Une faune très variée.

FAUNE DES MONTAGNES SUISSES

A l’occasion de belles randonnées dans les magnifiques montagnes de Suisse, il est possible d’observer un grand nombre d’animaux. 

Tout l’art consiste à savoir où regarder. 

Des animaux comme les bouquetins, les chamois, les marmottes et les abeilles sauvages souvent trop peu considérées peuvent vous accompagner depuis les pâturages fleuris jusqu’à la limite des arbres.

Laissez-vous séduire par leur légèreté, leur grâce ou leur robustesse. 

Pour une expérience inoubliable, cela vaut la peine d’investir dans de petites jumelles, qui vous permettront de respecter l’habitat de ces animaux sauvages tout en les observant de loin. 

Nous allons vous présenter la faune qui vous accompagnera lors de votre randonnée dans les montagnes suisses. 

Le bouquetin ( voir photo)

De nos jours, en randonnant, il n’est pas rare d’apercevoir un bouquetin au loin. 

Mais jusque dans la première moitié du 20ème siècle, ce n’était pas le cas. 

En effet, le bouquetin avait complètement disparu de Suisse. 

Il y a environ 100 ans, le premier bouquetin a été réintroduit et depuis, ce sont près de 15.000 bouquetins qui gambadent dans les montagnes suisses.

Le bouquetin dans les montagnes suisses

Comme le chamois plus petit, le bouquetin est un véritable artiste de l’escalade. 

Les pentes raides et inaccessibles constituent son habitat et il y survit même quand la nourriture se fait rare. 

Le bouquetin doit son agilité sur des terrains lisses et difficiles non seulement à son sens infaillible de l’équilibre mais aussi et surtout à ses sabots. 

Leurs caractéristiques particulières lui assurent en effet la tenue dont il a besoin pour ses balades téméraires. 

Parfaitement adaptés au terrain, ses sabots possèdent un bord extérieur dur et des coussinets mous et anti-dérapants à l’intérieur. 

Ses pattes solides et robustes lui permettent aussi de sauter plusieurs mètres en hauteur et en longueur.

Reconnaître un bouquetin

Chez le mâle, la parenté avec la chèvre se reconnaît notamment à sa barbichette du menton, qu’il porte comme le bouc. 

Une autre caractéristique très remarquable du bouquetin, ce sont ses cornes. 

Celles des femelles ne font qu’une vingtaine de centimètres, alors que celles du mâle peuvent mesurer jusqu’à un mètre et peser jusqu’à 15 kilos. 

C’est la raison pour laquelle les bouquetins sont vraiment un représentant imposant de la faune suisse. 

L’âge de l’animal se lit aux anneaux de croissance des cornes. 

15 anneaux de croissance indiquent que le bouquetin a quinze ans.

Habitat du bouquetin

Le bouquetin des Alpes vit dans les hautes montagnes des massifs suisses. 

En randonnée, on peut donc le rencontrer ou l’apercevoir au-delà de la limite des arbres, donc vers 2500 à 3000 mètres d’altitude. 

Les régions rocheuses et les terrains avec des éboulis où poussent des broussailles font donc partie de son habitat favori. 

Les forêts sont rarement son domaine et seulement si les bouquetins ne trouvent plus de nourriture au printemps dans les zones élevées. 

Après un long hiver, les bourgeons juteux et les herbes fraîches peuvent être particulièrement tentants. 

Tout comme le chamois, les bouquetins se retirent dans les hauteurs pendant les mois d’été et redescendent en hiver sur les versants sud et sud-ouest.

Alimentation du bouquetin

La base de l’alimentation du bouquetin en été est constituée essentiellement d’herbes. 

En hiver, il mange également des plantes-coussinets et des tiges ligneuses, qu’il cherche pendant la journée.

Comment se comporter face aux bouquetins

Dans certains domaines, les bouquetins peuvent avoir des réactions peu timides face aux humains.

Mais ensuite, les tentatives d’approche jusqu’à 20 mètres ou moins peuvent le faire fuir. 

Dans d’autres domaines, les animaux peuvent percevoir notamment les skieurs et les snowboarders comme un danger qui les incitent à fuir. 

Dans tous les cas, gardez une distance raisonnable avec les animaux. 

De cette façon, vous vous protégez ainsi que votre famille, et vous protégez aussi le bouquetin.

La marmotte

La marmotte est un adorable habitant des Alpes suisses très apprécié. 

En général, la marmotte se fait entendre avant même que le fervent randonneur ne fasse son apparition. 

En cas de danger, elle émet un sifflement inimitable pour alerter ses congénères. 

Celles-ci se retirent alors dans leur terrier.

