Ce n'est pas encore suffisant mais depuis quelques temps beaucoup de marques renoncent à la fourrure.

Marques, associations et campagnes s’engagent depuis plusieurs années à faire passer un message fort et plein d’amour envers nos amis les animaux,

Mais une question se pose : grâce à toutes les actions mises en place, l’utilisation de la fourrure dans la mode prendra-elle fin un jour ?

SOMMAIRE

On ne peut pas le nier !

Le monde est véritablement dans un processus de changement ; alimentation, style de vie, habillement, nous prenons conscience chaque jour de plus en plus, à quel point la planète et ses habitants (quel qu’ils soient) sont importants.

QUI SONT LES VÉRITABLES FASHION-VICTIMS ?

Le monde de la mode a un véritable penchant pour la fourrure et en a fait une tendance incontournable !

On en voit absolument partout : dans les vitrines, sur les podiums, dans les magazines, etc.

Et pourtant… Selon la Fondation Brigitte Bardot, ce sont plus de 100 millions d’animaux  qui sont élevés et tués chaque année dans d’atroces conditions pour leur jolie fourrure.

Gazages, abattages, empoisonnements et électrocutions, voilà ce par quoi passent ces animaux pour nous fournir cols et manteaux.

Les visons, les renards, et les lapins sont en tête de liste des animaux élevés pour leur fourrure.

Arrivent ensuite les castors, les chinchillas, les lynx, les zibelines, les loups, les coyotes, les ratons-laveurs et les putois. 

Aussi choquant que cela puisse être, nos animaux de compagnie traditionnels comme les chiens et les chats sont également utilisés pour leur fourrure.

C’est le cas des chats domestiques en Suisse et des chiens viverrins en Chine.

C’est en Europe qu’est majoritairement produite la fourrure d’élevage.

Selon la Fondation Brigitte Bardot, elle fournirait 70% des visons et 63% des renards. 

Le Danemark est le premier pays producteur de visons d’élevage avec 32% de la production mondiale.

L’Argentine, la Chine, la Russie et l’Amérique du Nord sont d’autres grands pays réputés pour les élevages destinés à la production de fourrure.

N’oublions pas l’Orylag, une race de lapins créée en France uniquement pour leur fourrure.

L’association française L214, connue pour ses campagnes poignantes, nous en montre les conditions d’élevages et… ça fait froid dans le dos !

CE QU’EN DIT LA MODE DE LUXE

Si la fourrure est présente depuis de nombreuses années dans les collections de grandes marques, il semblerait que le monde du haut de gamme ait pris conscience de l’importance de la protection et du respect de l’environnement.

Quelques années auparavant, il était impossible d’imaginer les rois de la mode abandonnant la fourrure, symbole du luxe et de la richesse par excellence.

Et pourtant, le temps est venu pour certains grands noms de franchir le cap !

C’est le cas de Giorgio ArmaniGucciJimmy ChooRalph LaurenHugo BossCalvin KleinTommy Hilfigeret Michael Kors.

La Maison Versace est la dernière en date a avoir dit non à la fourrure pour les futures collections.

La célèbre créatrice italienne, mais aussi et surtout fervente défenseure de la cause animale, Elisabetta Franchi a réussi a se bâtir une place de taille dans le monde de la mode éthique.

Elle a toujours montré un intérêt particulier concernant les droits des animaux en soutenant de nombreux projets pour leur protection.

Elle est également devenue un membre à part entière de LAV, une des plus importantes associations pour les droits des animaux basée en Italie.

Il est vrai que de nombreuses actions ont été faites au nom des animaux.

Aujourd’hui, si tu en abuses, tu vas en prison.

Mais ce n’est pas assez !

J’ai réalisé que chaque parcelle de mon succès et de ma célébrité devrait être utilisée à l’avantage des animaux. (Elisabetta F.)

Elisabetta Franchi (& Co.)

La créatrice italienne s’est adressée à la team ELLE Belgique, et nous partage son opinion et ses valeurs. 

Que pensez-vous de l’utilisation de la fourrure dans la mode ? 

« Le fait de porter une fourrure sur soi, c’est quelque chose de vraiment horrible selon moi.

Pour fabriquer des vêtements de haute qualité, il n’est pas nécessaire de tuer des animaux : il est tout à fait possible de trouver de la jolie fausse fourrure et du cuir synthétique pour créer une super collection et c’est la politique que j’ai décidé d’adopter.

