Même dans les territoires les plus arides , la faune et la flore s’adaptent.

LA FLORE

La steppe sahélienne est une formation de plantes ligneuses.

Ce type de végétation a reçu néanmoins de nombreux autres noms plus ou moins équivalents : semi-desert zone, semi-desert grassland, desert scrub, wooded steppe, open thorn savanna, thorn scrub, thorn steppe, acacia-desert grass savanna, etc.

En raison de la rareté de l’eau, les arbres sahéliens ont généralement un faible développement aérien et un grand développement souterrain.

Dans les zones à sol profond et fragmenté, on peut constater la présence de racines traçantes qui peuvent aller chercher de l’eau jusqu’à la nappe phréatique .

La strate arborée est dominée par des épineux du genre Acacia mais bien d’autres arbres et arbustes prospèrent au Sahel.

Les espèces ligneuses permettent difficilement de définir des zones, leur apparition et disparition étant graduelles et leur distribution se chevauchant largement.

Cependant, la physionomie du couvert herbacé, et particulièrement celui des graminées, mène plus facilement de lui-même à la définition de caractères zonaux.

Du nord au sud et sur sol sableux, on trouve en général la succession

La zone sahélo-saharienne : Une steppe de graminées cespiteuses pérennes très espacées, semi érigées à semi prostrées, ayant des feuilles principalement basales (type cespiteux basiphylle) et étroites (enroulées et parfois acérées), et une taille moyenne inférieure à 80 cm, généralement non soumises aux feux.

La couverture végétale tend à se limiter aux lits d’oueds et dépressions (végétation contractée).

Espèces caractéristiques :. Selon l’abondance des plantes ligneuses on parlera de steppes herbacées et/ou graminéenne, buissonnante, arborée et/ou arbustive.

Quelques arbres et arbustes sont présents en faible densité : Leptadenia pyrotechnica est restreint aux dunes, Myrrhe africaine et Balanites a à être localisés dans les pénéplaines

La zone soudano-sahélienne : Une savane de graminées cespiteuses pérennes, distribuées uniformément, érigées, avec des feuilles épaisses, non enroulées, basales et caulinaires (type cespiteux cauliphylle), une taille moyenne supérieur à 1,5 – 2 m qui brulent annuellement.

Espèces caractéristiques : . La strate ligneuse est dense et peut atteindre une couverture de 10-20 % dans les habitats sableux et plus de 60 % dans les dépression limoneuses.

Sur sol sableux, Combretum glutinosum, Guiera senegalensis et Sclerocarya birrea sont présents ; sur sol peu profond, Pterocarpus lucens et Combretum micranthum; sur sol argileux, Acacia seyal.

Autour des villages et des points d’eau permanents ou temporaires on trouve en abondance les espèces rudérales suivantes :

La flore sahélienne possède une nette affinité paléo tropicale.

La limite entre ce dernier et le paléarctique est d’ailleurs localisée au milieu du Sahara. Les familles végétales dont le centre de gravité se trouve en dehors des tropiques sont ici très peu représentées.

Le Sahel ne possède que peu d’espèces endémiques : on peut retenir Euphorbiacées Arbustive de l’ouest du Sahel (Mauritanie, Sénégal, Mali).

La flore est particulièrement pauvre : la flore de l’est de la Mauritanie et de l’ouest du Mali ne compte que 200 espèces dans les relevés d’Audry et Rossetti.

Ce chiffre augmente sensiblement lorsque l’on tient compte de la flore des vallées de grands fleuves, d’affinité soudanienne, ou de régions d’altitude.

Il semble que le feu soit à l’origine de la séparation de la prairie estivale annuelle en deux zones distinctes.

Les graminées pérennes survivent dans les zones les plus arides car la biomasse y est trop faible pour entretenir un feu ; à l’inverse, dans le sud, à cause du régime hydrique plus favorable, les graminées pérennes se maintiennent en place dans les zones les plus humides, peu propices aux incendies.

Il faut également noter que la végétation sahélienne sur plateaux latéritiques a souvent un aspect strié, ou en rosaces, sur les photographies aériennes.

Ce phénomène, connu sous le nom de « brousse tigrée »], se produit également dans les autres régions semi-arides du monde.

Le Sahel fut autrefois plus vert, il s’est désertifié, en partie à cause du surpâturage et du déboisement et à cause de modifications climatiques globales depuis la dernière glaciation.

Plusieurs plans de revégétalisation ont été mis en œuvre, souvent sans succès.

Dans le bassin versant malien du Bani(130 000 km2), les données de télédétection(indice de végétation satellitaire ou NDVI pour Normalized difference vegetation index) montrent un léger reverdissement de 1982 à 2010, ainsi que dans plusieurs zones d’Afrique de l’Ouest, sans augmentation significative de la pluviométrie.

Il s’explique par la mise en culture de certaines zones (passant de 13 % à 23 % des terres entre 1985 et 2000 dans le nord du Bani), ainsi ailleurs que par une re végétalisation spontanée.

Un déficit pluviométrique a été constaté de 2000 à 2006, mais après une augmentation de 1982 à 1999 qui a pu profiter à la flore pérenne ensuite restée vivace durant la période sèche.

LA FAUNE

Mammifères

La faune du Sahel n’est pas particulièrement riche en nombre d’espèces de mammifères.

Un des genres les plus diversifiés est celui des gazelles, bien adaptées au climat semi-aride.

Plusieurs espèces de gazelles côtoient ainsi la zone sahélienne, comme la gazelle dama, la gazelle dorcas (voir photo) et la gazelle à front roux , pour ne nommer qu’elles.

Très étendues par le passé, ces espèces sont pour la plupart devenues rares en milieux sahéliens.

Une autre espèce de gazelle était présente dans cette région, mais est maintenant considérée comme éteinte à l’état sauvage, l’oryx algazelle .

Le sahel possède, en plus, au moins 4 espèces de gerbilles .

Plusieurs prédateurs, comme le lion, la panthère et le chien sauvage, étaient présents dans la région du Sahel, mais ces espèces ne s’y retrouvent plus

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