Une belle diversité

Les derniers orangs-outans sauvages du monde ( voir photo)

Sumatra est le dernier endroit sur terre avec l’île de Bornéo où vivent ces primates à l’état naturel sauvage.

.Le centre de réhabilitation du parc continue sa mission ; celle de recueillir et réintroduire dans la nature ces primates qui ont été capturés, maltraités pour certains, car réduits en animal de compagnie en cage…

Ceux ci sont donc semi-sauvages.

D’autres primates tout aussi curieux, comme les Thomas Leef monkey et les macaques,peuplent la jungle dense de l’île.

Une faune et une flore exubérantes

L’île de Sumatra possède des curiosités naturelles comme la plus grande fleur du monde (et la plus odorante aussi), la rafflésie.

Bien à l’abri au fond de la jungle, cette espèce de fleur est rare; elle n’a ni feuille ni racine, elle peut atteindre un mètre de diamètre et peser jusqu’à 10 kg ! 

Elle dégage une odeur de viande pourrie et se pollinise grâce à une espèce de mouche, une bizarrerie de la nature…

Le tigre de Sumatra, une espèce classée en voie d’extinction, se retranche dans les recoins des parcs nationaux et est quasiment invisible.

La seule chose que vous pourrez voir de l’animal, si vous avez de la chance, est une trace de patte. 

Le ranger qui nous a guidé lors de notre randonnée nous a confié n’avoir vu que des empreintes de tigres, mais il n’est pas rare que des braconniers inconscients s’aventurant de nuit dans la jungle profonde se fassent pourchasser par le félin lorsqu’ils sont sur son territoire… 

Et puis Sumatra c’est aussi plus de 200 espèces de mammifères, près de 600 espèces d’oiseaux sans compter les espèces végétales endémiques telles que le pin de Sumatra et diverses plantes carnivores, un vrai jardin d’Éden.

Une prise de conscience écologique

Lorsqu’on dépasse tout cet émerveillement, une autre chose bien plus triste nous saute aux yeux : la déforestation


Après avoir croisé le regard tendre des orangs-outans et avoir senti toutes ces fleurs exotiques, on ne peut être que consterné lorsque l’on voit ces plantations de palmiers à huile, en lisière de forêt, qui grignotent peu à peu la jungle primaire.

Oui, il va sans conteste que l’huile de palme est source de revenus pour les habitants de l’île, qu’elle améliore leur quotidien et leur permet de vivre mais ces plantations sont aussi une catastrophe écologique énorme.

Après avoir épuisé toutes les richesses du sol, le palmier à huile meurt seulement quelques années et quelques récoltes plus tard.

Il faut alors défricher d’autres terrains pour retrouver la ressource naturelle du sol, donc brûler la forêt.

Et l’huile de palme est présente dans de nombreux produits de notre alimentation. Sumatra comme la Malaisie sont  les plus gros producteurs d’huile de palme dans le monde et heureusement les consciences s’éveillent et la lutte s’engage.

 

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