Lorsque je choisis une matière pour mes créations, j’essaye vraiment de faire la meilleure sélection en terme de durabilité.

Quelqu’un travaillant dans l’industrie de la mode m’a dit un jour que ce n’était pas la bonne solution, que j’allais perdre énormément de clients.

Mais bien au contraire, ma décision de créer des collections sans fourrure a eu un succès monstrueux !

Aujourd’hui, de nombreuses Maisons de la Haute Couture comme Armani et Gucci ont suivi le pas.« 

Croyez-vous qu’il est possible de bannir totalement la fourrure dans le future ?

Par exemple grâce à des marques qui ont un message fort à faire passer comme la vôtre.

« Beaucoup de marques prennent la décision de supprimer la fourrure de leurs collections et je pense que c’est une tendance qui va continuer à se développer dans l’avenir.

C’est impossible de dire si un jour la fourrure sera totalement bannie du marché mais je pense qu’avec de l’effort et de la persévérance, de grands résultats seront possibles.

De mon côté, j’essaye tous les jours, à travers ma marque, de propager ce message positif un maximum. « 

Pensez-vous que le monde est prêt pour un changement conséquent positif ?

« Je pense que le monde a déjà changé : aujourd’hui, personne ne peut dire ne pas être conscient du problème.

C’est déjà une belle avancée ! « 

ET L’ENVIRONNEMENT DANS TOUT ÇA ?

Plusieurs questions se posent :

Comment est créée la fausse fourrure ?

A-t-elle un impact négatif sur l’environnement ?

Faut-il choisir entre les animaux ou la planète ? 

Véritable tendance forte de la mode, la fausse fourrure n’est plus simplement une alternative à la fourrure véritable, mais représente LA nouvelle norme en termes de poils !

La fibre utilisée MODacrylic permet de créer une fourrure plus responsable puisqu’elle est enrichie de fibres naturelles comme le coton ou le bambou, et de résines particulières pour apporter lustre et douceur.

Elle ne nécessite également aucun élevage intensif d’animaux ni de mise à mort.

Chaque année, plus de 100 millions d’animaux sont abattus afin d’en prélever les fourrures qui sont finalement traitées avec une variété de produits chimiques pour ne pas qu’elles pourrissent.

D’un point de vue écologique, la production de la fausse fourrure est moins nocive que celle de fourrure animale.

Le Naphta est bel et bien utilisé, mais il s’agit simplement d’un sous produit du pétrole déjà existant.

Le pétrole en lui-même n’est pas extrait pour la création de fausses fourrures.

Son impact est beaucoup moins important par rapport aux élevages industriels qui surconsomment les ressources naturelles et qui sont responsables du réchauffement climatique.  

De nombreux élevages à fourrure sont impliqués dans des cas de dégâts environnementaux en Europe, aux Etats-Unis et en Asie.

Ce qui n’est pas le cas dans la production de fausse fourrure.

« La production de « vraie » fourrure est la source d’une grande pollution : les produits utilisés pour la traitement des peaux (tannage) sont en effet nocifs pour l’environnement.

Cet impact est même bien plus élevé que celui de la fourrure synthétique.

Une étude réalisée par l’institut CE Delft en 2013 a démontré que pour un grand nombre d’effets environnementaux la vraie fourrure s’avère dix fois plus nocive pour l’environnement que la fourrure d’imitation.

Par ailleurs, nous recommandons cette expression (fourrure d’imitation) plutôt que celle de fausse fourrure » nous explique Michel Vandenbosch, président de l’association belge GAIA.

PETIT COUP D’ŒIL SUR LA RÉCENTE CAMPAGNE DE SENSIBILISATION CONTRE LA FOURRURE DE L214

Des visons emprisonnés dans des cages minuscules qui tournent en rond, des animaux qui s’automutilent, des monticules d’excréments qui s’accumulent et se propagent sur les sols ; c’est ce que nous montrent les images de l’enquête diffusées par L214 en février 2018.

Sur le territoire français, des visons sont élevés exclusivement pour leur fourrure, dans le seul but de créer des vêtements de luxe ou des accessoires de mode. 

