LA FLORE
La végétation comporte des espèces de la zone tropicale et des régions tempérées.
Le banian, le santal, le kohu, le bourao, l’araucaria et le pin colonnaire composent la forêt côtière.
Les espèces arborescentes et les lianes se trouvent dans les forêts humides.
Sur la côte ouest, on trouve principalement les savanes herbeuses et les savanes à niaoulis.
Grâce à l’extraordinaire diversité de sa faune et de sa flore terrestre, aquatique et marine, la Nouvelle-Calédonie est reconnue aujourd’hui pour être un des hauts-lieux de la biodiversité à l’échelle mondiale.
Cet héritage exceptionnel, lui impose un devoir important de gestion et de préservation aujourd’hui cadré par la réglementation en vigueur sur le territoire à travers le code minier et les codes provinciaux de l’environnement.
LA FAUNE
Le stock faunistique d’origine ne comportait aucun mammifère.
Leur seuls représentant sont venus par la voie des airs, ce sont les Chiroptères (roussettes et chauve souris).
Parmi les oiseaux, le Cagou, est l’unique représentant des archaiques Rhynochetides, parents des Aptornis de Nouvelle-Zélande.
Il y a moins de 2 000 ans, existait en Nouvelle-Calédonie un oiseau coureur géant, Sylviornis neocaledoniae, que l’homme sans doute a fait disparaître.
Les seuls mammifères indigènes: les Chiroptères (roussettes et chauves-souris).
Les Chiroptères étaient les seul mammifères de l’archipel avant l’arrivée de l’homme et l’introduction qu’il y fit de bien d’autres genres et espèces.
Ils sont rattachés à deux groupes très différents : les « roussettes » de grande taille et les chauves-souris de petite taille.
On trouve souvent ces dernières dans les grottes ou anciennes galeries de mines.
Six espèces de Chiroptères ne se trouvent qu’en Nouvelle-Calédonie.
La roussette est un mégachiroptere.
C’est une grande chauve-souris fructivore.
Elle atteint 60 et même 80 cm d’envergure.
Elle a une jolie tête fine, un peu semblable à celle d’un renard d’où son nom de renard volant en anglais (flying fox).
Lorsqu’elle ne vole pas, elle s’établit dans les grands arbres, pendue la tête en bas.
Son activitée est surtout nocturne, mais dans les années 1960 encore on en voyait souvent voler de jour au-dessus des forêts galeries.
Trop chassées car leur chair est fine et appréciée, la population des roussettes a fortement déclinée et l’on ne voit plus que rarement les fameux « nids de roussettes », c’est à dire de grands arbres où se pendent des centaines de ces mammifères volants.
Elles sont dans la liste des espèces menacées du World Conservation Monitoring Centre et de l’IUCN (IUCN Red List of Threatened Animals ).
Les autres mammifères sont tous introduits.
Le cerf Rusa introduit en 1862 des Philippines par la femme du gouverneur Guillain. Plusieurs couples placés dans le ferme école de Yahoué se répandirent en brousse et se multiplièrent trés rapidement car ils n’avaient pas de prédateur naturel.
Ce cerf vit dans la savanne et même sur les terrains d’élevage où il concurrence les bovins. A certaines époques il a proliféré de façon excessive.
Chassé sans restriction, sa population a un peu déclinée depuis les années 1960, mais elle croît de nouveau actuellement.
Les cochons sauvages issus d’espèces domestiques qui se sont évadées dans la brousse.
Les chevaux et le bétail (bovins, moutons, chèvres).
La population de bovins est d’environ 100 000 têtes.
L’élevage des chèvres et moutons est peu important.
Les animaux domestiques, chiens et chats.
Venus en passagers clandestins des navires, les rats et les souris.
Les oiseaux
22 espèces avec 3 genres et 1 famille, sont endémiques sur 142 espèces recensées.
Oiseau symbole de la Nouvelle-Calédonie le Cagou (voir photo) unique représentant des Rhynochetides est un habitant des grandes forêts.
Cet oiseau ne vole pas (comme le Kiwi en Nouvelle-Zélande, l’Émeu en Australie, le Casoar en Nouvelle-Guinée).
Il a la taille d’une grosse poule.
Très vulnérable car à l’origine sans réel prédateur, sa population a décliné dangereusement après l’introduction des chiens et c’est une espèce en danger d’extinction.
Les précautions de sauvegarde semblent heureusement avoir un impact positif et sa population s’accroît un peu actuellement, notamment dans le parc de la Rivière bleue.
Elle n’était que d’un peu plus de 600 individus au début des années 1990.
Le Notou , énorme pigeon (le plus grand pigeon arboricole de la planète) qui a été trop chassé et l’est probablement trop encore.
Il est aussi une espèce menacée sur la liste rouge de l’IUCN.
C’est un habitant des forêts au roucoulement très grave qui résonne de façon étrange sous les arbres.
Le pigeon vert et les colliers blancs autres habitant des forêts.
Les perruches: la perruche d’Ouvéa dite « cocotte » est en voie d’extinction.
Seuls quelques couples subsistent.
Le trafic d’oiseaux risque de la faire définitivement disparaître. le Lori à diadème ou Loriquet de Nouvelle-Calédonie est sur la liste des espèces menacées.
Autres perruches; la perruche à front rouge
Le cardinal lui aussi menacé de disparition et malheureusement, comme la perruche d’Ouvéa, objet du trafic d’oiseaux.
Le faucon pèlerin et l’épervier endémique , communément dénommé « émouchet ».
Le corbeau calédonien a fait l’objet d’études par une équipe britannique du département de zoologie de l’université d’Oxford car il sait se confectionner des outils pour attraper des larves ou des insectes.
