Une belle diversité.

Les spécialistes ont à ce jour dénombré en Floride 141 espèces de reptiles et d’amphibiens, 250 espèces de poissons, 498 espèces d’oiseaux, et 1 500 espèces de vertébrés.

Un grand nombre de ces espèces se retrouvent dans le parc national des Everglades inauguré en 1947.

Il couvre aujourd’hui près du quart de la superficie totale de cette région marécageuse de la Floride qui comprend également le Big Cypress National Preserve.

La Flore

La région des Everglades se définit globalement comme étant une zone tropicale de terres humides située dans la partie sud de l’état de Floride.

C’est un système complexe d’écosystèmes interdépendants comprenant des marécages de cyprès, des mangroves en bordure des côtes et des estuaires,  des « Ten Thousand Islands », des marais salés, des hammocks de feuillus tropicaux, des zones rocheuses couvertes de pins et l’environnement marin de la Florida Bay.

C’est le plus vaste milieu naturel subtropical des États-Unis et la région possède l’écosystème de mangrove le plus étendu de l’hémisphère occidental, la plus vaste prairie de souchet continue et le principal lieu de nidification d’oiseaux aquatiques d’Amérique du Nord… et encore plus!

Car ce parc a été déclaré le :

– 26 octobre 1976, réserve de biosphère internationale;

– 10 novembre 1978, zone de naturalité pour la majeure partie du parc;

– 24 octobre 1979, patrimoine mondial de l’UNESCO;

– 4 juin 1987, Zone Humide d’Importance Internationale.

 

La Faune

Voici les principales espèces animales emblématiques de la Floride que l’on peut encore de nos jours observer au sein du parc.

Ces espèces sont sous haute surveillance et dans bien des cas protégées, car parfois menacées d’extinction… les plus grandes menaces pour ces animaux venant de la destruction de leur habitat, des collisions avec les véhicules à moteur, sans oublier le braconnage qui est toujours fortement pratiqué

LES ANIMAUX DITS « ENDÉMIQUES »

On parle dans ce cas d’animaux qui ont toujours vécus dans cette partie du monde terrestre depuis des centaines et même des milliers d’années.

Ils font partie pour ainsi dire de la mémoire collective et sont pour certains devenus des symboles pour la région

. Le site est le paradis des alligators qui se comptent en milliers.

« Ils peuvent nager jusqu’à 35 km/h et marcher jusqu’à 25km/h alors ne vous approchez pas à plus de 10 mètres », prévient le guide.

Mais plusieurs touristes bravent cet interdit, quitte à se faire surprendre, d’autant que l’alligator peut rester jusqu’à 2h sous l’eau pour se cacher.

Le plus grand alligator repéré dans les Everglades mesurait 5,30 mètres et pesait près d’une demie-tonne.

Depuis 1969, l’espèce, très convoitée pour sa peau, est protégée aux Etats-Unis.

Les autres animaux symboles de l’état de la Floride étant la panthère de Floride, le lamantin de Floride, le moqueur polyglotte, l’heliconius charithonia, l’achigan à grande bouche, le voilier de l’Atlantique, le marsouin et le pleuroploca gigantea.

-Le crocodile « américain »

Bien que cet animal ne soit pas retenu comme un des symboles officiels de la Floride, il n’en est pas moins un des plus populaires.

Le crocodile américain (Crocodylus acutus) vivant dans le Sud de la Floride est le seul spécimen de crocodile que l’on trouve aux États-Unis.

Cette espèce qu’il ne faut pas confondre avec l’alligator possède des différences notables avec ce dernier.

Les crocodiles d’Amérique qui comptent environ 20 000 individus, sont aujourd’hui protégés contre la chasse et déclarés aux États-Unis comme étant « menacés » depuis 2007.

Leur nombre a cependant récemment augmenté dans le Sud de la Floride, ainsi que celui des alligators que l’on retrouve également dans les eaux douces marécageuses ainsi que dans les rivières ou les lacs.

-La « panthère » de Floride

Elle vit principalement dans les Everglades et tout particulièrement dans le marais du Big Cypress.

On estime que les panthères de Floride qui sont en fait une sous espèces des pumas ce qui explique que l’on utilise parfois ce terme pour en parler elles sont moins de 100 à vivre encore à l’état sauvage.

Leur survie est donc très préoccupante, d’autant plus que la consanguinité des animaux due à la faible diversité génétique s’ajoute aux facteurs habituels limitant leur développement.

-Le lamantin des Caraïbes

Dans les années 1970 cet animal symbole de la Floride ne comptait plus que quelques centaines d’individus et les autorités de l’époque l’avaient classé dans la catégorie des espèces « en danger ».