La dernière enquête de L214 dans un élevage de Vendée a révélé au grand jour le calvaire qu’ils sont forcés de subir, de leur naissance à leur mort.

Ils sont contraints à vivre dans des installations métalliques crasseuses entourés d’excréments et de déchets alimentaires.

C’est une véritable prison pour eux !

Pour la fourrure, on les élève dans cet enfer et ils y passent toute leur vie.

Ils naissent là-dedans et vont y mourir ! (Kim Glow)

Chaque jour, plusieurs personnalités s’engagent dans ce combat contre la fourrure sur les réseaux sociaux avec l’hashtag #BalanceTaFourrure.

Si vous désirez signer la pétition de L214 pour interdire l’élevage des animaux pour leur fourrure, rendez-vous sur https://www.l214.com/balancetafourrure/

VRAIE OU FAUSSE ? ON VOUS DIT COMMENT NE PAS LES CONFONDRE !

Lorsqu’on aborde le thème de la fourrure, il est courant de penser en premier lieu aux manteaux de luxe.

Or, les vestes à capuches représentent la quasi totalité du commerce de fourrure animale.

Aujourd’hui, la fourrure n’est plus uniquement réservée à l’élite.

La mode massive des capuches à poils, des bonnets et des portes-clefs à pompons a forcé l’industrie de la fourrure à réinvestir dans le marché. 

La demande est telle que les prix ont chuté à vitesse grand V !

C’est pourquoi nous trouvons fréquemment de la fourrure à bien moins de 50€.

Peu de personnes sont capables de distinguer à l’œil nu la différence entre une fourrure animale et une dite « fausse ».

La vraie fourrure est fréquemment travaillée et teintée, lui donnant un aspect que l’on peut aisément confondre avec celui de la fausse.

Voici quelques conseils pour les différencier afin d’éviter les achats accidentels, toujours trop fréquents !

LE FEU : Si vous portez les poils au dessus d’une flamme, la vraie fourrure aura une odeur similaire aux cheveux humains qui brûlent (odeur de corne).

La fausse fourrure aura une odeur de plastique brûlé et des petites billes de plastiques se formeront à l’extrémité des poils.

L’AIGUILLE : Si vous plantez une aiguille dans la base d’une vraie fourrure, le cuir rattaché aux poils résistera et l’aiguille traversera difficilement la peau alors que pour la fausse fourrure, l’aiguille traversera la base sans résistance.

 LE TOUCHER : La sensation de douceur et de souplesse est plus marquée pour la vraie fourrure alors que les poils de la synthétique sont plus rêches.

LA VUE : Si vous soufflez sur  la fourrure animale, on remarque qu’elle est composée de plusieurs couches de poils fins, légèrement bouclés.

L’ensemble constitue une base épaisse.

Concernant la fausse fourrure, sa structure est moins complexe et ses poils moins souples.

VERS UNE FIN PROGRAMMÉE DE LA FOURRURE ?

GAIA nous répond.

« En quelques années, la prise de conscience de notre société sur l’importance du respect envers animaux s’est fortement accélérée.

Il s’agit d’un progrès durable, qui s’inscrit dans la même courant que les autres causes et mouvements sociaux (protection des minorités et des plus vulnérables…).

Cette évolution concerne tous les domaines : l’alimentation, l’expérimentation animale, mais également la production de fourrure.

Avec l’engagement fort de grandes marques telles que Ralph Lauren, Armani ou encore Hugo Boss, il nous paraît clair qu’un changement conséquent est déjà en train de se produire. GAIA est convaincu que l’industrie de la fourrure est vouée à disparaître! » s’exprime Michel Vandenbosch, président de l’association belge GAIA.

Beaucoup de personnes  ferment les yeux sur la maltraitance animale.

C’est pourquoi des communautés associatives  telles que GAIAL214 et Mode sans Fourrure existent.

Ils conscientisent à cette prise de pouvoir des Hommes qui ne semble pas justifiée et donnent une voix à ceux qui en sont dépourvus.

En effet, les coulisses de la production de fourrure animale ne sont pas très belles à voir.

Lorsque nous pensons être à la pointe de la mode, c’est en réalité la mort que nous portons sur le dos.

Cela en vaut-il vraiment la peine ?

La réponse est non.

Mode Sans Fourrure a constitué une liste complète des marques ne proposant aucune fourrure véritable.

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