La marmotte dans les montagnes suisses

Les marmottes des Alpes vivent en familles comptant jusqu’à 15 membres dans des terriers en terrain découvert. 

Comme elles ne sont pas protégées de la vue grâce à la forêt ou aux buissons, on peut facilement les apercevoir en randonnant en montagne. 

Grâce à un système intelligent de tunnels et de galeries, les terriers des marmottes sont reliés entre eux. 

Elles ont donc besoin d’un sol contenant suffisamment de substances pour pouvoir construire leur abri. 

Elles remontent à la surface pour se nourrir, tandis qu’un animal fait toujours le guet et avertit les autres de la présence d’ennemis, comme des humains, de rapaces ou de renards.

Reconnaître une marmotte

La marmotte est un rongeur et possède un long corps très massif. 

D’une taille de 40 à 50 centimètres et dotée d’une queue allant jusqu’à 20 centimètres, la marmotte est le troisième rongeur en taille en Europe. 

Seuls le castor et le porc-épic sont plus grands. 

Comment souvent dans le règne animal, le mâle est plus grand et plus lourd que la femelle. 

On notera surtout les épaules robustes et les pattes avant plus courtes mais plus puissantes, qui lui servent à creuser. 

La fourrure de la marmotte peut être très variée, allant du gris au brun rouge sur le dos.

Habitat de la marmotte

La marmotte est assez répandue dans les Alpes, bien qu’on ne la rencontre que dans certaines régions et parfois aussi seulement parce qu’elle a été introduite. 

Elle vit au-dessus de la limite des arbres jusqu’à 3000 mètres maximum et ne se rencontre jamais en dessous de 800 mètres d’altitude. 

La marmotte aussi préfère les versants sud des montagnes, parce qu’au printemps, la neige y fond plus vite. 

Son  habitat ne se trouve que là où existent ce qu’on appelle les « pelouses alpines », qui constituent la base de son alimentation. 

De plus, le sol doit être suffisamment dense pour qu’elle puisse creuser son terrier.

Alimentation de la marmotte

La marmotte adapte son alimentation à la nourriture disponible. 

La nourriture de base de la marmotte se compose au printemps de racines et de bulbes, d’herbes juteuses et de leurs fleurs. 

En été, la proportion d’herbes, de fruits et de graines augmente de façon significative et elle mange chaque jour entre 1 et 1,5 kg de végétaux.

Comment se comporter face aux marmottes

Sur certains domaines, les marmottes ont perdu leur timidité vis-à-vis des humains et avec un peu de chance, l’une d’elle pourra même venir vous manger dans la main. 

Pour les familles avec enfants, c’est toujours une expérience particulière. 

Si on veut nourrir les marmottes, on peut leur proposer des carottes, des cacahuètes et de la salade.

Cependant, si les animaux sont plutôt craintifs et semblent avoir peur des humains, il vaut mieux éviter de s’approcher pour ne pas les stresser.

L’abeille sauvage

Petite, rayée noir et jaune, elle vole de fleur en fleur avec un léger bourdonnement, c’est l’abeille sauvage. 

On la rencontre à presque toutes les altitudes où il y a encore des plantes fleuries. 

Alors que le vol de l’abeille en ville et à la campagne ne s’entend presque plus, dans le silence de la montagne, c’est un son bienvenu

Les abeilles sauvages sont  des parentes des abeilles à miel.

Alors que celles-ci, au cours des dernières années, ont perdu beaucoup de colonies en hiver, l’abeille sauvage locale peut aider à surmonter les difficultés de pollinisation. 

Ce sont surtout les arboriculteurs qui s’en rendent compte quand les abeilles viennent à manquer dans les airs. 

Le rôle des abeilles sauvages n’est donc pas négligeable. 

Certaines espèces volent même par mauvais temps, d’autres pollinisent les fleurs que les abeilles à miel ne visitent pas. 

En Suisse, plus de 600 espèces d’abeilles sauvages sont présentes aussi bien dans les villes que dans les jardins privés et les montagnes. 

De façon générale, on peut dire que grâce à la diversité des abeilles sauvages, un grand nombre de fleurs différentes peut être pollinisé.

Particularités de l’abeille sauvage

Une des particularités de l’abeille sauvage, c’est que dans la plupart des cas, elle ne produit pas de miel. 

La taille aussi peut être très différente selon l‘espèce et elle va de l’abeille des steppes mesurant 3 millimètres jusqu’à la grande reine des bourdons terrestres mesurant jusqu’à 3,5 centimètres. 

La plupart du temps, les abeilles sauvages nichent dans le sol ou dans des cavités, mais elles peuvent aussi élire domicile dans des coquilles d’escargot abandonnées.

