Voici quelques exemples concrets.

Pourquoi les citadins n’auraient pas accès aux bienfaits d’un potager ?

 Les solutions pour cultiver des légumes en ville, sur peu de surface, ou même sans terrain, existent et ne sont pas si difficiles que ça à mettre en place. Voyez plutôt…

Potagers de ville : petites surfaces

Le premier souci pour le jardinier, lorsqu’il habite en ville, c’est de n’avoir qu’un petit bout de terrain (petit jardin, jardin de ville, balcon…) à travailler. 

Pour optimiser l’utilisation de cet espace, 4 principes sont à respecter.

Ne produire que ce que l’on mange

Quand on dispose de peu d’espace, il est important de ne pas le gaspiller. 

Aussi, avant de se lancer, les besoins de la famille doivent être bien évalués et quantifiés afin de ne produire que ce dont on a besoin : 

quels sont les légumes les plus consommés ? 

Combien de salades faut-il par semaine ?… 

Cela peut paraître rébarbatif, mais cela permet d’éviter les gâchis.

La mise en place d’un potager en carré oblige le jardinier à faire cette gymnastique et le pousse à utiliser le moindre espace disponible. 

En mettant en place des carrés de cultures de 1,20 m de côté, subdivisés en 16 cases dans lesquelles seront cultivées des variétés différentes de légumes et de fleurs, il est nécessaire de compter graines et plants à introduire dans chaque case.

Raccourcir le temps d’occupation du sol

Une autre contrainte qu’impose la conduite d’un potager en carré, mais qui peut s’appliquer à tous les potagers : libérer l’espace le plus tôt possible, pour permettre l’installation d’un nouveau légume. Cela suppose :

De récolter les légumes dès qu’ils sont consommables ;

D’étaler ses semis ou ses plantations, dans le temps ;

D’effectuer, lorsque cela est possible, les semis en pépinière et non en place.

Jardiner en hauteur

Pour gagner de la place, il est, également, possible de jardiner à la verticale : privilégiez les formes grimpantes qu’il est possible de tuteurer ou de palisser.

Vous verrez, le choix est assez large : haricots, doliques, pois, petites courges (lire : Guide des variétés de courges), concombres, tomates, fraisiers grimpants, capucines (pour manger des fleurs !)…

Occuper tout l’espace

Pour cultiver plus sur un même espace, associez (sur un même rang ou dans une même case) aux cultures hautes des cultures basses, et aux cultures de croissance lente, des légumes à croissance rapide ; c’est ce qu’on appelle la culture intercalaire :

basilic ou oeillets d’Inde au pied des tomates ;

radis ou roquette entre les poivrons, les aubergines ou les carottes ;

laitues parmi les choux-fleurs ou les oignons… 

Les solutions sans sol : potager en pot et en sac

Bien sûr, tout le monde n’a pas son petit lopin de terre en ville. 

Les jardiniers doivent alors se tourner vers des potagers « hors-sol ».

Légumes cultivés en pots et jardinières

À minima, la solution consiste à cultiver ses légumes dans des pots, normalement destinés aux plantes d’ornements. 

Radis, tomates, piments, aubergines, haricots, salades se prêtent bien à l’exercice, mais aussi les choux et les oignons nouveaux ! 

Cette solution, toutefois, n’est à retenir que si votre seul espace disponible est un bout de balcon.

En effet, les plantes poussant en pot n’ont que peu de réserves en eau et éléments nutritifs. 

Aussi, les arrosages et les apports de compost (ou de vermicompost : pratique idéale en ville car elle ne prend que très peu de place) et de purins d’orties (il se trouve en jardinerie) devront être très réguliers.

Jardinage en sac

C’est en suivant ce raisonnement qu’est né le jardinage en sac (jardisac). 

Il s’agit de remplir un sac plastique (sac de de terreau, sac à gravats ou à déchets verts…) de terreau ou d’un mélange de terre et de compost (pour ceux qui peuvent se procurer de la terre de jardin), et de semer et planter dedans. 

Suivant sa forme, soit vous l’utilisez comme un conteneur classique (sacs à gravats), soit vous le fermez hermétiquement et le couchez par terre (sac de terreau). 

Quelques entailles en croix faites sur le dessus et vous obtenez les emplacements de vos plants. N’oubliez pas de percer quelques trous pour l’évacuation de l’eau.

Dans le même ordre d’idées, vous trouverez, dans le commerce, des meubles à jardiner : pour potager en carré, pour personne en situation de handicap (en hauteur)…

Conseil : plus le contenant sera grand, plus la plante aura des réserves à sa disposition.

Potager en lasagnes

Si les lasagnes de culture sont nées à la campagne, il est tout à fait possible d’en « monter » une dans une cour goudronnée ou sur une grande terrasse.

Commencez par couvrir le sol avec du carton, de sorte à ne plus le voir. Faites-les se chevaucher pour une meilleure efficacité. 

Ensuite, déposez, en alternance, des couches de matériaux verts/humides (déchets de tonte ou de légumes) et secs/bruns (paille, feuilles mortes, broyât de taille). 

Lorsque la butte atteint 50 cm de hauteur, couvrez-la de 5 cm de compost mûr.

Pour vous procurer les matières organiques nécessaires à la constitution des lasagnes, n’hésitez pas à contacter les services techniques de votre commune s’occupant des espaces verts, les entreprises de parcs et jardins et les plates-formes de compostage des regroupements de communes.

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