Oui il faut ne plus êtres dépendants du gaz Russe mais il ne faut pas que cela soit au détriment du bien être animal .En effet il faut augmenter le bio gaz tout en faisant en sorte de trouver un équilibre pour que les animaux puissent aussi sortir.

Dans un communiqué de presse du mercredi 20 avril 2022, l’association Welfarm met en garde les distributeurs de gaz contre les risques d’une augmentation de la production de biogaz sur le bien-être animal.

Si le biogaz apparaît comme une alternative durable pour limiter notre dépendance au gaz russe, la France et l’Europe ont vu les appels à augmenter leur production de biogaz se multiplier depuis le début du conflit en Ukraine.

Toutefois, l’augmentation de la production de biométhane ne doit pas se faire au détriment du bien-être animal, défend l’association de protection animale Welfarm.

« S’il n’est pas question de s’opposer par principe à cette tendance, Welfarm a écrit aux distributeurs de gaz pour les mettre en garde contre les risques que fait peser une telle mesure sur le bien-être animal », affirme-t-elle dans son communiqué daté du 20 avril 2022.

Une volonté d’augmenter la production au niveau national et européen

Dans le cadre de son plan REPowerEU, la Commission européenne a indiqué, le 8 mars 2022, sa volonté de doubler son objectif de production de biométhane à partir de déchets issus de l’industrie agricole pour le porter à 35 milliards de mètres cubes par an d’ici à 2030.

La crise énergétique actuelle pousse politiciens et énergéticiens à vouloir développer la production européenne de gaz renouvelable.

Pour l’Union européenne, il s’agit notamment de réduire sa dépendance à la Russie.  

« Prendre en compte le bien-être animal »

De son côté, Welfarm avait fait part de ses inquiétudes dans une lettre adressée le 7 avril dernier à l’ensemble des distributeurs de gaz en France pour « les mettre en garde » et les sommer de « [prendre] en compte [le] bien-être animal dans les approvisionnements en biogaz ».

Guidés par des annonces en faveur d’une production forte et rapide de biogaz, certains éleveurs à la recherche d’une performance maximale pourraient « être tentés d’imposer la claustration à leurs animaux et de réduire leur accès au plein air », redoute Welfarm.

Une inquiétude que partage également le sénateur de l’Ille-et-Villaine, Daniel Salmon, dans un rapport d’information portant sur « la méthanisation dans le mix énergétique, enjeux et impacts ».

Pour lui, le bien-être animal est « un point de vigilance rarement évoqué » lorsqu’il est question de méthanisation.

Dans son rapport, Daniel Salmon explique que « l’objectif de récupérer un maximum d’effluents d’élevage peut conduire à garder le cheptel en stabulation tout au long de l’année et le nourrir en permanence à l’auge ».

« La vache dans le pré pourrait [ainsi] devenir un vague souvenir », ajoute-t-il.

Un équilibre entre production et protection à trouver

Sans être opposée à la méthanisation, Welfarm veut que le bien-être des animaux soit une priorité.

Pour l’association, « l’urgence de la situation ne saurait en aucun cas justifier une régression du bien-être de millions d’animaux d’élevage potentiellement affectés par la production de biogaz ».

« Les animaux d’élevage ne doivent pas être assimilés à de simples fournisseurs d’effluents », ajoute-t-elle dans sa lettre adressée aux distributeurs français.

De ce fait, elle souhaite que les éleveurs et producteurs puissent « garantir l’accès au plein air avec pâturage pour tous les animaux ».

« Le pâturage permet en effet de valoriser des surfaces non cultivables et des protéines (fourrages) non consommables par les humains. Cela mène donc à une plus grande résilience, précisément le but recherché actuellement », conclut-elle.

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