Des variétés intéressantes.

LA FAUNE

La Martinique possède peu d’espèces animales indigènes.

Les animaux sauvages les plus courants restent discrets : les manikous (famille des opossums) ( voir photo), les matoutous-falaises qui sont des mygalesendémiques, l’iguane délicatissima et l’iguane vert, la mangouste, le serpent trigonocéphale ou fer de lance et les scolopendres.

Côté ciel, la Martinique est le pays des hérons garde-bœufs, des colibris (4 espèces en Martinique: le colibri madère, le colibri huppé, le colibri falle-vert et le colibri à tête bleue) et des sucriers (reconnaissables à leur ventre jaune).

Côté terre, les mangoustes ont été importées pour faire diminuer la population de serpents ‘fer de lance’ (ou trigonocéphale).

Malheureusement, les conséquences furent graves, puisque les mangoustes détruisirent également de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux aujourd’hui complètement disparues.

De nos jours, on rencontre plus facilement de nombreux serpents et quelques petits lézards verts inoffensifs, les anolis ainsi que les mabouyas, plutôt marron translucide, ils sont très craintifs et sortent la nuit.

Deux espèces de mygales cohabitent :

• Acanthoscurria antillensis est une mygale terricole qui vit dans le sud de la Martinique, de Rivière-Pilote en passant par Cap-Chevalier jusqu’aux Trois-Îlets.

• Avicularia versicolor est une mygale arboricole et vit dans le nord de la Martinique, dans la forêt tropicale humide du Précheur à Grand-Rivière.

Cette espèce, relativement calme et peu agressive, est protégée localement.

La faune Aquatique

La côte atlantique est bordée par un récif corallien pratiquement ininterrompu, où circulent les poissons du large et où s’abrite la faune sédentaire.

Le milieu aquatique s’est fortement dégradé au cours des vingt dernières années.

La pollution d’origine industrielle, notamment les distilleries, le manque de structures d’assainissement des eaux usées, le remblaiement intensif des zones de mangrove, véritables nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, ainsi que la pêche, sont à l’origine d’une régression considérable de la surface des récifs et d’une diminution importante du nombre et de la variété des poissons.

Cependant, lors des 5 dernières années, on remarque une expansion notable des récifs de corail et d’éponges géantes, ainsi qu’une reconstitution de la population de poissons.

Ceci est dû à deux facteurs :
• depuis l’ouragan Lenny en 1999, aucune houle cyclonique n’a été assez puissante pour endommager sérieusement les récifs.

Ces années de calme relatif ont laissé le temps à la faune et à la flore sous-marine de reprendre pied ;
• la mise en place de dispositifs de concentration de poisson ancrés très au large des côtes, souvent par 3 000 mètres de fond, a eu pour conséquence d’inciter les pêcheurs locaux à s’approvisionner au large, du fait d’une meilleure rentabilité, et ainsi à délester

les récifs d’une activité de surpêche.

La population ichtyenne a donc pu se reconstituer.

LA FLORE

La forêt pluviale martiniquaise, de type tropicale humide ou équatoriale, est composée de fougères et d’arbres tels que l’acajou (en anglais : mahogany), le courbaril, qui servent à la fabrication de meubles.

Certains peuvent atteindre 60 mètres de haut.

De nombreuses fleurs de la famille des Zingiberaceae peuplent les sous-bois et sont très prisées par les fleuristes du fait de leurs formes atypiques et de leurs couleurs flamboyantes.

Ces fleurs ont donné son nom à la Martinique (Madinina en amérindien), qui signifie « l’île aux fleurs » dans la langue des indiens Caraïbes.

Il est à noter que beaucoup d’épices, comme le Cacao ou le Bois d’Inde, sont originaires de la forêt de l’île.

Dans la forêt pluviale, seulement 1 % de la lumière du soleil parvient à traverser la canopée et à atteindre les jeunes pousses au sol, qui ne se développent donc pas.

Il faut attendre qu’un cyclone tropical abatte les grands arbres pour que les jeunes pousses puissent recevoir l’énergie solaire nécessaire à leur développement.

Les cyclones tropicaux sont donc indispensables à la régénération de la forêt humide et font partie intégrante du cycle biologique insulaire.

La forêt tropicale sèche est composée de plantes xérophiles adaptées au climat très sec (acacia, campèche, poirier-pays, gommier rouge) et de plantes grasses (cactus cierge, agave).

En haute-montagne, au-dessus de 900 mètres environ, les vents violents quasi permanents et la température comprise entre 0 °C et 15 °C ne permettent pas à la végétation tropicale de prospérer.

Celle-ci est donc remplacée par une végétation subtropicale d’altitude, adaptée aux conditions extrêmes : arbres nains, Bromeliaceae et Araucariaceaenains (petits conifères ne dépassants pas 20 centimètres de hauteur) constituent l’essentiel de la couverture végétale.

Dans sa forme dégradée ou dans des conditions de sol extrême la végétation peut aussi prendre la forme de savane, où les cactées et les plantes grasses se partagent le sol avec les herbes folles.

Mangrove

La mangrove est présente dans toute la Martinique :

• presqu’île de la Caravelle (réserve naturelle)
• baie de Génipa – Ducos
• baie des Anglais – Sainte-Anne

Les Strelitziaceae dont l’arbre du voyageur ont été importés d’Amérique du Sud et de l’océan Indien.
Certains palmiers sont endémiques de l’île, comme les Acrocomia ou les Roystonea, alors que d’autres ont également été importés d’autres continents (notamment d’Asie ou d’Océanie), tels que les Cyrtostachys ou les Cocos nucifera.

De nombreux arbres fruitiers sont également présents sur l’île (avocatier, arbre à pain, tamarinier, prune de cythère)

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