Bien que la perte de son habitat et les collisions avec les navires demeurent les principales menaces pour ce mammifère, la Fish and Wildlife Service (FWS) a déclaré dernièrement en 2017 qu’il  n’est plus considéré comme une espèce en danger d’extinction, se félicitant du succès des actions menées pour reconstituer la population de ce mammifère marin actuellement estimée à 6 620 en Floride.

-Les tortues de mer

Il est certain que cette espèce animale est moins populaire et emblématique que celles des crocodiles, des panthères, ou encore des lamantins, mais il n’empêche que la survie des cinq espèces de tortues de mer tortue verte, tortue imbriquée, tortue bâtarde, tortue luth et caouanne  qui vivent dans les Everglades, est gravement menacée.

Il faut savoir que techniquement il est difficile de déterminer avec précision leur nombre par le fait que seules les femelles reviennent pondre tous les ans au même endroit alors que les mâles et les juvéniles ne reviennent jamais sur la terre après leur naissance.

Dans leur cas, les pratiques de pêches commerciales et en particulier celles avec des filets sont destructrices et s’ajoutent aux facteurs habituels limitant leur développement.

-La faune aviaire

Les milieux humides des Everglades abritent de nombreuses espèces aquacoles (pélican, aigle à tête blanche, balbuzard pêcheur, chouette des marais, gallinule violette d’Amérique) et d’échassiers (aigrette neigeuse, héron cendré et grand héron, flamant rose) et bien d’autres et parmi elles deux espèces d’oiseaux sont en grand danger d’extinction.

*Le milan des marais ne se trouve que dans les Everglades, le seul lieu des États-Unis où ce rapace existe.

Bien que sa population se maintienne à quelques centaines, il reste une espèce en danger par la diminution de son habitat et de sa source de nourriture, car ce dernier se nourrit presque exclusivement d’escargots amphibies (Pomacea bridgesii).

*Le bruant maritime du Cape Sable ne vit que dans le parc national des Everglades ainsi que dans la réserve de Big Cypress.

En 1986 cette espèce comptait 6 656 spécimens au sein du parc, mais la population est passée à 2 624 spécimens en 2002 et continuerait de décliner…

ESPÈCES  DITES « INTRODUITES »

L’équilibre de l’écosystème des Everglades est actuellement menacé au niveau de sa faune comme de sa flore par l’introduction accidentelle ou volontaire d’espèces étrangères souvent envahissantes qui provoquent des dégâts majeurs sur la nature.

Pour la flore du parc, l’exemple le plus connu est certainement celui du « niaouli » un arbre introduit au XXe siècle pour aider au drainage de l’eau et dont le développement non contrôlé a causé la disparition de la plupart des espèces végétales en laissant des zones marécageuses desséchées.

Au niveau de la faune les exemples sont également très nombreux, citons seulement trois cas bien documentés.

-Le sanglier

Ces animaux, généralement inoffensifs, sont cependant nocifs quand on considère les nombreux dégâts qu’ils font au niveau de la flore du parc et surtout par le fait qu’ils se reproduisent de manière inquiétante.

Cette évolution de l’espèce dans l’écosystème du parc inquiète fortement les scientifiques pour l’avenir du parc.

-Le coyote

L’apparition des coyotes dans le parc ainsi que dans la réserve nationale de Big Cypress serait, d’après les spécialistes, attribuée à la présence de ces sangliers qui du coup se trouveraient confronter à un prédateur naturel.

-Le python birman

L’introduction de cette espèce est la conséquence d’actes volontaires et irresponsables de la part d’amateurs et même parfois de commerciaux éleveurs d’animaux tropicaux qui relâchent des spécimens dans la nature sans penser plus loin et aux dégâts que peuvent causer de tels agissements sur la nature et son équilibre.

Le cas du python birman, introduit en Floride dans le début des années 1980, est un des exemples le plus connu et le plus conséquent quand on sait qu’en juin  dernier le cap des 1 000 spécimens capturés ou  tués dans les Everglades a été dépassé!

D’après les responsables du Musée d’Histoire Naturelle de Floride, ce serait maintenant le plus gros prédateur des Everglades.

Ces serpents sont en effet capables d’atteindre une taille de plus de 6 m et dévorent tous les petits mammifères et échassiers du parc et des visiteurs ont déjà vu de tels spécimens en lutte avec des alligators.

Un tel phénomène peut véritablement menacer l’équilibre naturel de cette région et les autorités se sont engagées à mettre un plan d’intervention efficace

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