Voici leurs caractères principaux

Une question de caractère

Le cheval dominant

C’est lui qui défend le troupeau contre tout ennemi potentiel. 

Il a souvent un caractère de  » brute « , ce qui n’est pas forcément négatif. 

Pour lui, à chaque problème, il a une réponse musclée. 

Ce n’est pas un cheval peureux, il est même souvent casse-cou. 

Il respecte rarement l’homme, entendez par là que le cheval n’hésitera pas à bousculer l’homme s’il se croit dans son bon droit. 

Il peut devenir un cheval, un poney ou un shetland fier, franc et généreux.

Idée principale :

Un cheval dominant utilisera sa force pour vous convaincre.

Ce qu’il est conseillé de faire :

Soyez ferme, vous ne le battrez pas sur le plan physique et l’intellect n’est pas digne pour lui d’intérêt. 

Gardez une position stable et confortable pour vous, n’hésitez pas à avoir un licol dur, agissez peu mais chaque action doit avoir un résultat net. 

Longe très courte un instant puis très longue, très courte (vous le reprenez), très longue (laissez aller), très courte…

A la vitesse d’une action de reprise à chaque début de foulée.

Vous pouvez à condition de ne pas maintenir la position, placer vivement le coude au niveau du poitrail avec une longe courte, le cheval s’oppose ainsi à sa propre force.

Ce qu’il ne faut pas faire :

Essayer d’utiliser la force contre sa force en gardant un contact permanent, ces chevaux saturent vite et finiront par vous ignorer. 

Ne jamais se placer devant lui ou les épaules parallèle à sa trajectoire, cela ne fait que l’aider à mieux vous tracter.

Le cheval dominé

Un cheval peureux de tout. 

Il est fuyant, aussi bien devant les hommes que devant les chevaux. 

Une feuille s’envole, il part d’un coup au galop, la longe se tend, il s’arrête ou se retourne vers vous.

Les naseaux dilatés, il souffle bruyamment. 

Ces chevaux sont rares mais ils font souvent des chevaux brillants, vifs et réactifs.

Ils sont souvent peu musclés.

Idée principale :

Fuir, toujours fuir…

Paralysés par leurs peurs, ils ne peuvent plus réfléchir et en arrivent à devenir dangereux pour les autres ou pour eux-mêmes.

Ce qu’il est conseillé de faire :

Un calme olympien. 

Vous êtes sa bouée de sauvetage, celle qui quoi qu’il se passe maîtrise encore et toujours la situation.

Ne le réprimandez jamais, appelez-le d’une voix douce, rassurez-le. 

Tout va toujours très bien, il ne doit y avoir jamais de problème. 

Ne minaudez pas, cela sonnera faux.

Soyez sincère et franc, il n’est pas idiot.

Longe mi-longue mais qui doit pouvoir se raccourcir très vite. 

La main doit être ouverte sur la longe et bloquer (en se fermant) en cas de besoin.

Si vous n’êtes pas très costaud, vous pouvez accompagner la fermeture de la main en  » jetant  » vos épaules en arrière.

Ce qu’il ne faut pas faire :

Faire peur au cheval.

Le réprimander longtemps ou trop sèchement. 

Relâcher sa vigilance. 

Ne pas protéger le cheval, le poney ou le shetland quand il se fait attaquer par un autre cheval (vous vous montrez alors incapable de le protéger) ou bien  lui demander des exercices trop difficiles.

Le cheval classe moyenne

Il n’est ni dominant, ni soumis, ni meneur (voir la catégorie suivante). 

C’est le cheval que l’on rencontre le plus souvent. I

l est mitigé en tout point mais son caractère ne constitue jamais un milieu parfait.

En effet, il passe en permanence d’une place à l’autre. 

Tantôt dominant, tantôt dominé, parfois meneur (plus rare), il faut donc que vous vous adaptiez à ce comportement changeant en changeant vous même de comportement.

Idée principale :

Il cherchera à vous prendre votre place de dominant ou à se placer en meneur, tout en se soumettant quand vous le réprimandez.

Ce qu’il est conseillé de faire :

Calme, déterminé.

La technique contre les muscles. 

Ne laissez rien passer. 

Une longe plutôt courte mais ne tolérez pas la proximité (1 mètre de distance entre votre épaule et celle du cheval). 

Réagissez comme avec le dominant en reprenant d’un coup sec, mais moins fort. 

Alternez félicitations et reprise de la position.

Ce qu’il ne faut pas faire :

Le sous-estimer.

Ce sont des chevaux qui prennent toute place libre, il faut donc être toujours présent aussi bien physiquement que mentalement.

Le cheval meneur

Il est futé. 

A tous vos arguments, il répond. 

Certains y voient de l’insolence alors que ce n’est que de la négociation. 

Très peu sensibles aux arguments physiques, il peut même se révolter contre. 

Pour lui, tout se négocie, s’interprète, se discute. 

Il ne tolère pas le dominant sûr de lui et déteste qu’on minaude à ses côtés.

 » Si tu n’es pas capable de réfléchir sainement, passe ton chemin  » semble être le message transmis par ses yeux qui brillent de sa vivacité d’esprit. 

Un cheval qui peut être un compagnon dévoué, respectueux et confiant ou votre pire cauchemar !

Idée principale :

Le fait que vous ayez raison n’est jamais acquis dès le départ.

Ce cheval vous demandera justifications, preuves voire démonstrations de l’utilité de ce que vous dites.

Ce qu’il est conseillé de faire :

Négocier. 

C’est typiquement le genre de chevaux qui ont besoin de savoir si vous tenez la route.

Prenez des chemins avec des difficultés et faites les passer à votre cheval dans le calme et le raisonnement.

Montrez-lui que vous arrivez à passer les difficultés plus facilement à deux que seul. 

Longe mi-longue à longue, laissez au cheval la liberté de vous montrer la voie, ne le sanctionnez pas lorsqu’il fait une erreur signalez-lui simplement le problème et laissez-le réfléchir…

Ce qu’il ne faut pas faire :

S’énerver. 

La colère bloque toute possibilité de raisonnement et s’il vous arrive un jour de perdre votre sang froid, ce cheval vous rappellera vite à l’ordre par quelques mises en applications de ses nombreuses idées. 

Ne pas tenir compte de son avis. 

Erreur qui est fatale à toute personne qui s’y risque. 

Ces chevaux sont intelligents et ils sont le plus souvent ignorés ou mal compris, ce qui a le don de les énerver.

Si vous voulez avoir un bon contact avec les chevaux (et surtout avec celui-là) commencez par vous taire et par l’écouter.

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