En espérant que que ça devienne la norme.

Les consommateurs plébiscitent les œufs issus de pondeuses évoluant en liberté, la part des gallinacés enfermés se réduit.

Certains pays européens ont même interdit cette pratique.

Se percher, prendre des bains de poussière, pouvoir étendre ses ailes, picorer…

Ces comportements faisant partie des besoins naturels des poules, on mesure combien une vie passée en cage peut être synonyme de torture.

Pondre derrière des barreaux est heureusement une pratique qui tend à disparaître progressivement en France et sur l’ensemble de la planète.

D’après un rapport publié par l’association Compassion in World Farming (CIWF), dont l’objectif est d’ encourager des pratiques d’élevage respectueuses du bien-être animal,la demande d’œufs produits « hors cage » ne cesse de progresser.

Elle est même devenue un « mouvement mondial » et les entreprises se plient aux désirs des consommateurs avant même d’y être contraintes par la loi.

« Depuis 2016, le nombre d’entreprises ayant pris des engagements hors cage au niveau mondial est passé de 5 à plus de 37, explique l’organisation non gouvernementale (ONG).

Cette liste comprend des géants mondiaux comme Unilever, Danone, Nestlé… »

D’après l’association, « une étape importante a été franchie en 2020 dans la filière œufs française, puisque la majorité des poules de l’Hexagone (53 %) est maintenant élevée dans des systèmes sol, plein air ou bio ».

Du 100 % hors cage pour les œufs de certaines marques

Selon les données du CIWF, « la grande distribution est le secteur le plus avancé dans la transition hors cage pour les œufs coquilles et les ovoproduits (gâteaux, pâtes, mayonnaises produits à base d’œufs) et plusieurs distributeurs français ont atteint cette année le 100 % hors cage pour les œufs coquilles commercialisés sous leur marque propre. »

C’est le cas de Carrefour, Cora, Leclerc ou le groupe Casino.

« On est du coup passé en France de 80 % d’œufs produits par des poules en cage en 2008 à 48 % aujourd’hui », explique Brian Mordasini, chargé des relations agroalimentaires au sein de l’ONG L214, réputée pour ses images chocs filmées à l’intérieur des élevages.

Des vidéos qui ont de fait modifié les habitudes d’achat des consommateurs.

« Depuis quelques années, les gens ont pris conscience de ce qui pouvait se passer derrière les murs des élevages en cage et neuf Français sur dix sont aujourd’hui contre », souligne Brian Mordasini.

« Il est scientifiquement prouvé que les poules ont besoin de lumière naturelle, de perchoirs, d’avoir un nid confortable pour pondre et sont totalement stressées lorsqu’elles sont enfermées en cage, rappelle Lucille Bellegarde, chargée des affaires agroalimentaires au sein du CIWF.

Il ne peut pas y avoir de bien-être animal quand on pratique ce type d’élevage. »

Selon elle, le rejet par les consommateurs de l’élevage en cages, « perçu comme une pratique d’un autre âge, s’est d’abord traduit sur les boîtes d’œufs en coquilles vendues en magasin qui sont aujourd’hui privilégiées par les acheteurs à 65 %, contre 52 % en 2018 ».

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