L’Australie débloque 60 millions de dollars contre l’étoile de mer dévoreuse de corail .
Cet argent va être alloué à la protection du site naturel australien, notamment pour lutter contre la prolifération d’une étoile de mer nocive pour les coraux.
Cependant ce geste pour la protection de la grande barrière de corail est jugé insuffisant selon plusieurs associations qui exhortent surtout Canberra à tourner la page du charbon.
Ce joyau qu’est la grande barrière de corail est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981 et il s’étend sur 345 000 km2 le long de la côte australienne et constitue le plus vaste espace corallien du monde.
La grande barrière a cependant subi plusieurs épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement climatique.
Ses récifs sont également menacés par les activités industrielles et agricoles ainsi que par l’acanthaster pourpre, une étoile de mer invasive et dévoreuse de coraux.
L’acansthaster planci est surnommé la » couronne d’épines » ou plus facétieusement » coussin de belle mère » se nourrit presque exclusivement de coraux et peut atteindre un mètre de diamètre et est dotée de piquants dont le venin est toxique pour l’homme.
Le 1er ministre australien Malcolm Turnbull a annoncé le déblocage de 60 millions de dollars afin de lutter contre cette étoile de mer et pour encourager les agriculteurs à éviter les ruissellements qui favorisent le développement de l’acanthaster .
Le délicat écosystème a évité de justesse en 2015 d’être placé par l’UNESCO sur la liste des sites en péril.
L’Australie s’est engagée à dépenser plus de deux milliards de dollars australiens ( 1,4 milliards d’Euros) sur les 10 prochaines années pour protéger la grande barrière.
Ce plan ne comporte toutefois aucun financement ou engagement pour lutter contre la menace principale, le changement climatique, Canberra disant s’atteler à cette question via l’accord de Paris sur le climat.
L’Australie est cependant fortement critiquée pour sa dépendance au charbon et pour son soutien au projet de mine géante du groupe Indien Adani.
Récemment une association a estimé que le projet annoncé par le 1er ministre était insuffisant et que le gouvernement devait se concentrer sur la lutte contre le changement climatique pour vraiment sauver la grande barrière ;
» A moins que le gouvernement ne se détourne très vite du charbon et des énergies fossiles, cela revient à réarranger les chaises sur le pont du Titanic » a déclaré dans un communiqué Imogen Zethoven de la société australienne pour la protection marine.
Sources : AFP et BFM