Habitat de l’abeille sauvage

L’abeille sauvage est très exigeante quant à son habitat. 

Elle doit surtout avoir assez de places pour nicher, afin de pouvoir prospérer. 

Cela peut être aussi un „hôtel à insectes“ du commerce ou fait-maison. 

Plus important que l’emplacement pour nicher, c’est la distance entre le nid et les plantes pour se nourrir. 

Cette distance doit être la plus courte possible. 

Les conditions idéales, les conditions-cadres comme on dit, permettent que la proportion d’espèces menacées d’abeilles sauvages soit particulièrement élevée.

Alimentation des abeilles sauvages

Toutes les plantes ne répondent pas aux besoins de toutes les abeilles sauvages. 

En plus, les différentes espèces ont différents horaires de vol. 

C’est pourquoi plus l’offre de fleurs du printemps à l’automne est importante, plus le nombre de colonies d’abeilles sauvages présentes dans une région sera élevé. 

Les abeilles sauvages présentes dans les montagnes suisses se tournent bien sûr vers les fleurs disponibles. 

Comment se comporter face aux abeilles sauvages

Bien souvent, on ne remarque même pas les abeilles, ou seulement lorsqu’elles viennent se régaler sur nos boissons ou nos aliments. 

Et pourtant, l’abeille sauvage est vraiment un élément impressionnant et absolument nécessaire de la faune en Suisse. 

A l’occasion d’une randonnée, prenez une fois le temps d’écouter le bourdonnement des nombreuses abeilles sauvages sur une belle prairie fleurie et d’observer leur vol. 

Si vous vous comportez calmement vis-à-vis des abeilles sauvages, vous n’avez pas à craindre de piqûres douloureuses. La plupart du temps, elles sont calmes.

Le chamois

En randonnant dans les montagnes suisses, on est à peu près sûr de le rencontrer le chamois. 

On le reconnaît souvent de loin, un petit point qui se déplace sur des parois abruptes que personne ne pourrait escalader sans équipement.

Agile comme un chamois dans les montagnes suisses

Les chamois se déplacent à travers les montagnes en effectuant des mouvements impressionnants et vraiment incroyables. 

Aucune crevasse n’est trop petite, aucun promontoire trop étroit, aucune paroi trop abrupte, le chamois se fraie un chemin partout. 

Mais les chamois n’en sont capables que parce qu’ils possèdent des sabots particuliers.

En effet, ceux-ci sont comme des semelles en caoutchouc antidérapantes qui leur assurent une bonne stabilité presque partout. 

C’est pourquoi il n’est pas rare de les voir ruminer tranquillement sur des parois raides et lisses.

Reconnaître un chamois

Si on sait à quoi ressemble une chèvre, on saura reconnaître rapidement un chamois, car ces deux animaux sont proches parents. 

En effet, tout comme la chèvre, le chamois porte également des cornes. 

Son signe distinctif, c’est son pelage noir et blanc avec deux bandes sur la tête. 

La « gamsbart » comme on l’appelle, a rendu le chamois tellement particulier pour les chasseurs qu’il a fallu le protéger. 

Celle-ci est fabriquée à partir de la crinière du dos du chamois mâle. 

En hiver, elle peut mesurer jusqu‘à 20 cm. 

Ces poils sur le dos du chamois lui permettent, lorsqu’ils se dressent, de paraître plus grand et plus imposant. 

De nos jours encore, on porte la gamsbart comme trophée et souvenir de chasse, pour orner le chapeau d’un chasseur ou un chapeau tyrolien

Habitat du chamois

Le chamois ne se trouve pas que dans les montagnes suisses mais dans les Alpes et les espaces européens en général. 

Il vit toute l’année de préférence en altitude, au-dessus de la limite de la forêt. 

Les pâturages qui s’y trouvent, riches en herbes, plantes et parois rocheuses, lui offrent un habitat idéal. 

Dès que les températures baissent, le chamois se retire vers des zones un peu plus basses qu’en été.

Il préfère les versants ensoleillés où la neige fond vite.

Alimentation du chamois

En été, la base de l’alimentation du chamois se compose d’herbes et de feuilles. 

En hiver, il passe à une alimentation riche en fibres et il se nourrit de jeunes pousses, de lichens et de mousses.

Comment se comporter face aux chamois

Les chamois sont des animaux très craintifs, qui peuvent s’effrayer même à une distance relativement éloignée. 

Dès qu’on s’approche de 100 à 300 mètres, ils peuvent prendre la fuite. 

Ceci est particulièrement stressant pour les chamois et il est donc conseillé de les laisser tranquilles et de les observer de loin avec des jumelles. 

Ou alors de se contenter d’aller caresser leurs proches parents au zoo, les chèvres.

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