Cette production intensive détruit les forets de manière massive donc les habitats de certaines espèces notamment les orangs outans en grand danger.

En Indonésie, en Malaisie et dans d’autres pays , la production intensive d’huile de palme conduit à des déforestations massives et à La destruction complète d’écosystèmes forestiers.  

En cause, une demande mondiale qui grimpe en flèche pour l’industrie agroalimentaire mais qui risque d’exploser avec la banalisation des biocarburants.   

C’est un désastre écologique qui tend à s’aggraver encore.  

Depuis les années 1990, la production d’huile de palme, extraite de la noix d’un palmier d’origine africaine, Elaeis guineensis , ne cesse de progresser. 

A l’origine cette huile sert à des besoins alimentaires, pour les mêmes usages que l’huile de palme table, le beurre ou la margarine.   

Mais ce produit s’est trouvé trois débouchés autrement plus larges.  

Le premier est celui de l’industrie agroalimentaire qui a découvert avec bonheur cette huile cumulant de nombreuses qualités.   

 L’arbre pousse vite, en trois ou quatre ans et la pulpe rouge des noix produit une huile facile à extraire, que l’on peut transformer en une graisse utilisable dans de nombreux produits.   Pâtes à tartiner, chips, margarines, plats cuisinés, biscuits, soupes , céréales du petit déjeuner…au fil des années, l’huile de palme a envahi la majorité des aliments industriels. 

Aujourd’hui c’est une part importante de l’alimentation des pays riches qui est devenue dépendante de l’huile de palme.  

Mais ce n’est pas tout , à partir de l’amande de noix , on peut extraire de l’huile de palmiste qui sert d’ingrédient pour des peintures et des produits cosmétiques.

Et voilà un juteux débouché supplémentaire.     

Avec ces deux marchés mondiaux, plusieurs pays du sud ont trouvé dans l’huile de palme un produit d’exportation très rentable. 

L’Indonésie et la Malaisie sont devenues les championnes de cette production.  

Alors que les pays africains en étaient les principaux producteurs dans les années 1960, ces deux pays asiatiques fournissent actuellement environ 85% de la consommation mondiale d’huile de palme.   

Pour chacun de ces 2 pays , cette production représente plus de 15 millions de tonnes par an .

  Comment les chips peuvent tuer les orangs-outans?   

 Pour atteindre ce niveau, les Malaisiens et les Indonésiens ont dû engager de vastes opérations de déforestations pour se lancer dans des monocultures intensives.  

 L’Indonésie a déjà perdu 72% de ses forêts.  

 A ce rythme, selon un rapport du PNUE ( programme des Nations unies pour l’environnement) , 98% des forêts auront disparues en 2022. 

Or cette immense zone forestière qui s’étend sur les trois -quart du pays est particulièrement riche en espèces et elle est aussi une richesse pour les habitants, qui l’exploitent en partie depuis longtemps.   

Sa destruction est une catastrophe écologique et économique, conduisant à la destruction d’écosystèmes, dont les emblématiques orangs-outans. 

Elle aboutira également à des modifications climatiques et à des difficultés sociales.

A l’échelle planétaire, cette déforestation n’est pas sans conséquences non plus puisque les forêts sont de gros absorbeurs de gaz carbonique.  

 Dans le monde, les déforestations sont responsables de 15 à 20 % de l’augmentation de gaz à effet de serre. 

 C’est à la destruction des forêts d’après Greenpeace que l’Indonésie doit sa troisième position mondiale de producteur de gaz à effet de serre .     

D’autres pays se lancent dans l’aventure comme la Colombie, car le boom sur l’huile de palme ne fait que commencer puisqu’un troisième marché, encore plus important a démarré depuis 2005 : les carburants dits « verts » , l’huile de palme est en effet un excellent produit de base pour les « biodiesels « . 

 En Amazonie comme en Asie du Sud est c’est donc un danger d’envergure qui pèse sur les forêts tropicales et leurs habitants, animaux, végétaux ou humains.   

 En pointe dans cette action, l’association les amis de la terre a mené plusieurs campagnes dont l’une récente, vers la grande distribution, pour pousser à une signalisation de nombreux produits contenant de l’huile de palme.

 En effet sa présence n’est qu’exceptionnellement mentionnée et parfois cachée sous l’appellation «  huile végétale «  .

Difficile de boycotter tous les produits contenant de l’huile de palme mais on peut au moins essayer de limiter leur consommation.  

Cela ne sera toutefois pas suffisant si l’ huile de palme est massivement utilisée pour produire du biodiesel comme le souligne Sylvain Angerand des amis de la terre .      

 

 

 

 

 

Source : Futura science et les amis de la terre

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