Ce drame ou 37 municipalités ont étés touchés et plus de 13000 personnes ont étés évacués.

La région d’Émilie-Romagne, dans le Nord-Est de l’Italie, est touchée de plein fouet par de violentes inondations depuis la mi-mai.

De nombreuses victimes humaines dont 14 morts et animales sont à déplorer.

Les associations s’organisent pour sauver les êtres les plus fragiles ; les sauveteurs ont confié leurs difficultés à 30millions d’amis.fr. 

Pluies diluviennes, glissements de terrain, villes évacuées…

La région italienne de l’Émilie-Romagne, dans le Nord-Est du pays, vit l’un des pires mois de mai de son histoire.

14 pertes humaines ont été recensées et des dizaines de milliers de personnes ont dû être déplacées.

Dans ce chaos, les animaux ont également payé un lourd tribut et les associations de protection animale italienne ont été fortement mises à contribution pour secourir les plus fragiles. 

Le casse-tête des sauvetages d’animaux

« Lors des 8 premiers jours des inondations, nous avions 3 équipes sur le terrain pour évacuer les refuges et les chenils, explique Valentina Faraone, porte-parole de l’association LAV, jointe par 30millionsdamis.fr. 


Notre mission était de prendre en charge les animaux des personnes déplacées, de livrer de la nourriture et des médicaments aux structures en besoin… »

Mais la situation présentait de grosses difficultés dans des communes comme Conselice « où il y a encore beaucoup d’eau » ou dans les zones montagneuses « particulièrement touchées » avec des « routes fermées en raison des glissements de terrain ». 

À ce jour, LAV recense « plus de 40 animaux sauvés », notamment « des chiens, des chats, des coqs, des lapins ».

Des sauvetages à haut risque comme dans cette maison se situant dans la province de Ravenne…

« Il y a avait deux chiens dans une clôture fermée, relate Valentina. 

Impossible pour eux de s’échapper.

Ils s’étaient réfugiés sur un tracteur et parmi les débris.

La famille était bloquée au 2ème étage car le 1er était inondé.

Nous sommes arrivés à 4, immergés dans un mètre d’eau, et nous les avons mis en sécurité. »

Le lourd tribut payé par les animaux d’élevage 

Si les sauvetages d’animaux de compagnie se poursuivent, les animaux de rente sont également très fortement atteints par les conséquences de cette catastrophe naturelle.

L’Émilie-Romagne est l’une des régions avec le plus grand nombre d’animaux d’élevage.

Cochons et poules noyés dans les élevages intensifs, chevaux en détresse, lapins emportés par les eaux… ce sont « plusieurs milliers d’animaux qui ont péri lors des inondations ». 

L’association Essere Animali s’est notamment rendue dans de nombreuses fermes dans les provinces de Ravenne et Forli-Cesena.

« La situation était dramatique, réagit l’association contactée par 30millionsdamis.fr. 

Le cas le plus frappant est celui de la commune de Bertinoro, où une ferme avec des milliers de porcs était encore partiellement inondée, avec plus de 50 cm d’eau à l’intérieur des bâtiments.

Aucune opération n’était en cours pour nourrir et sauver les animaux. » 

Les images de cochons « nageant » à l’extérieur d’une ferme à Bagnacavallo, de « trois bâtiments inondés avec des milliers de poules mortes » à San Lorenzo ou encore de « truies en cages déplacées vers une zone plus sûres » à Lugo… sont glaçantes !

Et maintenant ? 

Alors que la région se rétablit doucement, la population italienne demande des comptes aux pouvoirs publics.

« Les dommages causés par les inondations en Émilie-Romagne seront d’autant plus importants s’ils ne sont pas résolus rapidement, tance LAV.

Il est important que tout au long de cette situation d’urgence, le gouvernement garde à l’esprit qu’il y a aussi des animaux.

Il est donc essentiel de mettre en place des politiques, des interventions et des plans de reconstruction qui tiennent compte de leurs besoins, des personnes qui vivent avec eux et des structures qui les hébergent (chenils, refuges) ». 

Pour Essere Animali, « la crise climatique rend pratiquement impossible de se défendre contre ces événements défavorables de plus en plus fréquents ».

En plus des « des sécheresses et de l’appauvrissement des sols, l’urbanisation excessive et une production industrielle de plus en plus intensive et polluante ont également leur part de responsabilité.

Ce n’est qu’avec des systèmes plus résilients et respectueux des écosystèmes que nous pourrons contenir et faire face à ces événements défavorables

Nous exprimons  notre plus profonde solidarité envers toutes les victimes humaines et animales de ces inondations dévastatrices

 

 

 

Source : 30 Millions d’amis

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