Il réalise au moins quatre types d’outils différents aux formes très élaborées et considérés comme les outils les plus sophistiqués réalisés par des animaux en dehors de l’homme.
Citons encore:
l’Emouchet Bleu
la « Grive »
le Cardinal
la Lunette
le Couyouc
le Sourd
le Tourou
Parmi les espèces introduites le merle des Moluques ou « pattes jaunes », oiseau réussit trés bien dans le voisinage des hommes.
Les reptiles
Un petit boa Candoia bibroni a été introduit aux Loyauté.
Les autres ophidiens sont marins et parmi eux, les célèbres « tricots rayés » viennent dormir au soleil dans les rochers du littoral et y pondre leurs oeufs.
Le tricot rayé, comme les autres espèces marines, a un venin très dangereux réputé dix fois plus puissant que celui du serpent à sonnettes) mais, heureusement très passifs, les tricots rayés ne sont pas enclins à la morsure sur les hommes.
Il y a 67 espèces de lézards et geckos dont 59 sont endémiques (source : Endemia) .
Ils sont inoffensifs. Le Rhacodactylus leachianus est un gecko géant endémique qui peut dépasser 40 cm de long.
Rhacodactylus ciliatusest un gecko à crête de taille moyenne que l’on pensait disparu depuis 1866 mais qui a été redécouvert en 1994.
Les poissons et crustacés des cours d’eau et des lacs
Il y a environ 80 espèces de poissons dans les rivières et les lacs de Nouvelle-Calédonie.
La plupart sont indigènes et certains poissons endémiques n’existent que dans des territoires limités.
Galaxias neocaledonicus est un petit poisson endémique vivant dans les lacs et rivières du Sud (Plaine des lacs notamment).
C’est une espèce très ancienne malheureusement en voie d’extinction suite à l’introduction par les pêcheurs du black bass dans son écosystème.
Dans les « creeks » dominent les « carpes » (qui ne sont pas des carpes mais des doules, Kuhlia). Il y a aussi plusieurs espèces d’anguilles.
Le black bass a été initialement introduit dans le lac artificiel de Yaté.
Il est une menace pour les espèces locales.
Dans les eaux saumâtres des estuaires et dans les mangroves, les tilapias et les « poissons millions » ont permis de réduire considérablement les populations de moustiques, notamment dans le Diahot.
Ces espèces ont été introduites.
Ce sont deux cas d’introduction positive de nouvelles espèces.
La crevette de creeks que l’on trouve dans presque tous les cours d’eau de la brousse est particulièrement délicieuse.
Elle pourrait être menacée par l’introduction récente d’écrevisses d’Australie.
Dans les estuaires on trouve aussi une petite crevette particulièrement goûteuse et abondante à certaines saisons.
Les insectes
On connait 521 espèces de Lépidoptères nommées en Nouvelle-Calédonie, dont 197 endémiques (38%).
Pour la beauté signalons le superbe papillon endémique Montrouzier
Parmi les mouches, citons la » mouche à bétail »plate et élastique et la « mouche à requins » qui est un gros taon qui aime les plages et les « bronzeurs ».
Les moustiques peuvent être extrêmement denses dans les zones de mangroves de la Côte ouest, dans les estuaires et dans toutes zones humides.
Une nouvelle espèce malheureusement introduite le moustique tigre prospère.
Il est notamment le vecteur des Zika, Chikungunya et dengue.
Il n’y a pas d’anophèles et il n’y a pas de paludisme en Nouvelle-Calédonie.
Les guèpes jaunes que l’on trouve dans la savanne et notamment dans ses parties les plus sèches, mais aussi en ville, sont fort agressives lorsque l’on approche de leur nid.
Les guèpes maçonnes (guépes rouges: ) font de remarquable nids d’argiles, appelés « gargoulettes » dans les recoins des maisons.
Elle peuvent piquer mais ne sont pas agressives.
Les cafards (cancrelats) les gros et les petits , aiment comme partout les cuisines, notamment si elles ne sont pas trop propres.
Les termites dont il y a plusieurs espèces, attaquent les bois des maisons et les meubles. Ces insectes peuvent même pénétrer des fondations de bétons pauvres.
Une introduction récente et catastrophique: la fourmi »électrique ».
Cette minuscule fourmi a une piqûre si cuisante qu’elle a pratiquement interdit l’accès des caféeries.
Elle a une part non négligeable dans la quasi-disparition de la production locale de cafés.
De splendides araignées à l’abdomen jaune font de vastes et particulièrement solides toiles de couleur jaune dans la savanne.
Elles sont relativement grosses mais inoffensives.
Il existe une petite veuve noire dans les forêts d’altitude.
Elle est rare et n’a jamais semble-t-il piqué dangereusement personne.
Les scorpions sont petits, se cachent bien et sont quasi inoffensifs.
Le scolopendre, ou mille-pattes, ou « cent pieds », est autrement désagréable.
Sa piqûre est douloureuse et même dangereuse.
Il se cache dans les coins humides, notamment sous les bois en décomposition.
Les iules, qu’il ne faut pas confondre avec les mille pattes, ne sont pas venimeuses mais peuvent être légèrement irritantes au contact de la peau.
Les orthoptères ou acridiens (criquets) en partie recensés sur ce site et comprenant notamment la « sauterelle de cocotiers » endémique et qui est le plus grand des insectes de Nouvelle-Calédonie (15 cm de long, 20 cm d’envergure).
Les mollusques
Le bulime ou escargot de l’Île des Pins, est un gros gastéropode à coquille conique.
Il y a 19 espèces de bulime.
Certaines ont disparu.
Malheureusement il est concurrencé par l’introduction d’Achatina fulica dont la prolifération peut être catastrophique pour les autres gasteropodes.