Les mégas bassines permettent aux agriculteurs de stocker de grosses quantités d’eau sans assécher la nappe phréatique Une mehzbassinr est grande comme dix stades de foot. Pour qu’il n’y ait aucun effet nuisible, il faut que ces megabassines soient construites avec des matériaux durables Les megabassines peuvent contribuer à réduire la quantité de produits chimiques utilisés dans l’agriculture.

Ecologistes et agriculteurs se déchirent sur le sujet des mégabassines, ces retenues d’eau géantes qui permettront d’irriguer les cultures pendant les sécheresses estivales.

Que sont-elles et pourquoi font-elles autant débat ?

Considérées essentielles par certains agriculteurs pour irriguer leurs cultures, soumises à de rudes sécheresse, elles sont au contraire une aberration écologique pour leurs détracteurs.

Qu’est-ce qu’une mégabassine ?

Une mégabassine est une retenue d’eau à ciel ouvert, dont le fond est imperméable et dont la taille peut atteindre 10 hectares, soit 10 terrains de football.

Ces retenues ne sont pas alimentées par l’eau de pluie mais par des pompes situées dans le sol, et plus précisément dans les nappes phréatiques superficielles, soit « une dizaine de mètres de profondeur », précise la préfecture des Deux-Sèvres, où seize de ces retenues doivent voir le jour.

Alimentées en hiver, lorsque l’eau est plus abondante, elles sont utilisées pour l’irrigation des cultures l’été, quand les précipitations se font plus rares.

Des seuils limites, au-delà desquels les remplissages des mégabassines sont interdits, seront imposés par les autorités « sur la base d’une analyse des incidences de remplissage notamment sur la ressource en eau superficielle (rivières et zones humides) et souterraine », détaille la préfecture.

Que leur reprochent les opposants ?

Alors que seize de ces mégabassines sont prévues dans le bassin de la Sèvre niortaise, pour assurer l’irrigation de 230 exploitations agricoles, les opposants au projet dénoncent « une vaste entreprise d’accaparement de l’eau » par de grandes exploitations céréalières, tournées en grande partie vers l’exportation.

Selon eux, alors que l’eau devient une denrée rare, il est absurde de vider les nappes phréatiques pour les stocker dans des espaces où l’eau sera soumise à l’évaporation, avant de servir à irriguer des cultures trop gourmandes en eau, comme le maïs.

Selon Nicolas Girod, porte-parole de La Confédération Paysanne, « c’est un choix de modèle agricole.

On est sur un projet d’industrialisation de l’agriculture ».

Les opposants à ces retenues d’eau défendent la mise en place d’autres mesures pour mieux partager et préserver l’eau : agroécologie, changement de cultures, retour des prairies, entre autres.

Delphine Batho, députée écologiste des Deux-Sèvres invitée sur franceinfo, souligne également que « les habitants n’ont pas été consultés alors que c’est l’eau de nos rivières, c’est l’eau de nos nappes phréatiques, c’est l’eau potable ».

Elle rappelle que « le département des Deux-Sèvres a dû importer de l’eau de l’eau potable au cours de la saison ».

« Pas de conséquences négatives pour les nappes »

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a souligné sur France Inter qu’une étude publiée en juillet 2022 était « venue dire à quel point le projet (du bassin de la Sèvre niortaise, ndlr) n’avait pas de conséquences négatives pour les nappes » phréatiques.

Selon cette étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le projet pourrait même, par rapport à la période 2000-2011, augmenter « de 5% à 6% » le débit des cours d’eau l’été, contre une baisse de 1% l’hiver – sans prendre en compte l’évaporation potentielle des futures réserves, ni la menace de sécheresses récurrentes liée au réchauffement climatique.

Pour Nadia Carluer, hydrologue à l’INRAE Auvergne-Rhône-Alpes, « retenir de l’eau, ça a toujours un impact sur le milieu naturel (…)

Dans les Deux-Sèvres, ce sont des bassines qui prélèvent l’eau dans la nappe : cela a un impact aussi sur les cours d’eau et milieux aquatiques alentours pendant l’été si la nappe n’est plus en mesure de les alimenter”.

Contre les méga-bassines :

Les coûts initiaux pour l’installation des méga-bassines peuvent être élevés et varient selon la taille et le matériau utilisé.

Les agriculteurs peuvent ne pas avoir les moyens de financer ces projets, surtout dans les pays en développement.

Les méga-bassines nécessitent une maintenance régulière pour s’assurer qu’elles restent en bon état de fonctionnement.

Les bassines doivent être nettoyées régulièrement pour éviter la contamination des cultures, et les bassines en PVC ou en polyéthylène doivent être remplacées tous les quelques années.

Pour les méga=bassines :

Les méga-bassines permettent aux agriculteurs de stocker de grandes quantités d’eau, ce qui peut être utile pour l’irrigation des cultures pendant les périodes sèches ou pour lutter contre les effets des changements climatiques, comme les sécheresses.

Les méga-bassines peuvent aider à économiser de l’eau en évitant les pertes par évaporation ou infiltration dans le sol, ce qui peut être bénéfique pour les régions où l’eau est rare.

Les méga-bassines peuvent être utilisées pour stocker des engrais liquides ou des produits chimiques nécessaires à la production agricole, ce qui peut réduire les coûts pour les agriculteurs et minimiser les risques de contamination du sol.

Les méga-bassines peuvent être conçues pour être hermétiques, ce qui peut aider à préserver la qualité de l’eau stockée.

Les méga-bassines peuvent avoir un impact environnemental important, selon le matériau utilisé pour leur construction.

Les bassines en béton peuvent avoir un impact significatif en raison de l’utilisation de ciment et de l’énergie nécessaire pour leur fabrication.

Les bassines en PVC ou en polyéthylène peuvent également être problématiques car ces matériaux ne sont pas biodégradables et peuvent se dégrader lentement au fil du temps.

En ce qui concerne l’impact écologique des méga-bassines en agriculture, il est important de considérer les matériaux utilisés pour leur construction et leur maintenance.

Les bassines en béton peuvent avoir un impact significatif sur l’environnement en raison de l’utilisation de ciment, qui est responsable d’une grande quantité d’émissions de gaz à effet de serre.

Les bassines en PVC ou en polyéthylène peuvent également avoir un impact écologique, car ces matériaux ne sont pas biodégradables et peuvent se dégrader lentement au fil du temps, libérant des produits chimiques dans l’environnement.

Cependant, si les méga-bassines sont construites avec des matériaux durables et recyclables, elles peuvent être bénéfiques pour l’environnement en contribuant à la conservation de l’eau et en minimisant les pertes liées à l’irrigation.

De plus, les méga-bassines peuvent contribuer à réduire la quantité de produits chimiques utilisés en agriculture en permettant aux agriculteurs de stocker des engrais liquides ou des produits

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