La mésange est le plus grand prédateur naturel de la chenille processionnaire, sa présence sur des zones infectées est un atout primordial dans la lutte alternative contre la processionnaire.
Une mésange peut en effet vider à elle seule le nid d’hiver de la processionnaire ou se servir dans votre collier écopiège comme dans un garde- manger.
La mésange est le plus grand prédateur naturel de la chenille processionnaire.
Sa présence sur des zones infectées est un atout primordial dans la lutte alternative contre la processionnaire.
Une mésange peut consommer jusqu’à 500 chenilles par jour en période hivernale et lorsqu’elles nourrissent les petits.
Cet oiseau prédate à tous les stades larvaires et ne craint pas les poils urticants.
Pour subsister, elle doit manger en grosse quantité pour faire face à la période de froid, au moment où les proies se font rares la processionnaire est elle bien présente.
Elle prédate encore plus en période de nidification pour nourrir les oisillons.
Les études menées démontrent une réduction significative des populations de chenilles processionnaires lorsque celles-ci nichent dans ou à proximité des conifères atteints.
La réduction peut aller 10 à 40% de l’effectif suivant la proximité des nids occupés par les mésanges.
Leur rôle estécologique et évolutif.
La mésange va en effet adapter sa prolificité suivant la densité locale d’insectes à prélever.
On observe au Portugal une deuxième portée opportuniste lors de processions d’été sur des chenilles processionnaires au cycle décalé.
L’oiseau ne craint pas les poils urticants
La mésange est peu sensible aux poils urticants et dans la majorité des prélèvements, elle va frapper l’insecte contre une branche pour séparer la peau du contenu et de la tête.
Elle pourra ainsi l’ingérer sans danger.
Des nids entiers de processionnaires peuvent alors être vidés.
On observe alors des impacts de bec sous la forme de trous, plus ou moins importants, significatifs de cette prédation.
Regardez bien les nids présents et observez s’il sont attaqués!
La mésange est un prédateur redouté aussi par ses congénères
Si la puissance de la prédation sur la processionnaire est reconnue et observée depuis toujours, son aspect agressif sur d’autres oiseaux l’est moins.
Les passereaux plus petits peuvent en faire les frais, tout particulièrement en période de disette et dans les zones aux hivers rigoureux.
Il a par exemple été relaté des attaques dans le but de consommer de la protéine, et particulièrement de la cervelle.
On connaît mal ce côté un peu ragoûtant de cet adorable oiseau, mais la nature est ainsi faite et la survie en est le but!
Sur les sites de distribution de nourriture, il existe une hiérarchie imposée par cet oiseau : les mésanges se servent en effet en premier et les autres oiseaux présents et de plus petite taille attendront leur tour pour se nourrir.
Puissant et d’une taille supérieure à la majorité des passereaux, la mésange semble aussi dotée d’une intelligence remarquable : il a été observé l’utilisation d’outils.
Le fait même de frapper la processionaire pour retirer la peau remplie de poils urticants est la preuve d’une réflexion et d’une transmission de savoir.
On comprends donc l’intérêt d’installer des nichoirs à mésanges à proximité des zones infestées par la processionnaire.
La mésange participe aussi à la lutte contre les autres insectes nuisibles votre jardin
La mésange prélève aussi araignées, mouches, pyrales du buis et autres insectes indésirables dans le jardin.
Il est donc très intéressant de la péréniser en installant des nichoirs.
Comment poser un nichoir à mésange ?
La pose de nichoirs à mésange peut s’effectuer tout au long de l’année mais il est préférable de les mettre en place dès le printemps ou le début de l’hiver, orienté à l’Est et au Sud Est, voir Nord Est de préférence.
Ne jamais les installer plein Sud en exposition directe au soleil, au risque de voir les oisillons cuire.
Protéger l’endroit de pose par une couronne de ronce ou du grillage pour éviter la prédation par les chats, voir les écureuils !
Les installer en début d’hiver permet aux mésanges de les repérer pour y élire domicile durant la période hivernale.
L’endroit choisi devra être calme, plutôt éloigné d’une route ou d’un chemin fréquenté.
Il est surtout primordial d’installer le nichoir dans un endroit le plus abrité possible des intempéries.
Le nichoir peut-être accroché sur le tronc de l’arbre ou accroché à une branche.
Il ne doit pas balloter mais être stable pour que l’occupation soit pérenne.
Si vous choisissez de l’accrocher sur le tronc à l’aide de fil de fer, veillez à intercaler un tasseau de bois ou tout autres matériaux évitant de blesser le tronc lors de la croisssance et déserrer l’attache si besoin tous les ans.
Les mésanges peuvent nicher plusieurs fois au cours de l’année si la climatologie le permet.
Entretien et nettoyage du nichoir à mésange
Limitez les visites et utilisez des jumelles pour regarder de loin les parents et les jeunes sans les déranger.
Si des oisillons sont présents au sol, ramassez-les et replacez-les dans le nichoir pour qu’ils soient en sécurité.
Le nichoir doit être facilement accessible pour pouvoir être nettoyé en fin de la saison de nidification.
A partir de septembre, il faut vider le nichoir, brosser l’intérieur et le nettoyer à l’eau.
Il est important de vérifier que les planches sont bien jointes et que l’attache est solide.
Comment attirer les mésanges pour favoriser leur installation dans vos nichoirs ?
Grâce à des boules de gras ou des graines, vous pouvez nourrir les mésanges pour les aider à subsister pendant la période froide.
Ainsi attirées par cette nourriture, elles se sédentariseront beaucoup plus facilement.
Attention cependant à stopper ou limiter cette alimentation au moment des processions car l’oiseau prédateur est opportuniste et ira au plus facile !
Installer un nichoir, c’est pérenniser sur le long terme une technique de lutte naturelle et efficace qui évite l’utilisation de pesticides !
