Une belle diversité.

Du rivage des Syrtes aux mers de sable

Au nord (Tripolitaine et Cyrénaïque), les riches plaines littorales, ainsi que le djebel Akhdar (la « montagne verte » ), ont été mis en valeur par les Grecs et les Romains.

Le désert n’est toutefois jamais loin, à l’image des steppes arides du désert de Sirte, sur lesquelles souffle un vent brûlant.

Pourtant, les faibles précipitations (environ 300 mm/an) suffisent à faire verdir une nature certes fragile, mais qui sait aussi se montrer généreuse.

Dans le Grand Sud, le Fezzan se distingue par ses vastes étendues de dunes vives  ses plateaux de grès  , ainsi que son impressionnant massif de grès désagrégé, mélange de roche sombre et de sable doré, la Tadrart (« montagne »)

La région, qui constitue l’une des grandes attractions du voyage libyen, abonde en témoignages d’une époque prospère quand, il y a 10 000 ans, l’eau coulait ici à flots…

Peints ou gravés sur les parois des oueds, aujourd’hui asséchés, des crocodiles et des hippopotames viennent en effet rappeler que le Sahara n’a pas toujours été cet espace torride et (presque) stérile que l’on connaît.

Le Sahara central et oriental, principalement composé de vastes plaines caillouteuses (les regs), arides et monotones, offre un intérêt moindre.

On notera cependant la présence de deux volcans, dont l’un, , pourrait n’être qu’endormi…

Quant aux « oasis lointaines »  celles d’Al-Qatrûn et d’Al-Djahboub, mais surtout d’Al-Khufra, et d’Al-Awaynat  elles ne sont accessibles qu’au prix de longues heures de pistes.

Dans ces confins du désert de Libye, il tombe moins de 50 mm d’eau par an ; et parfois pas une goutte pendant plusieurs années d’affilée !

Côté températures, il suffit de mentionner un record mondial (57 oC à El-Aziziyah, au sud de Tripoli) pour prendre toute la mesure de ce que signifie le mot « fournaise » dans cet environnement sec et brûlant.

Certes, il n’en va pas ainsi de toute la Libye.

Il peut même faire froid en hiver, sur les hauteurs du djebel Nefusah, en « pays berbère », ou dans le djebel Akhdar.

Cependant, on comprendra qu’il est fortement déconseillé de s’aventurer dans le Sud entre juin et septembre.

Ajoutons pour finir que le sous-sol renferme non seulement de « l’or noir » (pétrole et gaz), mais aussi de « l’or bleu », sous forme d’immenses réserves d’eau douce.

Cram-cram et moula-moula

Un tel climat s’accompagne bien évidemment d’une végétation spécifique, caractérisée par sa rareté et son extraordinaire capacité d’adaptation.

Si l’on dénombre environ 600 espèces florales dans l’ensemble du Sahara, certaines régions du désert de Libye n’en comptent que quelques dizaines, capables de résister à de très longues périodes sans pluie.

Ce sont principalement des épineux, buissons et touffes en tous genres, où dominent les acacias, dont raffolent les chèvres.

S’y ajoutent diverses variétés de genêts, de jujubiers et de tamaris.

Côté graminées, impossible de ne pas mentionner le cram-cram  petites boules épineuses qui s’accrochent partout  ainsi que la coloquinte, dont se régalent les animaux sauvages.

Près des points d’eau, on rencontre le laurier-rose, tandis que les palmiers dattiers sont groupés en oasis.

En Libye comme en Algérie et en Tunisie, les dattes constituent une véritable richesse nationale.

On en dénombre plusieurs dizaines de variétés, dont les fameuses halimah et saïdi.

Au nord, une étroite bande littorale offre un paysage méditerranéen.

C’est surtout vrai en Cyrénaïque, où l’on pourrait aisément se croire en Grèce ou en Sicile.

On y croise l’olivier, mais aussi le cyprès et le rosier.

La faune sauvage est celle du Sahara  renards, fennecs, gazelles (décimées par la chasse), rongeurs, reptiles, oiseaux (dont le moulamoula ou traquet à tête blanche ( voir photo)  mais aussi quantité d’insectes, tandis que le dromadaire règne en maître dans l’immensité désertique.

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