Existe-t-il encore des chevaux sauvages ?
Concernant l’existence possible de chevaux sauvages aujourd’hui, la réponse est « non » malheureusement.
Des chercheurs viennent de révéler que les dernières espèces de chevaux que l’on considérait jusqu’ici comme étant « sauvages », sont en fait issues de chevaux domestiqués il y a plus de 5000 ans.
Explications.
Des études qui créent la surprise
Coup de tonnerre dans l’univers équin : au mois de février 2018, des résultats d’une étude ont prouvé que sur terre, il n’existerait plus aucun cheval sauvage.
Comment cela est-il possible ?
Tout simplement parce que les chevaux de Przewalski que l’on croyait « sauvages », ne le sont pas en réalité.
Il s’agirait de chevaux domestiqués il y a plusieurs milliers d’années, mais qui ont tout simplement retrouvé la liberté en s’échappant.
L’information est parue dans la revue Science et a suscité des débats au sein de la communauté scientifique.
Dans les steppes mongoles, il existerait bel et bien encore des chevaux de Przewalski.
Alors qu’en 1879, on avait déclaré qu’il était question d’un animal sauvage, cette information était erronée et les comparaisons génomiques récemment réalisées sont là pour le prouver.
En effet, un groupe de chercheurs dont certains sont issus du Muséum national d’Histoire naturelle et du CNRS a entrepris des fouilles dans les steppes d’Asie centrale, plus précisément au sein du village de culture Botaï.
Ils ont procédé à une sorte de reconstitution de l’arbre généalogique du cheval.
Pour ce faire, ils ont étudié le séquençage du génome de près d’une vingtaine de chevaux de Botai. Une comparaison des résultats avec des chevaux plus contemporains a ensuite été faite.
Il s’avère au final que les chevaux de Przewalski étaient tout simplement issus de ces chevaux de Botai.
Or, ces derniers sont les ancêtres de tous les chevaux domestiqués sur terre, mais qui ont ensuite été disséminés un peu partout.
Zoom sur les chevaux de Przewalski
Le cheval de Przewalski se caractérise par sa tête massive, ses longues oreilles, ses yeux placés haut, son corps imposant ainsi que son épaisse encolure.
Il peut peser jusqu’à 300 kg et mesurer jusqu’à 1,20 m.
Cette espèce ne peut être domptée ni montée.
Sa découverte a été effectuée pour la première fois en Dzoungarie par l’explorateur polonais Nikolaï Mikhaïlovitch Prjevalski en 1879.
Avant cette découverte, on croyait que cette espèce n’existait plus, car elle a longtemps été chassée pour sa viande par les mongols.
La vérité est qu’elle n’est pas encore éteinte même si son nombre diminue très vite à cause des activités de chasse.
D’ailleurs, les rares chevaux de Przewalski se trouvent dans les différents zoos.
Et cela, jusqu’en 1990 puisqu’à cette date, une fondation a décidé de réintroduire quelques espèces dans leur milieu naturel en Mongolie.
Grâce aux nombreuses opérations menées dans ce sens, il est désormais possible de trouver près de 330 chevaux de Przewalski en liberté dans le pays.
À savoir que cette introduction n’a pas été facile.
Les chevaux n’arrivaient pas à se défendre ni à trouver de quoi manger et boire.
Beaucoup d’entre eux n’ont pas survécu.
Une seconde opération a ensuite été entreprise et a offert des résultats beaucoup plus favorables