, qui ont un rôle fondamental dans le développement des bébés ;

  • une solidarité pour l’élevage des jeunes (lorsqu’une mère chauve-souris doit s’absenter pour chasser, les autres peuvent prendre soin de sa progéniture).

3 Les Hyènes

Les hyènes font partie des mammifères qui ont un fonctionnement peu commun dans le règne animal.

Tout d’abord, les femelles sont physiquement plus imposantes et plus fortes que les mâles.

Mais elles tirent aussi partie de leurs liens familiaux et de leurs liens d’amitié pour dominer les groupes.

Chez ces animaux, c’est la loi du plus fort qui prime, et nous savons bien que l’union fait la force.

Même si elles sont responsables des décisions, des choix de déplacement ou des combats, elles assurent aussi un rôle de médiatrice, afin de maintenir la cohésion du groupe.

Force et sagesse : le cocktail gagnant pour assurer la survie des membres du groupe chez les hyènes.

Mais il existe une autre particularité physique fascinante chez les hyènes : leur morphologie les empêche de subir un accouplement forcé.

La forme de leur clitoris, ressemblant d’ailleurs à un pénis, fait qu’elles doivent forcément être consentantes pour la reproduction.

Le contrôle de la reproduction est en effet bien souvent un levier de pouvoir.

4 – Les bonobos ( voir photo )

Chez ces grands singes, on compte aussi sur la solidarité.

Les femelles bonobos se soutiennent même lorsqu’elles n’ont pas de liens de parenté.

Elles gagnent souvent les conflits face aux mâles et n’hésitent pas à prendre la défense des plus jeunes femelles en cas d’agression.

Ces animaux sont globalement réputés pour leur pacifisme et leur altruisme.

Mais les femelles bonobos ont également la particularité d’utiliser la sexualité pour renforcer les liens sociaux et la cohésion du groupe.

5 – Les éléphants

Chez les éléphants, l’organisation est clairement matriarcale : ce sont les femelles les plus âgées qui conduisent le groupe, du fait de leur expérience et de leur sagesse.

Elles ont en effet une meilleure connaissance de l’environnement, savent comment réagir en cas de menaces et ont la capacité de trouver plus facilement les sources d’eau ou de nourriture.

Peu de conflits au sein du groupe : la solidarité entre matriarches et jeunes femelles est de mise.

Pour leur part, les mâles vivent seuls ou entre eux.

D’autres espèces animales au sein desquelles les femelles ont le pouvoir

Il existe beaucoup d’autres exemples d’espèces animales au sein desquelles les femelles dominent :

  • suricates tyranniques du fait d’un taux de testostérone supérieur aux mâles ;

  • orques reconnues pour leur sagesse et leur capacité à guider le groupe ;

  • lionnes responsables de la chasse et du partage de la nourriture ;

  • mantes religieuses ou araignées qui dévorent le mâle après la reproduction ;

  • poisson-clown dominante qui voit ses besoins satisfaits par tous les mâles ;

  • fourmis vivant en colonie à la tête de laquelle se trouve une reine ;etc….

Le règne animal n’a donc pas fini de nous étonner… et de nous inspirer.

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