Plusieurs enquêtes ouvertes, peu de pistes
Dès le 30 juin, le Service central du renseignement territorial s’inquiétait, dans un communiqué, de la recrudescence du phénomène.
À ce jour, dix procédures sont ouvertes.
Le problème, c’est que les affaires ne sont pas centralisées.
Différentes gendarmeries sont en effet concernées, ce qui ne facilite pas les avancées de l’enquête.
Aucune piste n’est à ce jour privilégiée.
Mais l’hypothèse liée à des pratiques sectaires n’est pas écartée.
La Midiluves, la mission interministérielle qui surveille les dérives sectaires en France, a été sollicitée sur le sujet.
« Des éléments portés à notre connaissance nous rappellent certains rituels sectaires.
Les quatre premiers cas en 2020 pouvaient correspondre, selon les dates, à des fêtes comme Walpurgis (fin avril – début mai), des
fêtes néo païennes teintées de sorcellerie, ou coïncider avec la fête celtique nordique de Beltaine en lien avec la célébration de la
nature », explique la secrétaire générale de la mission, Anne Josso.
Les groupuscules satanistes en France n’ont pas fait parler d’eux depuis plusieurs années, mais malgré tout, « il ne faut pas
ignorer le potentiel de violence qui peut se développer au sein de ces petits groupes très discrets », met en garde Anne Josso. «
Ces cas se sont certes multipliés cette année, mais ne sont pas inédits », rappelle la secrétaire générale de la Midiluves.
Et ce, ni en France, ni ailleurs en Europe.
Déjà en 2015 et 2016, la Belgique recensait plusieurs cas de chevaux blessés à l’arme blanche.
En Allemagne ces dernières semaines, neufs chevaux ont été blessés au couteau dans la région de Mannheim.
Un suspect a été identifié selon la presse locale, mais pas encore arrêté.
La différence c’est qu’en France ces actes ignobles ont étés réalisés dans diverses régions, ce qui laisserait entendre que le ou les criminels ( tout laisse penser qu’ils sont plusieurs) se déplacent souvent pour commettre leurs horribles crimes , ou soit plus inquiétant encore, ils sont composés de plusieurs groupes, ce qui ferait encore plus penser à une organisation sectaire .
En France, plus de 4000 propriétaires d’équidés tués et mutilés se retrouvent sur Facebook.
Leur groupe « Justice pour nos chevaux », a été créé en juillet dernier par Pauline Sarrazin, elle-même en deuil de sa jument.
Chaque jour, ils livrent leurs témoignages, leurs conseils et leurs angoisses, en attendant que l’enquête n’aboutisse.