
Dans leur grande majorité, les animaux savent nager.
Même ceux qui n’aiment pas l’eau bénéficient de poumons faisant office de bouées.
En clair, ils flottent.
Les oiseaux sont avantagés par leur os creux et leurs plumes hydrofuges qui piègent l’air.
En cas de chute accidentelle, une poule peut se tirer d’affaire et nager jusqu’à la rive si celle si n’est pas trop éloignée.
Les dons de nageur des autres animaux terrestres dépendent de leur habitat naturel.
Quand nager est une nécessité
Ceux qui fréquentent des zones humides n’hésitent pas à nager et se mouiller poils ou écailles.
On le sait, les tigres et les jaguars adorent l’eau. Le lion, en revanche, rechigne à se mouiller les pattes.
L’élément aquatique n’effraie guère les grands herbivores : vaches, éléphants, chèvres, girafes et même rhinocéros d’Asie.
Serpents et lézards sont quasiment des champions de la nage.
Seule exception : la plupart des singes.
Les moins doués sont les grands anthropoïdes, désavantagés par une lourde musculature et de longs bras.
Pour un orang outan ou un gorille ( voir photo ) tomber à l’eau signifie se noyer.
5 poissons qui ne savent pas nager
Ils ont des nageoires et vivent dans l’eau, mais ces poissons ne savent pas nager.
Alors ils rampent, font de petits bonds ou stagnent accrochés au corail.
Voici des espèces atypiques qui perdraient une course face à votre poisson rouge.
Certains animaux ne semblent pas adaptés à leur environnement : des mammifères terrestres incapables de marcher, des oiseaux incapables de voler… mais aussi, moins connus, des poissons qui ne savent pas nager.
Pour pallier cette inaptitude, ces derniers ont développé des techniques incroyables de déplacement et de chasse.
Tour d’horizon.
poisson-grenouille strié
Il change de couleur en fonction de son environnement.
Il varie principalement du jaune au rouge orangé.
Ce poisson fascinant récolte et charrie sur son dos les algues du sol marin pour se camoufler .
Souvent calé entre les rochers, il attend ses proies.
Quand il en voit une, il étend son illicium (épine dorsale) au bout de laquelle il agite un leurre, qui a l’apparence d’un ver.
C’est de cette façon que le poisson-grenouille strié peut «pêcher» sans effort, lui qui est incapable de nager.
Quand il doit se déplacer, il agite ses nageoires pelviennes et pectorales, qui sont coudées, dans le sol.
Il peut ainsi avancer tout en gardant un maintien stable.
Hippocampe
L’hippocampe est l’un des plus mauvais nageurs des océans.
C’est pourquoi il utilise, dès qu’il le peut, d’autres façons de se déplacer.
La plupart du temps, il s’accroche grâce à sa queue au corail, aux algues ou aux fonds marins.
Grâce à ses nageoires pectorales, il émet ensuite des vibrations qui lui permettent de se mouvoir.
Mais cette technique est usante, c’est pourquoi il est souvent prostré dans le sable afin d’avancer par à-coups, en rampant.
Il est donc extrêmement rare de voir un hippocampe à la verticale, au milieu des eaux, nageant à faible allure à l’aide de sa nageoire dorsale ou de ses nageoires pectorales, car cela lui demande un effort conséquent.
Poisson aux mains tachetées
Ce poisson ne peut pas nager : vous le verrez toujours se déplacer sur ses deux «pattes» (en réalité des nageoires pectorales), «marchant» littéralement sur les fonds marins.
Ce poisson est présent dans l’océan Pacifique, autour de la Tasmanie, mais il est désormais placé sur la liste rouge de l’UICN car il est menacé d’extinction .
Ses œufs sont mangés par une étoile de mer introduite accidentellement dans la région.
Il est considéré comme l’un des poissons les plus rares.
Son environnement privilégié est le substrat marin entre 5 et 15 mètres de profondeur.
Antennaire des sargasses
Ce poisson jaune aux taches blanches et noires vit dans la zone épipélagique (couche superficielle de mer), au milieu d’algues appelées sargasses».
L’antennaire des sargasses
Il n’a pas d’écailles mais des lambeaux cutanés dont le but est de se fondre dans les sargasses, pour ne pas être repéré par les petits poissons qu’il chasse.
Comme il est parfaitement incapable de nager, ce poisson demeure toute sa vie caché dans les «sargasses, palmes de palmiers , branches, sacs plastiques»* qui stagnent à la surface.
Il ne bouge quasiment pas et n’utilise ses nageoires pectorales que comme des pattes, afin de se déplacer lentement à travers les sargasses pour gober des petits poissons.
Le périophtalme
Il tient son nom du grec peri (autour de) et ophtalmo (œil).
Il est en effet capable de voir à 360° autour de lui, aussi bien dans l’eau que sur terre… où il est capable de vivre pendant deux jours et demi sans eau !
Ce poisson sait donc marcher, et sait même effectuer des bonds impressionnants, mais il ne sait pas nager.
Il possède une ventouse lui permettant de s’accrocher à une paroi, un arbre , un rocher… afin de mieux chasser ses proies (mollusques, vers, crustacés).
Ce très mauvais nageur vit au fond des récifs ou dans le sol, se déplaçant souvent en bondissant.
On comprend ainsi pourquoi ce poisson déserte la mer et affectionne la vie à l’air libre, dans les milieux boueux.
r.